Certains soirs, il prenait sa veste et partait en claquant la porte.
Lorsque j'allais me coucher, il n'était pas encore rentré.
J'avais peur qu'il lui arrive quelque chose.
Alors, je pleurais...
Et quant aux réponses à apporter, chacun doit trouver les siennes, car dans un domaine aussi sensible que la relation humaine, il ne peut y avoir de recette miracle. Mais une chose est certaine, le seul remède, c'est la parole.
Cependant, toutes les confidences ne sont pas utiles à l'enfant. Il est important de s'adresser à lui en le considérant comme un être humain à part entière, pour éviter un non-dit destructeur, mais trop d'explications peuvent vite devenir anxiogènes. Il ne perçoit pas le monde comme les adultes. La difficulté est donc de ne pas tout dire... sans pour autant mentir.
Parler à l'enfant de ce que l'on ressent face à une difficulté, c'est lui permettre de comprendre que l'adulte aussi a des faiblesses, précise Marie Lasaires. Cela lui renvoie une image plus humaine et accessible de l'adulte et c'est très rassurant.
Reconnaître une situation difficile s'avère libérateur. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cela va tranquilliser l’enfant qui ne sera plus confronté au mensonge, même par omission, de ses parents.