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Critique de ATOS


Profonde est la forêt du monde. C'est un refuge. le jardin des âmes déçues . Un sanctuaire, une arche.
Regard de deux enfants sur un village qui a délibérément perdu la mémoire , qui choisit l'oubli plutôt que de reconnaître le poids de ses actes.
Les animaux ont disparu du village. Tous. Ils ont quitté le village une nuit. Nul ne les a jamais revu. Alors les hommes préfèrent inventer « leur monstre », leur « sorcier de la nuit ».
Ils inventent une histoire à dormir debout et la raconte à leurs enfants.
Ce n'est pas de leur faute si les animaux ont disparu. C'est celle du monstre ! Alors qu'on en parlons plus !..
Mais les enfants gardent la mémoire que les adultes ont perdu. Ils partiront au delà des frontières du village pour savoir, voir ce qu'il y a derrière le mur.
Le conte d'Amos Oz nous parle de tolérance, de mémoire, du respect que l'on doit à toute vie, de l'exil, du silence, de la mansuétude, du rejet de la vengeance, de l'accueil et du partage, du futur.
La forêt profonde est un territoire de paix, ce n'est pas un monde perdu, il n'est pas très loin juste à la lisière du village. Là bas repose l'espoir, dans le choeur du monde, dans cette forêt si profonde.

Astrid Shriqui Garain
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