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3.69/5 (sur 1487 notes)

Nationalité : Israël
Né(e) à : Jérusalem , le 04/05/1939
Mort(e) à : Tel Aviv , le 28/12/2018
Biographie :

Amos Oz, né Amos Klausner, est un écrivain, romancier et journaliste israélien ("oz" signifie "force" en hébreu).

Il grandit rue Amos, dans le quartier de Kerem Avraham. Il est le fils unique de Yehuda Arieh Klausner et Fania Mussman, des immigrants sionistes d'Europe de l'Est fuyant l’antisémitisme grandissant.

Amos et sa famille entretenaient une certaine distance à la religion dont ils méprisaient l'irrationalité.

Sa mère se suicide alors qu'il avait douze ans. Cet événement est à l'origine de la série d'interrogations qui figurent dans son livre Une histoire d'amour et de ténèbres.

Il participa deux fois à des conflits armés : Pendant la Guerre des Six Jours, en 1967 et lors de la Guerre du Kippour de 1973. Il fut l’un des fondateurs du mouvement «La paix maintenant» qui prône le partage du territoire (avec des «arrangements particuliers pour les sites sacrés») pour la création de deux états indépendants: l’un israélien, l’autre palestinien.

Après son service militaire, Amos Oz étudie la philosophie et la littérature et écrit dans le journal des kibboutzim et le quotidien Davar. Il publie ses premiers récits en 1965 et son premier roman date de 1966. Il écrit régulièrement en publiant un livre par an durant plusieurs décennies.

Amos Oz a obtenu quelques-uns des prix les plus prestigieux de son pays et particulièrement le Prix Israël de littérature en 1998 lors du cinquantième anniversaire de l’indépendance d’Israël.

En 2005, il reçoit le le Prix Goethe et en 2006, le titre de Docteur Honoris Causa de Philosophie à l’université Hébraïque de Jérusalem. Un an après, il reçoit le Prix Princesse des Asturies en 2007. Ses œuvres sont traduites dans près de trente-cinq langues dans le monde. Il est également professeur de littérature à l’Université Ben Gourion de Beer-Sheva.

Son autobiographie, "Une histoire d’amour et de ténèbres", considérée comme son chef-d’œuvre, a été saluée unanimement par la critique littéraire. Son roman, "Vie et mort en quatre rimes" (2008), est une réflexion subtile sur les arcanes de la création littéraire.

Il meurt des suites d'un cancer à l'âge de 79 ans.
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1/10 Amos Oz : Ailleurs peut-être (France Culture - Adaptation radiophonique). Diffusion sur France Culture du 20 juin au 1er juillet 2016. Photographie : Arad. Amos Oz. 2004 © MICHA BAR AM / MAGNUM PHOTOS. La vie de tous les jours dans un kibboutz imaginaire des années 60, décrite par un des plus grands écrivains israéliens contemporains. Roman traduit de l’hébreu par Judith Kauffmann. Adaptation : Victoria Kaario. Réalisation : Jean-Matthieu Zahnd. Conseillère littéraire : Emmanuelle Chevrière. Ce feuilleton en dix épisodes est l’adaptation du premier roman d’Amos Oz, « Ailleurs peut-être », publié aux Éditions Gallimard. Amos Oz y dépeint la vie des membres d’un kibboutz imaginaire, celui de Metsoudat-Ram, dans les années soixante. Sur le fil d’une année, Ezra, Reouven, Bronka, Noga et les autres, s’aiment, se trompent, se quittent, font des enfants, légitimes ou pas. Et ces drames intimes qui jalonnent le récit n’entravent en rien la marche de la vie collective, rythmée tant par les célébrations communistes que par les rumeurs qui empoisonnent la vie des villageois. 1er épisode : Un village idyllique, Messieurs-dames 2ème épisode : Le charme de la banalité quotidienne 3ème épisode : Le Premier Mai 4ème épisode : Puissance du mal 5ème épisode : Deux femmes 6ème épisode : Soirées poétiques 7ème épisode : Un personnage diabolique 8ème épisode : Tu es à nous 9ème épisode : Idylle familiale 10ème épisode : Tableau final Avec : Violaine Schwartz, Quentin Baillot, Jean-Gabriel Nordmann, Evelyne Guimmara, Mohamed Rouabhi, Christine Culerier, Rebecca Stella, Nicolas Lê Quang et bien d’autres Bruitage : Sophie Bissantz Equipe de réalisation : Bernard Lagnel et Anil Bhosle Assistante de réalisation : Julie Gainet Source : France Culture

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Citations et extraits (489) Voir plus Ajouter une citation
Amos Oz
Un homme doit agir pour les autres et non s'en détourner le regard; s'il voit un incendie, il a le devoir d'essayer de l'éteindre; s'il n'a pas un seau il peut utiliser un verre; s'il n'a pas de verre il trouvera une cuillère, l'important est de continuer à essayer.
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Mon cher ami, je ne crois pas en l’amour universel. L’amour est limité par nature. On peut aimer cinq personnes, peut-être dix, très rarement quinze. Mais ne venez pas me dire que vous aimez le tiers-monde tout entier, ou l’Amérique latine, ou le beau sexe. Ce n’est pas de l’amour, c’est de la rhétorique. Des paroles en l’air. Des slogans. Nous ne sommes pas nés pour aimer plus qu’un petit nombre d’êtres humains. L’amour est une affaire intime, étrange et pleine de contradictions. On peut aimer quelqu’un parce qu’on s’aime soi-même, par égoïsme, convoitise, par désir ou par besoin de dominer l’objet de cet amour, le soumettre ou, à l’inverse, se livrer à lui.
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Le judaïsme, le christianisme - et n'oublions pas l'islam - dégoulinent de bons sentiments, de charité et de compassion, tant qu'on ne parle pas de menottes, de barreaux, de pouvoir, de chambres de torture ou d'échafauds. Ces religions, en particulier celles nées au cours des siècles derniers et qui continuent à séduire les croyants, étaient censées nous apporter le salut, mais elles se sont empressées de verser notre sang. Personnellement, je ne crois pas en la rédemption du monde. En aucune façon. Non parce que je considère qu'il est parfait. En aucun cas. Il est retors, sinistre et rempli de souffrances, mais qui veut le sauver versera des torrents de sang. [...] Le jour où les religions et les révolutions disparaîtront - toutes sans exception - il y aura moins de guerres sur la planète, croyez-moi. L'homme est par nature constitué comme un bois tordu, a dit Emmanuel Kant. Inutile de le redresser au risque de se noyer dans le sang.
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Des livres, ... on en avait à profusion, les murs en étaient tapissés, dans le couloir, la cuisine, l'entrée, sur les rebords des fenêtres, que sais-je encore ? Il y en avait des milliers, dans tous les coins de la maison. On aurait dit que les gens allaient et venaient, naissaient et mouraient, mais que les livres étaient éternels. Enfant, j'espérais devenir un livre quand je serais grand. Pas un écrivain, un livre : les hommes se font tuer comme des fourmis, les écrivains aussi. Mais un livre, même si on le détruisait méthodiquement, il en subsisterait toujours quelque part un exemplaire qui ressusciterait sur une étagère, au fond d'un rayonnage dans quelque bibliothèque perdue, à Reykjavík, Valladolid ou Vancouver.
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Voilà comment Raskolnikov pourrait atténuer un tantinet la turpitude et l'isolement dans lequel chacun tient son prisonnier intérieur, sa vie durant. Les livres auraient donc le pouvoir de vous consoler un peu de vos terribles secrets ; pas seulement vous mon vieux, mais nous aussi qui sommes dans le même bateau ; personne n'est une île, mais plutôt une presqu'île, une péninsule, cernée presque de toutes parts par des eaux noires et rattachées aux autres presqu'îles par un seul côté.
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Et pourquoi nous aimeraient-ils ? coupa Samuel. Qu’est-ce qui vous fait penser que les Arabes n’ont pas le droit de lutter de toutes leurs forces contre des étrangers qui ont débarqué ici comme s’ils venaient d’une autre planète pour leur confisquer leur pays, leurs terres, leurs champs, leurs villes, les tombes de leurs aïeux et l’héritage de leurs enfants ? Nous voulons nous persuader que nous sommes venus ici pour « construire ce pays et être construits par lui «,« renouveler nos jours comme autrefois », « reprendre possession de l’héritage de nos ancêtres », etc. Mais dites-moi, vous, s’il existe un seul peuple au monde qui accepterait à bras ouverts l’invasion brutale de centaines de milliers d’étrangers, puis d’autres millions encore débarquant de lointains pays sous le curieux prétexte que les livres sacrés qu’ils ont transportés avec eux leur promettaient e pays tout entier pour eux seuls ?
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Au cours des semaines et des mois qui suivirent sa mort, je n'ai pas songé une seconde à sa souffrance. Je me suis bouché les oreilles pour ne pas entendre le cri de détresse silencieux qui lui avait succédé et résonnait dans tout l'appartement. Je n'éprouvais pas la moindre compassion. Ni regrets. Pas même de tristesse parce qu'elle était morte : je ne ressentais qu'humiliation et colère. Quand mes yeux tombaient sur son tablier à carreaux qui était resté accroché derrière la porte de la cuisine plusieurs semaines après sa mort, j'étais furieux comme s'il retournait le couteau dans la plaie. Les objets de toilette de ma mère, son poudrier, sa brosse à cheveux, posés sur son étagère, la verte, dans la salle de bains, me faisaient mal, comme s'ils étaient restés là pour me narguer. La partie de la bibliothèque qui lui était réservée, ses chaussures vides, son odeur qui me prenait à la gorge quand j'ouvrais la porte du côté de maman dans la penderie m'emplissaient d'une rage impuissante. A croire que son pull, qui avait échoué on ne sait comment parmi les miens, me lançait un sourire narquois.....
J'étais en colère pour mon père aussi, parce que sa femme lui avait fait honte, elle l'avait laissé tomber comme une vieille chaussette, comme dans les comédies au cinéma, comme si elle s'était enfuie avec un autre homme. Enfant, on me grondait et on me punissait si j'avais le malheur de ne pas donner signe de vie ne serait-ce que deux ou trois heures : il y avait un règlement très strict à la maison : en partant, il fallait dire où l'on allait et à quelle heure on revenait. Ou laisser un mot à l'endroit habituel, sous le vase.
Chacun d'entre nous.
C'était de la dernière grossièreté de s'en aller au milieu d'une phrase. Elle qui était tellement à cheval sur le tact, l'amabilité, les bonnes manières, qui évitait de vexer, de faire souffrir, qui ménageait tout le monde avec tant de délicatesse ! Comment avait-elle pu ?
Je la détestais.
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Un jour - j'avais sept ou huit ans alors que nous étions assis sur l'avant dernière banquette du bus, en route pour le dispensaire ou la boutique de chaussures pour enfants, maman m'avait affirmé qu'avec le temps les livres pourraient changer au moins autant que les humains, avec cette différence que les hommes te plaquent tôt ou tard, dès qu'ils ne trouvent plus en toi de profit, de plaisir, d'intérêt ou de sentiment, tandis que les livres ne te laissent jamais tomber. Toi, tu les dédaigneras parfois, tu en délaisseras certains pendant de longues années, ou pour toujours. Mais même si tu les trahis, ils ne te feront jamais faux bond, eux : ils t'attendront en silence, humblement, sur l'étagère. Des dizaines d'années s'il le faut. Sans une plainte. Et puis une nuit, quand tu en éprouveras soudain le besoin, peut-être à trois heures du matin, et même s'il s'agit d'un livre que tu aurais négligé, voire pratiquement rayé de ta mémoire pendant des années, il ne te décevra pas mais descendra de son perchoir pour te tenir compagnie quand tu en auras besoin. Sans réserve, sans chercher de mauvais prétextes, sans se poser la question de savoir si cela en vaut la peine ou si tu le mérites, il répondra immédiatement à ton appel. Il ne t'abandonnera jamais.
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Depuis cette fin décembre 1938, je ne suis plus jamais repartie, sauf peut-être en imagination, et je ne repartirai plus. Israël n'a rien d'extraordinaire, ce n'est pas ça ,c'est parce que aujourd'hui je trouve que les voyages sont une stupidité : le seul voyage dont on ne revient pas toujours les mains vides est intérieur. Là, il n'y a ni frontières ni douane, et on peut même atteindre les planètes les plus lointaines. On peut aussi flâner dans des endroits qui n'existent plus, rendre visite à des gens qui ne sont plus. On pourrait d'ailleurs se rendre dans des lieux qui n'existent pas et ne pourraient jamais exister, mais où l'on est bien. Ou au moins, pas mal.
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En somme, les Juifs forment ici [en Israël - 1948], un immense camp de réfugiés. Pareil pour les Arabes. Ils revivent jour après jour le drame de leur défaite, et les Juifs vivent nuit après nuit dans la peur qu'ils se vengent. Les deux peuples sont rongés par la haine et le fiel, ils sont sortis de la guerre avec une soif de vengeance et de justice. Des torrents de vengeance et de justice.

p. 215
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Amos Oz (1939-2018) R.I.P

Mon père parlait 11 langues, mais il a fait mon éducation en Hébreu, j'étais alors un « petit chauvin déguisé en pacifiste». Un «nationaliste hypocrite et doucereux », un « fanatique », qui jouait à la guerre et s’enflammait contre les Anglais et les Arabes, j'étais, j'étais, comme une panthère dans la .....?......

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