AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 18 notes
5
3 avis
4
8 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Publié aux éditions Luciférines, ce roman avait retenu mon attention lors d'une opération Masse Critique qui le proposait, mais c'est finalement via les réseaux sociaux que je me le suis procuré auprès de l'auteur, ce qui m'a permis d'en avoir un exemplaire dédicacé.
Enfin bref...

L'Homme Maigre, c'est Djool, gardien de cimetière, personnage étrange et solitaire, exploité par un escroc, et qui n'a comme consolation que le Blues où il excelle, et la télévision comme compagnie.

Il rencontre Konrad, un taxidermiste habité par d'inquiétants projets. Djool pense avoir enfin trouvé un véritable ami, mais les choses ne sont pas si simples.

Situé à Lyon et ses environs, le roman de Xavier Otzi, est un récit original et prenant, mêlant un fantastique intimiste, et une intrigue policière.

Nous souhaitons vraiment connaître la véritable nature de Djool, et les projets de Konrad.
Ceci nous est progressivement révélé, le suspense restant soutenu jusqu'aux dernières pages.

Ce roman est une réussite, et bénéficie en outre d'une très belle présentation, un nouvel auteur à découvrir et encourager !

Commenter  J’apprécie          250
J'attendais beaucoup de ce livre. La 4ème et l'excellente couverture m'avaient déjà immergé dans une certaine ambiance et avaient posé les contours d'un personnage que j'espérais fort. J'appréhendais un peu que ce soit un leurre, comme c'est trop souvent le cas. Et bah non.

Je ne connaissais pas Xavier Otzi (et pour cause, c'est son premier roman), je découvre un auteur plein d'imagination, possédant une belle force d'évocation et capable de créer non pas quelques lignes poétiques à l'aide d'un style particulier, mais une oeuvre-objet poétique (ce que j'admire encore plus). Il ne faut pas chercher les belles formules ou les effets de styles ravageurs dans l'Homme Maigre, il y en a peu, mais il faut accepter le récit complet comme la version nuancée, moins péremptoire, d'une parabole touchante et dérangeante (la 4ème de couverture parle justement de conte moderne).
Le récit se construit comme le destin croisé de deux personnages (Djool et Konrad), chacun aux prises avec ce qui le rapporte au monde sauvage. L'un par sa nature propre, l'autre par sa passion, son obsession folle : Konrad est taxidermiste et rêve de fabriquer des oeuvres aussi fantastiques que réalistes. le premier cherche à s'intégrer au monde des hommes malgré sa part bestiale, l'autre cherche à fuir la ville et les hommes par ses créations sauvages (ses « naturalisations » d'espèces extraordinaires). Chacun des deux est un objet de convoitise pour l'autre, pour des raisons différentes.
À partir du moment de la rencontre, l'Homme Maigre avance en crabe, il s'entortille sur une relation qui met mal à l'aise et qui pousse à tourner la page jusqu'à une supposée explosion (parce que ça ne peut qu'exploser). À aucun moment le roman ne rate ses promesses, à aucun moment il abandonne son lecteur à des facilités (très peu de pathos alors qu'il était facile de tomber dans le piège, pas de rallonge inutile, tous les éléments servent à un moment donné le récit).
Le style est fluide et l'auteur nous offre uniquement l'essence de son récit. On apprécie l'absence de superflu, on tourne les pages avec facilité malgré les questions que le roman soulève. On y répondra à la fin, quand l'étrange tension nous aura quitté et qu'on pourra revenir dessus à tête reposée (quelle est la part de sauvage dans le calcul et quelle est la part d'animalité dans les émotions « simples » ?).
L'aspect thriller est mis de côté la plupart du temps pour laisser place aux évolutions et tergiversations des personnages. Tant mieux. le ballet relationnel entre Djool et Konrad est fascinant et dérangeant à la fois. le tout baigne dans un Lyon moderne parfaitement cohérent. Ne connaissant pas la ville, j'ai malheureusement peut-être raté quelques clins d'oeil.
Un roman que j'ai dévoré. Tant mieux, j'avais prévu de le faire. À noter, ça m'était rarement arrivé de regarder fréquemment la couverture en cours de lecture pour fixer dans mon esprit l'image du personnage : je n'aime habituellement pas qu'on me l'impose.
Commenter  J’apprécie          50
L'Homme maigre c'est l'histoire relativement classique en littérature fantastique, de la créature mi humaine qui se confronte à l'homme souvent beaucoup plus monstrueux que celui qualifié de « monstre ».Même si c'est un schéma assez courant qui trouve racine dans des mythes tel que celui de la créature du docteur Frankenstein, L'homme maigre apporte une originalité par sa modernité et par l'incursion d'un autre genre : le thriller. Ancré dans notre temps et dans une urbanité lyonnaise réaliste, ce petit roman de 200 pages nous plonge dans ne modernité rare dans le domaine qui apporte une touche de crédibilité au récit fantasque, mêlant en plus des références pop culture intéressantes. Et, même si on ne s'attend pas à croiser Djool, cet être hybride, au coin d'une rue, cet ancrage dans la réalité nous permet une analyse de notre propre société et de l'humanité actuelle. J'apprécie toujours cette réflexion sur l'animalité de l'homme et l'humanité des « monstres » de la littérature. Même si [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur Yuyine.be !
Lien : http://yuyine.be/review/book..
Commenter  J’apprécie          40
Un roman qui sous ses airs simples de thriller fantastique intimiste et noir explore la part d'animalité de l'être humain.

Djool travaille dans un cimetière dans une solitude qu'il tente d'étouffer en grattant sa guitare sur des airs de jazz ou en se rendant régulièrement dans son magasin de musique fétiche. Abusé régulièrement par son employeur, Djool aspire à être accepté dans la société humaine et à nouer des relations amicales. Un jour, Konrad se présente à lui soit disant pour chercher une tome d'un membre de sa famille, ils se lient d'amitié et très vite le taxidermiste lui dévoile la vérité ; il a besoin d'une peau humaine, si Djool l'aide, Konrad lui promet de tout faire pour le sortir de son mal être.

Ce roman sonne comme un polar dans une ambiance lyonnaise avec cet effet un peu brumeux et sombre, comme un thriller psychologique où deux profils de confrontent dans une tension palpable et comme un titre fantastique noir et intimiste mêlant mythologie et cryptozoologie*. Un mélange à la fois original et efficace, prenant par surprise son lecteur qui peut s'attendre à beaucoup de choses mais peut-être pas à autant de profondeur dans une histoire qui semble relativement simple. Si la partie enquête est mise au second plan, et laisse place à un relationnel doux, nuancé et amer entre deux personnages, elle apporte toutefois ce côté plus glauque et plus sué du polar.

Une oeuvre proche d'une ambiance de cabinet de curiosités entre un personnage hybride mi- homme mi-animal et un personnage collectionneur et passionné à la recherche d'une créature cryptide* toujours plus parfaite et idéale. Deux personnalités qui s'opposent et qui viennent chacun illustré un propos réfléchi et intelligent grâce à des profils savamment travaillés.

Djool est un homme animal en quête de son humanité, fan de jazz, talentueux guitariste, vivant dans une solitude pesante alimentant un mal être croissant qu'il aimerait taire en étant accepté simplement. C'est un personnage naïf et abusé au physique hors norme, qui porte une animalité refoulée profondément, prêt au sacrifice de sa personne pour avoir l'attention d'autrui. Djool, c'est le sauvage et l'innocence comme pourrait l'être un animal.

Konrad de son côté est taxidermiste, passionné rêvant de créer la créature parfaite et prêt à mettre de côté l'éthique pour obtenir ce qu'il veut et réaliser un projet pour le moins inquiétant et perturbant. C'est un homme solitaire, vivant au crochet de son père, dans un beau quartier lyonnais, qui semble un minimum intégré à la société qu'il fuit malgré tout. C'est un personnage attaché à ses habitudes et à ses rituels, réglé comme du papier à musique, proche d'une certaine folie humaine, toujours en quête comme pourrait l'être un chasseur.

On a donc une relation faite de non dit, d'abus, d'amitié, de révélations, de peur et d'incompréhensions, qui au fil de la lecture s'intensifie et monte en pression. A travers son oeuvre, Xavier Otzi explore notre part d'animalité, l'humain sous différente facette, tout une psychologie fine y est développée, sur la relation de l'homme à son animalité, la relation de l'animal à son humanité, les conséquences d'émotions exacerbées. Si on lit entre les lignes, peut-être aussi pour aller plus loin, on peut y voir une métaphore de la conception assez réelle de l'humanité dans notre société actuelle. A travers le personnage de Konrad, celui qui est bienséant, a priori, introduit dans la société, d'une origine avantageuse et d'une condition sociale aisée, et finalement n'est pas celui qui apparaît le plus humain au contraire. Il est toujours plus vorace, plus envieux, un personnage qui en veut toujours plus et qui n'hésite pas à abuser des autres pour obtenir ce qu'il veut. A l'inverse, à travers le personnage de Djool, plus modeste, plus désuet, une humanité plus innocente, sans arrière pensée et donc certaine plus saine que celle de Konrad.

L'auteur présente une écriture stylisée et directe, il va a l'essentiel, ne s'épanche pas trop sur les détails et fait avancer son histoire à bonne allure dans une belle ambiance qui survole presque l'horreur parfois. le texte n'est certainement pas dénué d'une certaine poésie pour autant. C'est donc un premier roman réussi qui augure des choses intéressantes à venir dans les prochaines ouvrages de l'auteur. Par ailleurs, l'objet présente une couverture magnifique et parfaitement dans le ton signée Hekx. Elle est terriblement attractive et énigmatique.

En bref, un très bon roman, très prometteur, qui sous ses façades de simplicité et de concision, est certainement très riche de réflexions de fond, le tout enjolivé par une atmosphère particulière où la touche de fantastique offre une ouverture à la mythologie et aux créatures hybrides mi-animal mi-humaine. Très intéressant !

* La cryptozoologie désigne la recherche des animaux dont l'existence ne peut pas être prouvée de manière irréfutable. Ces animaux sont appelés cryptides.
Commenter  J’apprécie          30
En commençant cette lecture, je savais à quoi m'attendre : une histoire et un univers sombre le tout servi par une ambiance captivante.

Le roman est découpé en deux parties :
Dans la première (T'es quoi, l'albinos ?), on découvre le personnage principal, Djool. On le suit dans son métier de fossoyeur. On ne sait pas exactement ce qu'il est, on comprend rapidement qu'il n'est pas humain, il essaie de leur ressembler et de les comprendre. Il rencontre Konrad, un taxidermiste, avec qui il sympathise, leur relation connait des hauts et des bas.
Dans la seconde partie (Crossroads), l'empailleur a sauvé Djool qui vient habiter chez lui. Et nous offre les conclusions attendues : que voulait Konrad du fossoyeur ? Qu'est Djool ? Qu'est-il advenu de Georges Dimont, père de Toni et Konrad ?

J'ai adoré la première moitié, je suis entrée rapidement dans l'histoire. Pendant un temps, j'ai hésité à m'attacher à Djool ne sachant pas trop à quoi m'attendre avec ce personnage. Finalement, sa loyauté m'a convaincue à l'apprécier. Quant à Konrad, j'ai eu beaucoup de mal à me faire à lui, je ne l'aimais pas et même si les pensées qui nous sont partagées ne le rendait pas antipathique pour autant, je n'ai pas réussi à m'y attacher.
J'ai trouvé la seconde partie un peu plus longue, principalement parce qu'elle se passe principalement en huis-clos, du coup le rythme est plus lent. Ça ne m'a pas empêchée de passer un bon moment et de vouloir le terminer afin d'obtenir le fin mot de l'histoire.
Quant à la plume de l'auteur, elle est très agréable et fluide. Simple sans l'être trop. Les descriptions sont plaisantes et la mise en ambiance réussie.

J'ai beaucoup aimé ce thriller fantastique. Ce fut un plaisir de découvrir l'homme maigre.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
Commenter  J’apprécie          30
Avec ce livre, je découvre non seulement un auteur, mais également un éditeur. Eh oui, j'avoue, c'est mon baptême aux éditions Luciférines dont je ne connaissais que le nom. Honte à moi, je sais :-(

Voici donc mon avis sur cette découverte ☺

Dès le départ, nous sommes plongés dans une ambiance étrange en regardant la couverture. Ensuite, on lit le résumé, et là on a l'impression de déjà vu (du moins moi je l'ai eue). Et pourtant, lorsque l'on débute la lecture, on comprend très vite que cet effet de déjà vu est loin d'être vrai, bien au contraire.

L'auteur a réussi à se consruire un univers bien à lui, un univers que l'on pourrait croire très sombre en regardant la couverture. C'est vrai que c'est sombre, mais pas autant que je le pensais au départ.

Nous avons un mélange de thriller avec une dose d'espérance, d'égoïsme, de timidité, de bizarrerie. le tout savamment mélange, qui nous fait penser à de la littérature dite "classique", j'entends par là que certains aspects nous font remonter vers "Frankenstein". La cruauté et l'incompréhension des hommes face à ce qu'ils ne connaissent pas, l'inconnu fait peur, c'est un fait avéré. D'un autre côté, l'homme aime profiter des faiblesses des autres, ce que veut faire Konrad avec Djool. Tout ce que cet homme voit, c'est ce que pourrait lui apporter Djool de par ses occupations dans un cimetière.

Sous la fiction, on y voit comme un air de réalité, une réalité sur ce qu'est l'homme.

Ce fut au final une bien jolie découverte pour moi que je vous conseille de lire vous aussi sans hésiter.

Merci à Babélio pour cette masse critique ainsi qu'aux éditions Luciférines pour l'envoi de ce livre.
Commenter  J’apprécie          30
J'attendais moi-même avec beaucoup d'impatience la sortie de ce livre au synopsis aussi original qu'intrigant. Djool est mi-homme mi-animal et travaille dans un cimetière tout en essayant d'apprivoiser sa nature humaine, encore balbutiante. Il va rapidement intéresser malgré lui Konrad, un taxidermiste plus qu'étrange obnubilé par la création de chimères … Petit détail mais la couverture (outre une superbe illustration) est vraiment très douce, ressemblant presque à de la peau humaine, ce qui sied bien au récit…
Je ne saurais dire avec certitude ce qui m'a tant plu dans ce livre ; une chose est sûre, la douceur de la plume y est pour beaucoup. C'est un style vraiment très original, très personnel, mais je ne saurais pas dire en quoi exactement, c'en est presque perturbant ! Ce qui est sûr c'est que c'est un régal à lire.
Sans conteste l'intérêt du lecteur est porté par le personnage de Djool, écartelé entre sa nature humaine et animale…et quel animal ! Sachant d'avance de quelle créature il allait s'agir la surprise n'aura pas été de mise mais je pense qu'elle surprendra bien les lecteurs qui ne sont pas dans la confidence. Djool est un personnage vraiment touchant dans sa quête d'humanité, expérimentant à tâtons notre réalité si complexe, savourant chaque petite victoire sur le quotidien et se morfondant à chaque incompréhension. le personnage de Konrad est également intéressant, tout en ambiguïté, entre attirance et répulsion pour Djool, même si sa personnalité ne se révèle vraiment qu'au fur et à mesure de l'intrigue. Cette dernière se tisse au fur et au mesure, sous forme de thriller, sans nous en dire trop pour nous laisser dans l'incertitude d'une enquête qui louvoie autour du pauvre Djool, encore trop naïf de sa condition de quasi-humain.
En outre l'intrigue se déroule dans la ville de Lyon : même si je ne la connais pas, j'ai ressenti un réel attachement et un souci de plonger le lecteur entre les rues de cette ville ; nul doute que si je visite cette ville je penserai aux aventures de Djool. de même, guère familiarisée avec le blues, j'en ai ressenti les notes mélancoliques qui faisaient si bien écho à l'âme torturée de Djool. La manifestation de sa part animale est d'ailleurs aussi impressionnante que glaçante et frôle un fantastique plus noir, sans jamais franchir cette limite pourtant palpable.
Bref un excellent petit roman entre le thriller et le fantastique mélancolique !
Commenter  J’apprécie          30
Je crois en avoir déjà parlé plusieurs fois sur le blog, mais je voue une grande passion à Frankenstein, roman de Mary Shelley, qui a donné naissance à de multiples adaptations plus ou moins (souvent moins) respectueuses de l'oeuvre originale. Quand on me connait un peu, on sait que la simple mention du mot "Frankenstein" me fait frémir et que j'ai tendance à lire/regarder tout ce qui se rapproche de près à cet univers. Forcément, lorsque j'ai vu la quatrième de couverture de L'homme maigre, j'ai été tout de suite emballée en voyant ce parallèle avec mon roman fétiche. Après ma lecture, je dois dire que j'ai été très séduite par ce roman, très particulier, et par l'univers de Xavier Otzi.

Je tenais d'abord à mentionner quelque chose qui n'intéressera probablement pas certains d'entre vous, mais l'intrigue se déroule à Lyon et dans les alentours de cette grande ville. Etant lyonnaise d'adoption depuis plusieurs années (j'y ai passé mes années de Master et j'y ai ré-emménagé après mon séjour en Angleterre), j'étais heureuse de retrouver cette ville que j'aime beaucoup dans les pages du roman de Xavier Otzi. Cela a renforcé mon immersion dans le roman, connaissant les rues et passages empruntés par les héros.

Mon gros coup de coeur dans ce roman réside sans aucun doute dans l'intrigue, que j'ai trouvée particulièrement bien maîtrisée. Xavier Otzi sait où il va, c'est réfléchi, et tout nous amène vers le dénouement final. Ce que j'aime beaucoup, c'est qu'il se passe beaucoup de choses, on ne s'ennuie pas, mais en même temps il prend le temps de poser les choses, de poser une ambiance, d'installer ses personnages. J'ai vraiment beaucoup aimé ma lecture grâce à cette intrigue difficile à lâcher.

Konrad et Djool forment un duo de personnages très intéressants. On pense, au début, qu'on ne pourra pas trouver plus étrange que Djool, cet être si à part, si mystérieux, un peu pathétique et malheureux, qui vit reclus, à l'écart du monde. Et plus on découvre Konrad, plus on se rend compte qu'il est tout autant, si ce n'est plus, particulier que Djool. C'est intéressant de suivre l'évolution de leur relation, surtout lorsqu'on voit où ça les mène...


J'ai déjà souvent dit dans mes précédentes chroniques sur les Luciférines que cette maison d'édition s'intéressait au bizarre, à l'étrange, et que ce qu'on y trouve est très différent d'ailleurs. C'est encore une fois le cas dans L'homme maigre. On nage dans une mer trouble, entre réalité et étrangeté, un univers fantastique cohérent et maîtrisé. On pourrait presque croire que Djool se trouve réellement parmi nous, tout comme Konrad, sorte de docteur Moreau du 21ème siècle.

Pour terminer ce petit avis, un mot du style. Très franchement, je n'ai rien de bien passionnant à vous en dire. Xavier Otzi écrit bien, c'est fluide et agréable à lire. Il sait créer une ambiance et raconter son histoire, mais je n'ai pas non plus eu l'impression qu'il avait un style très distinct. Il s'agit cependant de son premier roman, alors sa plume risque encore d'évoluer avec ses futurs écrits!

En tout cas, L'homme maigre est un premier roman que j'ai trouvé très prometteur, il laisse présager d'un avenir intéressant pour son auteur dans l'écriture. C'était une bonne surprise et je le recommande vraiment, surtout si vous aimez le fantastique et l'étrange!

Lien : http://livroscope.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          21
Un homme étrange s'occupe d'un cimetière, il tente de se couler dans le monde des humains mais fait de mauvaises rencontres alors qu'il pensait trouver des amis, un ami. La relation va mal tourner et l'homme maigre disparaitre et rebondir ailleurs.
Une fable sur la définition de notre humanité, qu'est-ce qu'être un homme?
Commenter  J’apprécie          11
J'ai pu lire ce livre à l'occasion de la Masse critique Babelio du mois de février. le résumé et la couverture du roman m'avaient tout de suite séduite mais j'avoue que je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec cette lecture.

Dès les premières pages on est pris dans une atmosphère très sombre voire même lugubre, par moments, et la touche de fantastique qui pointe le bout de son nez est bienvenue et accentue le côté sombre de l'intrigue. Sans compter sur le personnage de Djool qui vit seul dans un cimetière.

Djool est un homme vivant seul, qui cache quelque chose mais est aussi très crédule et naïf. Il croisera la route de Konrad, un scientifique à la recherche d'un corps afin de mener à bien une expérience. A des degrés très différents, ces deux sont aussi étrange l'un que l'autre : ce sont de véritables marginaux. de par cette marginalité, une alliance assez bancale va se créer entre les deux hommes au fil des pages.

Dojo peu à peu et bien malgré lui le nouveau sujet d'observation de Konrad, qui porte un intérêt particulier pour les chimères qui mêlent un corps d'homme à un corps de bête (je n'en dirais pas plus à ce sujet).

Le roman est constitué de chapitres très courts (3 à 4 pages maximum) et alterne les points de vue de Djool et Konrad. Un langage très populaire est utilisé et la relation entre les deux personnages devient limite malsaine par moments, entre fascination morbide et répulsion.

L'Homme maigre a été une belle découverte qui me sort de ma zone de confort et je pense que je suivrais les Editions Luciférines de plus prêt à partir de maintenant. Une dernière petite chose : le travail autour de l'objet livre est vraiment excellent (couverture mate, illustration, etc...) !
Lien : http://reveuseeveillee.blogs..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (29) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz Harry Potter (difficile:1-7)

De quoi la famille Dursley a-t'elle le plus peur?

des voisins curieux
des hiboux
de Harry
de tout ce qui peut les faire paraître étranges

20 questions
8170 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur ce livre

{* *}