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Citations sur Le rapport Gabriel (36)

Je n’étais pas à plaindre. Grâce à Dieu, je pensais peu.
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Les hommes sont aussi passagers que l’histoire, que leurs croyances successives, que leurs sociétés, que leurs empires, que leurs maisons et leurs vêtements : ils sont un miracle qui ne durera pas, une merveille évanescente. Ils brillent quelques millions d’années, et puis ils disparaissent.

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Tout en l’homme n’en finit jamais d’être l’enfant qu’il a été et, au delà de lui-même, la totalité du passé qui a mené jusqu’à lui.
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L’espace est un complice, le temps est un ennemi. L’espace peut être affronté, vaincu, apprivoisé ; le temps est toujours vainqueur, et il est sans pitié. Il écrase l’espace de ses dons inquiétants et de son ambition dévorante. Si digne, si raisonnable, toujours prêt à rendre service, l’espace est du temps dégradé.
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(Dieu) Je calcule et le monde se fait. Les hommes calculent, et ils le découvrent. Un grand génie parmi les hommes a dit que ce qu’il y avait de plus incompréhensible, c’est que le monde soit compréhensible. Tiens donc ! Il a mis le doigt dessus : il est compréhensible parce que je l’ai rendu tel et que j’ai fais régner sur lui la nécessité et les nombres.
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(L'archange Gabriel parle des hommes):
Ce qui prête à rire, me dit-il, c’est la suffisance et l’insuffisance de vos soucis de chaque jour. Je ne parle pas des plus mesquins, qui touchent au ridicule. Je parle des plus nobles, des plus élevés. L’ambition, la conquête, le pouvoir absolu, l’édification et la défense des empires et des Églises, l’esprit de compétition et le lucre sont des choses si dérisoires que l’histoire pourrait rougir de leur servir de théâtre. [...] l’absurde a pris le pas sur le sens de l’univers et de toute existence, le désordre des esprits et des cœurs a atteint l’intolérable quand la folie des hommes a dépassé toutes les bornes.
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Je tombais avec en enchantement sur la formule de Chateaubriand : On ne doit dispenser le mépris qu'avec économie à cause du grand nombre des nécessiteux
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C’est lui qui m’a appris que la littérature ne consistait pas à exposer des idées, ni à raconter une histoire, ni à exprimer des sentiments, mais à trouver des mots et à les combiner.
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Il y avait trois écrivains que je souhaitais ardemment voir entrer sous la Coupole.
Le premier était une femme : Marguerite Yourcenar ; et il est permis de dire que la bataille fut chaude.
Le deuxième était communiste : Aragon.
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Et un des regrets de ma vie est de ne pas avoir assisté à la réception sous la Coupole de l'auteur du Fou d'Elsa et du Paysan de Paris.
.../...
Le troisième était Aron qui méritait bien, j'imagine, ce qu'on appelle une "élection de maréchal."
Avec l'autorisation d'Aron, je procédais à une enquête auprès de mes confrères. Le résultat tomba comme un couperet et j'allai faire mon rapport à l'auteur de L'Opium des intellectuels, de Penser la Guerre et de l'Introduction à la philosophie de l'Histoire.
- Vous avez contre vous cinq catégories différentes.
La première : les antigaullistes. Ils sont encore nombreux et puissants quai Conti.
La deuxième : les gaullistes. Ils ne vous pardonnent pas de vous séparer du Général sur plusieurs points décisifs.
La troisième : les antisémites. Il en subsiste quelques uns.
La quatrième : les juifs. Ils se méfient de vous, ils trouvent que ça va bien comme ça et qu'il ne faut pas exagérer.
Tout cela est surmontable, mais le cinquième groupe est mortel pour votre candidature : il est composé de tous ceux à qui vous avez fait comprendre un jour ou l'autre que vous étiez plus intelligent qu'eux.
Aron se mit à rire et ne se présenta pas. Je crains qu'il n'ait eu raison.
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J’ai cessé d’espérer. L’orgueil, le plaisir, le mal ont pour eux des charmes que je ne peux plus combattre. Je n’ai aucune intention de les abandonner à un mal que je n’ai pas vaincu pour rien. Je me propose d’arrêter le temps et de détruire le monde pour supprimer du même coup et les hommes et le mal. (page 31)
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