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Critique de traversay


Cela fera bientôt trente ans que Christian Oster publie. D'abord aux Editions de Minuit puis à celles de L'olivier. L'écrivain s'est imposé par son style, véloce, subtil et élégant, et ses récits, relativement minimalistes, empreints d'humour et d'un sens très personnel de l'absurde. La vie automatique est dans la continuité de cette oeuvre et elle commence d'ailleurs d'une manière étrange, qui ne dépare pas dans l'univers habituel de l'auteur. le héros du livre, Jean, assiste sans réagir à l'incendie de sa maison, qu'il a lui même provoquée, involontairement mais sans en éprouver le moindre sentiment de culpabilité, au contraire ne serait-ce pas plutôt du soulagement ? Jean, on va vite s'en apercevoir, est un homme qui s'efface de plus en plus de sa propre vie, au point de ne presque plus exister. Comédien de seconde zone, il semble destiné à rétrécir avant de disparaître. Sauf qu'il y a les autres humains, ceux qu'il croise et qui ne vont pas spécialement mieux que lui, mais
qui, d'une certaine façon, lui font oublier l'insoutenable légèreté de son être. D'habitude, c'est un plaisir que de suivre Oster dans son petit chemin narratif, avec un sourire en coin. Est-ce une impression, mais le temps semble cette fois moins à l'insouciance et davantage à l'inquiétude voire à la désespérance devant le manque de raisons de continuer. Il est tout de même drôlement apathique Jean, en voie de désintégration gazeuse, ou peu s'en faut. Et c'est triste, non ?
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