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Critique de dancingbrave


un peu déroutant, ce roman philosophique fait le point sur l'état actuel de la foi de l'Homme en Dieu.
Des chapitres courts, denses, paraissant simples mais pourtant lourds de sens.
Me voici de nouveau embarqué avec Dieu...ou plutôt "déjà embarqué" car je ne lis pas les ouvrages D Ormesson dans l'ordre chronologique qu'aurait dû constituer mon quadriptyque Ormessonien (Le rapport Gabriel – un jour je m'en irais sans en avoir tout dit – comme un chant d'espérance - guide des égarés)


Cette fois Dieu ne semble pas le personnage principal, Il apparaît vulnérable, faillible dubitatif, humain en un mot :


Consterné et déçu, Dieu rumine :
Les hommes armés de leurs sciences, de ce qu'ils croient comprendre de l'univers, ne voient dans les mathématiques que la preuve de la banalité de leurs mondes alors qu'ils devraient y comprendre la présence de Dieu. Les hommes donc se détournent de Dieu et Dieu, dont l'homme est l'image, agit comme eux réagiraient : il en prend ombrage et fomente leur disparition :
L'homme est d'une telle prétention qu'il préfère croire en la mort de Dieu qu'en la sienne propre alors qu'elle est inéluctable.

Dieu envoie donc Gabriel sur terre pour qu'il lui dresse un rapport sur l'Homme. le hasard fait que Gabriel choisi Jean d'Ormesson comme sujet d'enquête.
Gabriel sait tout de Jean mais ce qu'il veut savoir plus intimement c'est son enfance; ce moment pur de la vie; celui durant lequel la connexion à Dieu est encore établie...

S'ensuit une flopée embolisante d'anecdotes autobiographiques plus où moins croustillantes et intéressantes qui, je l'avoue, m'ont déçu et ennuyé.
Un peu comme si le coeur du sandwich de 315 pages était insipide alors que le pain de dessus et de dessous de quelques dizaines de pages est si bon, riche et généreux.
Heureusement que l'immense talent d'écrivain, de penseur et de philosophe de l'auteur est bien là pour aider à avaler le tout. Je n'ose comparer cette maestria à la mayonnaise...mais c'est un peu ça.

Toujours est-il qu'armé de son rapport pétrit de l'amour qu'il porte aux hommes, Gabriel rejoint l'Eternel et tente de le convaincre....

Dieu décidera-t-il de la disparition de notre monde ? Ça je ne veux le révéler car cette fin là m'a redonné foi dans la virtuosité de Jean d'Ormesson.

Un ouvrage en ton mineur – mais quelle brio encore, que le ton mineur de Jean d'Ormesson - que je classerais donc dans mon quadriptyque mais sur lequel je ne reviendrai pas, je crois.
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