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Critique de Enki


En premier lieu, un grand merci aux éditions du Lombard et à Masse Critique pour ce bel ouvrage.

Ange, ado aux abords ordinaires, conte à son meilleur pote comment il a récemment échappé à un bizutage des plus violents. Anecdote ordinaire elle aussi, s'il n'était la chute. Acculé, Ange prétend s'être transformé sous l'effet de la peur en un tigre au corps d'homme et s'être défait à coup de griffes de ses tourmenteurs. L'histoire ne manque pas d'être moquée par son camarade qui préfère s'émouvoir du garde du corps en voiture de sport qui récupère chaque jour Ange à la sortie du collège. Voilà campée l'intrigue. Mieux vaut ne pas s'engager plus loin dans la description d'un récit où chaque révélation participe au plaisir du lecteur.

Cadrage, anatomie, expressions, tout contribue dans cet album à faire la démonstration de la maitrise graphique du dessinateur, Joël Jurion. Vitesse et profondeur de l'action tout autant qu'émotion des personnages sont au rendez-vous. le trait se situe à égale distance du manga, du comic et de la bd franco-belge, une bien belle alchimie. Je termine d'enfoncer le clou en précisant que le mossieur s'occupe, avec le même talent, de la couleur. L'intrigue d'Ozanam va tambour battant, jusqu'au cliffanger final pour le moins surprenant. L'irruption dans le récit d'un élément fantastique fait évidemment tout le sel de l'univers de Klaw. Intelligent dans sa construction et son exposition il est le coeur du scénario. J'y reviendrai si jamais je rédige la critique du second opus, une fois l'éventuel lecteur affranchi. Sachez à ce sujet qu'à l'heure où j'écris ces lignes la série compte huit tomes.

Comment parler de ce premier volume sans évoquer la couverture ? Certainement une des plus réussie qu'il m'ait été donné de contempler dans les rayons de nos chères librairies ces dernières années. Qui ne se rappelle pas de ce tigre anthropomorphe, véritable boule de muscle, explosion de puissance fiché sur sa proie adolescente, le tout sur fond blanc ? Quelle meilleure invite à franchir le seuil de l'ouvrage que cette posture, féline et évocatrice, dont la silhouette associée à celle de sa victime forme un interpellant point d'interrogation ? Coup de maitre… absolument, coup de chance… certainement pas : les couvertures suivantes de la série, tout en conservant cette charte de départ, sont autant d'orgasmes rétiniens !

Vous l'aurez compris cet album m'a conquis et le reste de la série ne m'a pour l'instant pas déçu. Quintessence de la bande dessinée d'aventure pour les ados… et pour les autres aussi !
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