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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Les yeux de Ponthus brillent d'une lumière douce et son visage semble à l'affût, quelque chose affleure, il le sent, en lien avec la joie ou le risque de la joie. Mais il se tait. À cet instant précis, dans ses entrailles, il a beau être le plus heureux possible, il s'arroge le droit de ne pas être apte à l'exprimer. Pas encore. Tout ne peut pas être si simple. Les progrès sont comme des poussins, ils forcent la coquille et éclosent en petits miracles, peinant parfois à trouver leur place ensuite. En ce jour de printemps qu'il constate par la fenêtre fendue là-haut de sept barreaux, vient à Yarol la pensée d'une légère victoire. »

Les hasards de la vie ou la rencontre improbable entre Yarol, détenu en fin de peine et Nour, jeune assistante de rédaction à l'étroit dans son couple. Une rencontre qui va les bouleverser et changer le cours de leur existence…
Un ouvrage d'une belle humanité, dans la continuité de Baïkonour (que j'avais beaucoup aimé) sur les exclus de la société et la difficulté à trouver sa place.
Culpabilité, paternité, deuil sont abordés avec beaucoup de justesse dans ce texte âpre, poétique, et toujours captivant.
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C'est l'histoire de deux destins qui se percutent entre un taulard et une jeune femme ; celle-ci vient d'écraser la fille du premier.
L'alternance des chapitres racontent comment chacun va vivre cet évènement.
Cela parait triste dit comme ça mais la plume, tout en subtilité, de l'auteure arrive à nous procurer de l'émotion et un peu de légèreté.
Bien sûr, il est question de culpabilité mais de beaucoup de solitude aussi et de difficulté à trouve sa place.
La milieu carcéral est envisagé par le prisme de l'amitié, de la solidarité entre détenus et par la peur de la liberté qu'éprouve ce père endeuillé.
Les pages s'enchainent ; ces deux-là vont-ils se rencontrer, se pardonner et surmonter leur chagrin ?
On croise un directeur de prison, un prêtre, une femme qui saura avoir les bons gestes le jour de l'accident, une mère, une soeur et ceux qui ne sont déjà plus là.
Les personnages sont attachants et émouvants.
Un roman poignant et délicat.,

Merci à lecteur.com pour cette découverte
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Premier roman lu en 2024, un bon choix.
J'avais déjà lu un roman de cette auteure et aimé son univers assez fantaisiste.
Yarol est un homme âgé qui a passé une grande partie de sa vie en prison suite à des meurtres lors d'un casse. L'heure de sa sortie approche mais il appréhende. Lorsque sa fille Constance, meurt renversée par une voiture, il veut la venger.
Nour a une trentaine d'années et travaille comme assistante dans un journal. Elle est en couple avec le fils d'un ministre mais n'est plus amoureuse de lui.
C'est elle qui renverse Constance. Cet événement va bouleverser sa vie. Elle ressent une immense culpabilité.
Yarol et elle vont se rencontrer.
Un univers original, des thèmes rarement abordés en littérature. J'ai aimé ces personnages et leur introspection. J'ai aimé aussi le personnage de Diego.
Un roman qui change et qui bouleverse. Je le recommande.
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Yarol Ponthus va bientôt sortir de prison après y avoir vécu vingt-cinq années. Mais l'idée de devoir quitter sa cellule de 8m2 et reprendre le cours de sa vie le terrifie. En dehors des barreaux, seule lui reste sa fille, Constance, qu'il n'a pas vue depuis son entrée dans cette prison.

Nour Delsaux, jeune trentenaire, assistante de rédaction, subie sa vie, traverser son existence sans la vivre. Nour a mis de côté ses rêves de devenir journaliste, son quotidien est uniquement fait de frustration..

Un matin, un bouquet de fleurs sur le siège arrière de sa nouvelle voiture électrique, Nour prend le chemin du cimetière comme chaque année à cette date pour rendre hommage à son père. Un feu qui passe au vert et une grande déflagration. Nour renverse accidentellement une jeune femme et la tue !

Aux yeux de la loi Nour est libre, innocente : un accident hors des passages piétons. Mais comment vivre avec un tel événement et choc sur la conscience ? Nour va commencer à perdre pied, jusqu'au jour où elle reçoit une lettre ! Un certain Yarol Ponthus, père de la jeune femme tuée, souhaite la rencontrer, en prison..

Odile d'Oultremont offre un roman percutant, beau et touchant. Des personnages que tout oppose, deux destins différents qui vont être confrontés. Une confrontation qui va voir leurs perspectives d'avenir modifié. L'autrice nous fait rentrer dans les pensées de ses personnages perdus. Nour et Yarol, deux âmes qui dévoilent leurs remords, leurs regrets, leurs vies, à travers une plume réelle, tourmentée, poétique et pleine d'émotion.

Le deuil, la conquête de soi, la paternité, nos rencontres, nos choix de vie: thèmes de choix pour Odile d'Oultremont, qui les dissimulent avec brio dans l'histoire de ses personnages, profondément humains ; où leurs erreurs et leurs réussites font d'eux des personnages de roman inoubliables.
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Chère Odile,

La question que l'on me pose parfois quand je m'efforce de partager mon engouement pour tel ou tel roman est : « mais quel genre de roman est-ce ? ».
Là, si on devait me demander de définir celui qui conviendrait le mieux à ton récit, je ne saurais quoi dire. Parce qu'il n'appartient à aucune case, parce qu'il est difficile de définir ce qui fait sa particularité.

J'affirmerais très certainement dans un premier temps que ce qui prédomine dans le plaisir qu'il y a à te lire, c'est ton écriture. Dès les premiers mots on en veut plus, on est déjà séduit. Allégresse du lecteur qui se délecte de cette phrase ou de cette image qui apparaît soudain devant ses yeux. Charme du style, entre réalisme et poésie, une touche de délicatesse par ici, un soupçon d'élégance par là, légère note d'humour, fluidité de la plume pour récit percutant. C'est ce que je mettrais en avant….

En me contredisant un instant plus tard quand j'insisterais sur la force des personnages, les décrivant comme les éléments essentiels du récit, la raison qui justifie de s'arrêter sur ton ouvrage. Deux êtres qui à priori n'ont aucun point commun, deux existences dont rien n'indique qu'elles puissent interagir. Tu parviens à nous les faire aimer, facilement, quand peut-être au détour d'un faits divers je ne leur aurais pas accordé toute l'attention qu'ils méritent. C'est là aussi ta spécialité, brosser avec précision et efficacité le portrait de personnages complexes, et c'est justement toute cette complexité qui fait l'intérêt de cette histoire.

Et, en fait, non, je conclurais en évoquant les thèmes que tu abordes, d'une façon telle que mon regard sur ceux-ci les perçoit sous un angle différent. Cette capacité à démontrer, à démonter les idées que l'on se fait, à sortir des chemins habituels.

Je crois que toutefois pour percevoir ce qui caractérise ton univers, l'idéal c'est tout simplement de lire ton roman….
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Un roman qui aborde avec justesse la culpabilité, les remords, les mauvais choix, la paternité, les illusions perdues.

Une plume toujours aussi poétique, mais aussi tourmentée. Des personnages inoubliables aux émotions et actions qui les rendent profondément humains.
Lien : https://loeildem.wordpress.c..
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Nour et Yarol n'ont que bien peu en commun : l'une, assistante de rédaction dans un quotidien, ne parvenant pas à obtenir mieux, vivote dans une existence qu'elle subit plus qu'autre chose ; l'autre est en prison, depuis de nombreuses années, son passé criminel l'ayant mené à la perpétuité. Un brutal coup du sort va mener à ce que leurs destins se réunissent, pour le meilleur comme pour le pire.

Avec ce roman, Odile d'Oultremont fait le choix de nous conter comment un évènement traumatique, finalement banal en ce qu'il peut arriver à n'importe qui, n'importe quand, malgré sa gravité, peut faire basculer, en une série de dominos, des existences, en lien, plus ou moins directement avec cet évènement. Et c'est plutôt réussi. du moins, au début.

Parce que les conséquences de cet évènement vont, au fil du récit, devenir de moins en moins crédibles, dans une surenchère de comportements et situations peu convaincants, qui vont, au bout du compte, faire perdre de la force à un roman qui, pourtant, démarrait sous de très bons auspices, narrant avec justesse, sans pathos, notamment, le quotidien d'un incarcéré à long terme, qui doit apprendre à vivre dans huit mètres carrés, avec pour seul espoir de voir son passé garder une once de luminosité, jusqu'au choc de la révélation qui le niera.

Malgré un dénouement que j'ai trouvé trop tiré par les cheveux, l'ensemble du roman reste une lecture assez intéressante en ce qu'elle décrit plutôt bien la psychologie de ses deux protagonistes, tout en vraisemblance et en finesse.

Je remercie les éditions Julliard et NetGalley pour la découverte.
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Nour a une vie confortable. Elle travaille pour le journal "Le Monde" et baigne dans l'univers politique depuis qu'elle est en couple avec le fils d'un ministre. Néanmoins, on sent une gêne, elle ne se sent pas à sa place dans ce monde superficiel qui l'étouffe et où elle n'est pas libre d'être elle-même.
Celui qui se sent à sa place, étonnamment, c'est Yarol, voilà 24 ans qu'il est incarcéré. Dans quelques mois, il va sortir. Mais sortir dans un monde qu'il a oublié, qui a évolué sans lui, lui fait terriblement peur.

Ces deux personnages n'étaient pas censé se rencontrer. Nous pourrions même penser qu'ils n'ont rien en commun. Et pourtant... un évènement, un accident va les rassembler et bousculer leur monde.

En relisant ces lignes, je réalise que ce résumé peut faire penser à un livre au sujet léger, dans l'air du temps, des personnes perdues et cabossées qui font une rencontre qui va changer leur vie à tout jamais. Il y a un peu de ça, mais impossible de classer ce livre parmi les romans feel-good.

Les sujets abordés sont profonds et émouvants : le système judiciaire, les conditions d'incarcération, l'influence, la tentation de l'argent facile lorsqu'une bouche supplémentaire est à nourrir, l'emprise, le mal-être, l'amour à sens-unique, le chagrin, la résilience, le pardon.

Odile D'oultremont sait manier les mots. On sent la pression peser sur les épaules de Yarol qui a l'air, pourtant d'être un homme bon. On sent qu'en plus du jugement, il se condamne lui-même. Et puis Nour, petit objet docile de son compagnon. N'est-ce pas dans les épreuves qui mettent en lumière les failles d'une relation ? Nour qui a vu sa vie basculer en une seconde. Forcément on se met à sa place. Forcément, ça peut nous arriver. Forcément on est touché.

Une belle découverte, un roman qui nous embarque rapidement. Une autrice que j'aurais plaisir à retrouver même si après quelques chapitres, j'avais envisagé le rebondissement en question qui aurait dû me laisser bouche bée. Egalement, petite déception sur le dénouement. J'ai trouvé ça un peu trop facile.
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