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Critique de justeuneligne
On m'avait recommandé ce livre en me disant simplement " c'est l'histoire d'une esclave devenue sainte".
J'étais sceptique en l'ouvrant sur ma capacité à rester mobilisée et interressée par ce récit de 450 pages et puis j'ai été happée par la force de ce destin si particulier.
Bakhita est une jeune soudanaise, enlevée de son village alors qu'elle n'a que sept ans, pour être vendue comme esclave. Elle va passer de maître en maître, pour aboutir en Italie au service d'une femme sont elle sauve l'enfant d'une mort annoncée, avant de choisir de devenir religieuse.
Dans une première longue partie, Véronique Olmi nous fait revivre l'enfer du parcours de Bakhita au travers de péripéties à peines croyables.
La résistance physique et psychique de cette enfant est exceptionnelle, la description des horreurs qu'elle subit ou dont elle est le témoin est parfois insoutenable. C'est tellement dur et inhumain que j'ai failli arrêter ma lecture pour cette raison. Et puis l'avenir de Bakhita s'éclaire un peu, grâce d'abord au consul d'Italie qui la rachète avec le projet de l'affranchir, grâce aussi à sa force de persuasion pour que le consul l'emmène avec lui en Italie, grâce encore au rôle qu'elle va tenir auprès de mimina, cette petite fille sauvée dont elle deviendra la nounou et grâce à Stephano, un homme qui l'accueillera dans sa famille comme sa propre fille et qui sera à l'origine de sa conversion.
Mais toute sa vie, Bakhita sera et restera au service des autres, c'est dans cette générosité et cet abandon à son destin qu'elle puisera sa raison de vivre, gardant en elle ses souffrances et transcendant la douleur chaque fois recommencée de toutes les pertes subies.
La force d'évocation de Véronique Olmi nous rend cette femme étrange proche. Pendant toute son existence, elle sera meurtrie d'être regardée comme une bête effrayante et curieuse et gardera,malgré le rôle qu'on lui fera tenir,une innocence et une pureté d'âme qui feront d'elle une sainte.
Le destin de Bakhita est un hymne à la résistance passive, la suggestion d'un mystère de la vie plus forte que la barbarie et la crauté des hommes, un message qui ouvre à la croyance d'une certaine transcendance.
Merci à l'auteur d'avoir exhumé ce destin et de nous l'avoir fait partager;
NB: Bakhita a vécu entre les années 1870 ( environ) et 1947.
J'étais sceptique en l'ouvrant sur ma capacité à rester mobilisée et interressée par ce récit de 450 pages et puis j'ai été happée par la force de ce destin si particulier.
Bakhita est une jeune soudanaise, enlevée de son village alors qu'elle n'a que sept ans, pour être vendue comme esclave. Elle va passer de maître en maître, pour aboutir en Italie au service d'une femme sont elle sauve l'enfant d'une mort annoncée, avant de choisir de devenir religieuse.
Dans une première longue partie, Véronique Olmi nous fait revivre l'enfer du parcours de Bakhita au travers de péripéties à peines croyables.
La résistance physique et psychique de cette enfant est exceptionnelle, la description des horreurs qu'elle subit ou dont elle est le témoin est parfois insoutenable. C'est tellement dur et inhumain que j'ai failli arrêter ma lecture pour cette raison. Et puis l'avenir de Bakhita s'éclaire un peu, grâce d'abord au consul d'Italie qui la rachète avec le projet de l'affranchir, grâce aussi à sa force de persuasion pour que le consul l'emmène avec lui en Italie, grâce encore au rôle qu'elle va tenir auprès de mimina, cette petite fille sauvée dont elle deviendra la nounou et grâce à Stephano, un homme qui l'accueillera dans sa famille comme sa propre fille et qui sera à l'origine de sa conversion.
Mais toute sa vie, Bakhita sera et restera au service des autres, c'est dans cette générosité et cet abandon à son destin qu'elle puisera sa raison de vivre, gardant en elle ses souffrances et transcendant la douleur chaque fois recommencée de toutes les pertes subies.
La force d'évocation de Véronique Olmi nous rend cette femme étrange proche. Pendant toute son existence, elle sera meurtrie d'être regardée comme une bête effrayante et curieuse et gardera,malgré le rôle qu'on lui fera tenir,une innocence et une pureté d'âme qui feront d'elle une sainte.
Le destin de Bakhita est un hymne à la résistance passive, la suggestion d'un mystère de la vie plus forte que la barbarie et la crauté des hommes, un message qui ouvre à la croyance d'une certaine transcendance.
Merci à l'auteur d'avoir exhumé ce destin et de nous l'avoir fait partager;
NB: Bakhita a vécu entre les années 1870 ( environ) et 1947.
