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Critique de 974JerLab34


Il y a le quotidien à Marioupol, l'insécurité inimaginable de Port-au-Prince, les enfants d'Asie exploités, les maladies incurables et, bien sûr les guerres d'Irlande et les peuplades sans musique.
Forcément, en comparaison, les turpitudes sentimentales de quadras ou quinquas de la classe moyenne supérieure me semblent dérisoires. La description des affres émotionnelles d'individus ayant pour horizon le voisinage immédiat de leur nombril me transporte rarement au cinéma (65% des productions hexagonales) ou en littérature.
Dans la vraie vie, c'est un peu différent parce que « Voir un ami pleurer »… Encore que dans ce titre ou plus encore dans l'horripilant « Ne me quitte pas », je saisis pourquoi, à mon sens, Brel est un chanteur de génie mais un insupportable geignard méritant pleinement d'être éconduit tandis que Brassens est un poète, un philosophe, un féministe, un modèle !
Quelle mouche m'a donc piqué de choisir « Cet été-là », récit d'un week-end du 14 juillet entre amis, dans la Normandie de Stone et Charden, si éloignée de Sète et de sa plage de la Corniche ? Arrêtons là les sarcasmes faciles, cette découverte n'a pas été négative. Véronique Olmi, avec sobriété mais efficacité, dresse les portraits de ces personnages qui deviennent rapidement familiers à défaut d'être sympathiques. Sauf Lola ! Une baroudeuse croqueuse de sensations fortes, dont l'histoire personnelle devient vite émouvante. Elle, comme les autres protagonistes, traversent ce séjour normand avec des doutes exacerbés par la présence d'un adolescent déroutant. Véronique Olmi brouille habilement les pistes et, jusqu'au dénouement, le lecteur s'interroge sur ce que deviendront ces personnages décidément familiers à défaut d'être sympathiques. Une histoire de faussaire certes…Fausses dentelles, fausses chandelles mais ce serait mentir de ne pas avouer que j'ai passé quelques heures agréables à l'ombre du grand pin de cette villa bourgeoise.
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