Autant prévenir l'ami lecteur à l'émotivité chatouilleuse, la quasi première moitié de ce roman est insoutenable. En tout cas moi j'ai eu du mal à soutenir, tant se révèle terrifiant le parcours de cette toute petite-fille arrachée à sa famille et à son Darfour natal pour être vendue comme esclave.
Au-delà de son calvaire indicible, l'enfant grandira pourtant, portée par sa lumière intérieure, une puissance d'âme et de vie hors du commun qui bouleversera nombre de ceux qui l'auront approchée.
Car
Bakhita a réellement existé. Avec pudeur et compassion
Véronique Olmi ressuscite cette humble héroïne et lui consacre sa prose délicate et sensible, comme une offrande à Sainte
Joséphine Bakhita (enfin) canonisée en ce tout début de XXIème siècle.
Les chapitres denses de cette admirable biographie romancée s'enchaînent sans trêve, tant la hâte de parvenir à un quelconque répit dans l'horreur tenaille celui qui entreprend l'exploration de ce destin ahurissant.
Un récit remarquable et poignant, qui justifie amplement le succès qui le porte depuis déjà plusieurs mois.
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