AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Verdorie


À l'origine, "Carton blême" est un court roman écrit par Pierre Siniac en 1985. Jean-Hughes Oppel (scénariste) et Boris Beuzelin (dessinateur) ont adapté cette histoire futuriste en roman graphique... Ce ne sont donc pas des "inconnu" 's !

Si demain vous n'êtes pas en bonne santé, vous l'avez dans le c** ! Et c'est bien à cause du "trou de la sécu"...

Parce que dans ce troisième millénaire, on est arrivé au coeur d'une société où l'air est devenu irrespirable (au sens propre comme au figuré), où criminalité, délinquance juvénile et chômage ont fait exploser les statistiques, où le fondement insondable de la Sécurité Sociale a crée une nouvelle citoyenneté, mesurée à son degré d'état physique.
Le ministre de l'intérieur Salvanty (visualisez une espèce de momie sur laquelle on a greffé les touffes de poils du professeur Tournesol) a eu une très lumineuse idée qui fait d'une pierre, deux coups ! Chaque être humain de plus de 16 ans doit se soumettre a un contrôle médical semestriel et se voit attribuer ensuite un carton bleu (pour bonne santé) ou un carton blême (pour santé en berne, ce qui signifie : déchet "d'homme" négligeable). Et si dans ce monde de violence les flics doivent intervenir ou vous secourir, le carton bleu tient lieu de "sésame". Si, par contre, vous affichez le carton blême, vous pouvez vous agenouiller jusqu'au sang, ils vous laisseront crever dans toute légalité.
"Bienvenue à Merde-la-ville [...]. Nouvellement promu à la tête de la B.C.U.I. (Brigade Criminelle Urbaine d'Intervention) avec les félicitations du préfet de police." : le divisionnaire Héclans (coefficient de santé 93/100 ; visage amer d'un homme que sa femme va quitter) qui se farcira désormais le dossier déjà épais du "tueur au marteau"...

Les dessins aux traits incisifs et fébriles, aux couleurs crépusculaires de Beuzelin servent très bien le scénario d'Oppel qui a su aller à l'essentiel. Une bande dessinée taillée à la hache...ou aux coups de marteau...histoire de nous faire pénétrer dans la tête ce qui nous pend au nez (qu'il vaut mieux ne pas avoir enrhumé).
Commenter  J’apprécie          362



Ont apprécié cette critique (31)voir plus




{* *}