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Critique de Lireparelora


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je n'ai plus pu le poser au point de rechigner à aller me mettre à table. J'ai été happée par le roman, transportée dans cette maison au bord de la mer. L'écriture est fluide. On s'identifie facilement aux personnages car de sont des gens comme vous et moi, avec leurs qualités, leur défauts, leurs failles, leurs préjugés parfois… On n'espère pas de fin grandiose, pas de happy end ou de drame épouvantable… Juste un épisode de la vie qui s'achève…Parce que la vie elle, continue. Et on en voudrait presque à l'auteur de ne pas avoir continué plus loin.
A n'en pas douter, chacun de vous se retrouvera dans ces personnages, si attachants, car si proches de nous. Delphine, la jolie bourgeoise, Lola, reporter de guerre, Marie, une actrice de second plan, et Denis, l'homme aux larges épaules bien solides, mais aussi Nicolas, le gentil mari.Des stéréotypes, bien sûr, des étiquettes posées sur leur front, depuis toujours. Car au fond, tout n'est pas si simple. Et chacun vient avec ses secrets, ses non-dits, ses désirs inassouvis. Et sous la plume habile de Véronique Olmi, nos trois couples d'amis vont se délier de leurs entraves, peu à peu, dans un rythme soutenu et nerveux.
Dans Cet été-là, Véronique Olmi alterne les scènes de groupe, où chacun apparaît confiant et apaisé, avec des discussions plus intimes, en aparté. C'est dans ces moments-là que l'écrivain sonde les blessures des protagonistes. Les repas sont des instants de «joie simple un peu primaire», durant lesquels «on va parler langoustines». Ne rien montrer, être superficiel et insouciant: «dès qu'une émotion surgira, Denis remplira les verres. C'est le principe du rite: l'immobilisme». Mais une fois le déjeuner terminé, la troupe se disloque et chacun retrouve ses inquiétudes. Tous assommés de problèmes auxquels les autres ne seront jamais confrontés, ils tentent tant bien que mal de s'épauler. Entre deux bains de soleil, on se laisse aller, on s'épanche. Culpabilités, désirs, regrets, secrets, les confidences se font à demi-mot, en évidant le poisson ou quand les autres font la sieste. On tourne autour du pot, on attend le bon moment pour lever le masque.

Ce roman est un condensé d'amour, d'amitié, de tristesses et de rires : un mélange pourtant si simple, mais merveilleusement bien dosé et qui nous prend au tripes jusqu'aux dernières lignes.
Discussions futiles, repas arrosés, mondanités de villégiature… derrière l'insouciance des vacances, la fin de la mascarade approche. Delphine, le sent bien. [...]
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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