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Critique de Villoteau


Ce troisième tome continue à nous faire alterner les scènes sur le front et à l'arrière. Cet arrière nous le percevons en particulier à travers les yeux de la jeune artiste amoureuse sans retour du héros, celui-ci s'étant enticher (comme elle dit) d'une religieuse infirmière née en Lorraine annexée. le fait qu'elle se voit confier les dessins d'un futur appareil de radiologie par Marie Curie pourrait bien la ramener près du front comme conductrice. Cette hypothèse tient à ce que l'historien sait que ces appareils (mis au point afin de situer précisément le projectile dans le corps du blessé) furent mis à la disposition des médecins militaires de camionnettes appelées les "petites Curie".

Le héros Charles-Louis Bouteloup qui dirige l'ambulance stationnée près de Verdun, au moment de la grande offensive allemande de février 1916, a évité le conseil de guerre pour avoir négocié un cessez-le-feu à sa seule initiative afin de pouvoir rapatrier les blessés des deux camps restés dans le no man's land. Il le doit en partie à cette religieuse infirmière qui travaille avec lui. le troisième tome se termine alors qu'il est décidé à faire tout ce qu'il peut pour la tirer des griffes du Tigre. En effet Clemenceau alors président de la commission sénatoriale des armées a été informé par un représentant de la Haute assemblée que des soupçons d'espionnage pesaient sur cette femme Isabelle de Ferlon, dont le frère et le père servent dans l'armée allemande. le fait, que l'artillerie allemande est considérablement arrosé le secteur de Verdun et provoquer une hécatombe dans les rangs français, laisse penser que des informations sur les emplacements des forces humaines et des canons lui avaient été fournies.

Comme l'historien le sait c'est au refus de Joffre de tenir compte des avertissements du colonel Driant (d'ailleurs député nationaliste) que l'on doit la prise du fort de Douaumont (conservé six mois par eux). Ce dernier prévenait à la fois sur le mauvais état de la défense française dans ce secteur et les mouvements des troupes allemandes qu'il perçoit. Un ordre de punition, en provenance de l'état-major, arrive le lendemain de sa mort pour des rapports démoralisateurs. Cette mort est évoquée dans le tome 3 de cette série et lors du tome 2 on découvre ce personnage sur plusieurs pages. Il était d'ailleurs auteur à la Belle Époque de romans d'aventures très lus dans les milieux populaires et les jeunes d'une dizaine d'années jusqu'à la fin des années trente.

En résumé voilà un troisième tome qui nous fournit une très bonne approche de la Grande Guerre à travers plusieurs témoins fictifs ou historiques. le dessin très réaliste présente un décor fouillé.
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