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Critique de AnGeeErsatz


Je crois en avoir déjà parlé plusieurs fois sur le blog, mais je voue une grande passion à Frankenstein, roman de Mary Shelley, qui a donné naissance à de multiples adaptations plus ou moins (souvent moins) respectueuses de l'oeuvre originale. Quand on me connait un peu, on sait que la simple mention du mot "Frankenstein" me fait frémir et que j'ai tendance à lire/regarder tout ce qui se rapproche de près à cet univers. Forcément, lorsque j'ai vu la quatrième de couverture de L'homme maigre, j'ai été tout de suite emballée en voyant ce parallèle avec mon roman fétiche. Après ma lecture, je dois dire que j'ai été très séduite par ce roman, très particulier, et par l'univers de Xavier Otzi.

Je tenais d'abord à mentionner quelque chose qui n'intéressera probablement pas certains d'entre vous, mais l'intrigue se déroule à Lyon et dans les alentours de cette grande ville. Etant lyonnaise d'adoption depuis plusieurs années (j'y ai passé mes années de Master et j'y ai ré-emménagé après mon séjour en Angleterre), j'étais heureuse de retrouver cette ville que j'aime beaucoup dans les pages du roman de Xavier Otzi. Cela a renforcé mon immersion dans le roman, connaissant les rues et passages empruntés par les héros.

Mon gros coup de coeur dans ce roman réside sans aucun doute dans l'intrigue, que j'ai trouvée particulièrement bien maîtrisée. Xavier Otzi sait où il va, c'est réfléchi, et tout nous amène vers le dénouement final. Ce que j'aime beaucoup, c'est qu'il se passe beaucoup de choses, on ne s'ennuie pas, mais en même temps il prend le temps de poser les choses, de poser une ambiance, d'installer ses personnages. J'ai vraiment beaucoup aimé ma lecture grâce à cette intrigue difficile à lâcher.

Konrad et Djool forment un duo de personnages très intéressants. On pense, au début, qu'on ne pourra pas trouver plus étrange que Djool, cet être si à part, si mystérieux, un peu pathétique et malheureux, qui vit reclus, à l'écart du monde. Et plus on découvre Konrad, plus on se rend compte qu'il est tout autant, si ce n'est plus, particulier que Djool. C'est intéressant de suivre l'évolution de leur relation, surtout lorsqu'on voit où ça les mène...


J'ai déjà souvent dit dans mes précédentes chroniques sur les Luciférines que cette maison d'édition s'intéressait au bizarre, à l'étrange, et que ce qu'on y trouve est très différent d'ailleurs. C'est encore une fois le cas dans L'homme maigre. On nage dans une mer trouble, entre réalité et étrangeté, un univers fantastique cohérent et maîtrisé. On pourrait presque croire que Djool se trouve réellement parmi nous, tout comme Konrad, sorte de docteur Moreau du 21ème siècle.

Pour terminer ce petit avis, un mot du style. Très franchement, je n'ai rien de bien passionnant à vous en dire. Xavier Otzi écrit bien, c'est fluide et agréable à lire. Il sait créer une ambiance et raconter son histoire, mais je n'ai pas non plus eu l'impression qu'il avait un style très distinct. Il s'agit cependant de son premier roman, alors sa plume risque encore d'évoluer avec ses futurs écrits!

En tout cas, L'homme maigre est un premier roman que j'ai trouvé très prometteur, il laisse présager d'un avenir intéressant pour son auteur dans l'écriture. C'était une bonne surprise et je le recommande vraiment, surtout si vous aimez le fantastique et l'étrange!

Lien : http://livroscope.blogspot.f..
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