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Critique de Totophe17


Ceux qui ont déjà lu mes critiques savent que je suis souvent attiré par les couvertures des BD ou des romans graphiques. Ils savent de plus que je suis sensible au graphisme de Nicolas Pitz. Et c'est comme cela que "Hantée" s'est retrouvée entre mes mains.

On est parfois poursuit par le hasard. Je venais de lire deux BD sur le spiritisme et le paranormal : "Marie et les esprits" et "Le corps est un vêtement que l'on quitte". "Hantée" est le troisième ouvrage sur ce thème avec des points communs mais aussi des variantes.

Tilda et Manon sont jumelles. Tilda est souvent en retard. Elle demande à sa Manon de la déposer en scooter, il n'y a que le casque de Manon qu'elle oblige à Tilda de mettre. Mais elles n'arriveront jamais à destination, victimes d'un accident qui coûtera la vie à Manon. Tilda va culpabiliser et se refermer sur elle-même. Elle est dans un établissement spécialisé pour l'accueil de personnes ayant subi un grave traumatisme.

La vie de Tlda va à nouveau basculer quand un de ces partenaires d'internat lui propose de participer à une séance de spiritisme comme Victoor Hugo en avait organisé pour entrer en relation avec sa fille, Léopoldine. Et Tilda va voir apparaître une forme humaine. La séance a dû réveiller ou éveiller quelques chose en elle, car elle voit d'autres "fantômes" dans différents lieux et certains cherchent à entrer en contact avec elle.

Ses pouvoirs de médium vont transformer sa vie, mais aussi celles de ceux qui lui sont proches. Cela va aussi changer leur point de vue sur la mort et sur la vie d'après.

Mikaël Ollivier et Nicolas Pitz nous proposent une leçon de vie autour de la mort. Ils reprennent un thème fort du spiritisme : il existe des âmes en errance, qui après la mort de la personne, ne savent pas qu'elles sont mortes et restent dans un entre deux mondes. J'aime bien leur approche que les morts restent présents à cause des vivants qui les empêchent de partir et de trouver le repos ailleurs.

Les deux auteurs abordent aussi le problème de la culpabilité de ceux ou celles qui restent avec leurs regrets ou leurs remords. Ceux qui restent regrettent souvent de ne pas avoir su dire avant. J'aime beaucoup l'idée qu'ils faut plus parler aux vivants qu'aux morts. Il en est de même pour les secrets de famille : on cache parfois des choses aux enfants qui les empêchent de se réaliser pleinement, en leur mettant une chape d'incompréhension dans la tête.

La Bd de Ollivier et Pitz est poétique grâce à cette idée de libérer les morts et de libérer les vivants. le graphisme de Nicolas Pitz m'a une nouvelle fois enthousiasmé. J'aime beaucoup son utilisation du noir pour l'évocation de certaines scènes et sur la technique utilisée pour "mobiliser les fantômes".

En revanche, j'ai beaucoup moins accroché à l'histoire de la chasseuse de fantômes. Est-ce que cette BD vous fera croire aux fantômes, à un monde parallèle ? Je ne sais pas. Je pense qu'il est essentiel de retenir qu'il faut savoir se parler et s'écouter avant qu'il ne soit trop tard, afin d'éviter les regrets et les remords.





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