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Critique de Sando


Nous sommes en 1902, dans un petit village de Normandie. Rosa, mariée à 16 ans à un bûcheron qui en avait 40, veuf et alcoolique a su échapper au sort de ces épouses soumises et battues qui l'attendait. Rêveuse et cultivée, elle parvient à prendre le dessus sur son mari tout en respectant son autorité. Mais cet homme amoindri par l'alcool sera rattrapé quatre ans plus tard par la tuberculose. Pour subvenir à leurs besoins, Rosa décide d'ouvrir un café clandestin dans son salon dans lequel se réunissent les hommes du coin après une dure journée de labeur. Mais lors d'une soirée particulièrement alcoolisée, une altercation a lieu et prend la forme d'un pari. Afin de sauver son époux et de lui offrir des soins au sanatorium, Rosa décide d'y prendre part. Moyennant une commission, elle accepte de devenir l'arbitre du pari, celle qui jugera lequel de ces neuf participants mérite le plus le titre "d'homme", permettant à ce dernier de remporter une coquette somme. Mais sur quels critères la jeune femme doit-elle se baser pour évaluer leur virilité? Elle décide d'accorder à chacun trois nuits dans sa couche afin d'établir un jugement « objectif » de sa valeur. Mais certaines confidences faites sur l'oreiller vont venir déstabiliser Rosa et peut-être modifier ses motivations premières… Un concours qui ne sera pas sans conséquences pour la jeune femme de 24 ans...
J'ai été vraiment captivée par ce personnage de femme forte évoluant dans un monde d'hommes, particulièrement hostile. Une femme qui, peu à peu, va prendre conscience de ce qu'elle est, de ce qu'elle vaut et surtout de ce qu'elle désire, soumettant des hommes rustres et misogynes à son jugement, imposant ses règles et ses idées. Avec ce premier roman, Bernard Ollivier, plus connu pour ses récits de voyage, nous offre un magnifique portrait de femme ainsi qu'une belle illustration de la vie campagnarde du début du XXème siècle. Certes, Rosa tient les hommes dans sa main, mais cela vaut aussi pour son lecteur, curieux de voir jusqu'où son attitude la mènera. Et si c'était vers l'amour ? Un texte à découvrir!
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