Pageboy

Dans un récit sinueux, entre passé et présent, Eliott Page relate son parcours de vie, de sa petite enfance au succès d'Umbrella Academy aujourd'hui. Né Ellen, il se confie et témoigne de son chemin accidenté vers sa véritable identité, évoque sans détour son rapport à la célébrité et aux injonctions hollywoodiennes. Ou plus simplement à la société en général.

Attention, ce récit n'est pas à mettre dans toutes les mains. Certaines scènes sont relatées assez crûment, sans filtre. Il vaut mieux être prévenu.e. Ça secoue, volontairement c'est certain. Dommage cependant, car il eut été bon que ce texte puisse être découvert par les jeunes en pleine construction identitaire.

Le texte a un côté rock'n roll. Eliott Page balance sur la page avec la puissance de la frustration de ses années de silence. C'est fort, passionné, pas toujours linéaire, un peu foutraque par endroit, mais qu'importe ! Il souffle sur le récit comme un vent de la fureur de vivre, et sa photo de couverture lui donne des allures d'un James Dean contemporain.

Si le lecteur a parfois du mal à s'y retrouver dans la chronologie, les références cinématographiques aident un peu.
Cependant, ceci n'est pas un essai sur le cinéma. Ce n'est pas le propos. Pas de révélation/potin ou autre anecdote de tournage. Inception est à peine évoqué et Juno permet à Eliott de montrer le fossé entre l'image rendue et ses tourments intérieurs. L'auteur fait preuve de discrétion et cela renforce la portée de son propos et sa crédibilité.

La transidentité est au coeur du récit. Elle transparaît dans ses moindres gestes et actions depuis sa petite enfance quand déjà, elle se manifestait. À travers les événements de sa vie, ses choix (ou ceux dictés par les autres), ses errances, son anorexie, ses multiples partenaires, Eliott tente d'expliquer aux cisgenres la complexité de naître homme dans un corps de femme, et le chemin semé d'embûches pour le comprendre, l'accepter, faire ses coming-out et en digérer les retombées.
Il offre un récit brillant et courageux, criant de sincérité.

Bilan :
Malgré une chronologie un peu hasardeuse et quelques scènes que j'aurais aimé voir aborder avec plus de pudeur, ce récit est un témoignage de grande qualité afin de comprendre ce qui se trame derrière la notion d'identité.

CW: transphobie, homophobie, sexisme, misogynie, agressions sexuelles

Elliot Page nous livre une autobiographie centrée sur son identité sexuelle, et les difficultés qu'il a traversées quand il était perçu comme femme, mais également pendant et après sa transition.

En tant que concerné, j'ai été très touché par ce récit. Bien sûr, ma vie n'a rien à voir avec celle d'Elliot Page, si ce n'est ce minuscule détail qu'est la transidentité Female to Male (FtM).
Lire les atrocités qu'il a pu vivre, même au sein de sa propre famille, ça a été dur. Mais il a tout de même fait part de moments de bonheur qu'on appelle "gender euphoria" et ça, ça fait chaud au coeur.
Elliot Page se livre sans détour, sans se censurer. C'est cru, parfois violent. A ne pas mettre entre les mains de personnes très sensibles.

Le titre de ce récit est un double jeu de mots sur le (véritable) nom de famille de l'acteur Elliot Page, né Ellen Page le 21 février 1987.
Un « page boy » étant un garçon (un page) et aussi une coupe de cheveux… attribut genré s'il en est.

Le sous-titre « autoportrait d'un artiste » est traduit de l'anglais « memoir » , qui relate les événements, lieux, rencontres qui ont marqué l'auteur et sont constitutifs de sa personnalité.

L'acteur a joué dans de grosses productions tels que X-men l'affrontement final (2006) ou Inception (2010) ainsi que dans des films plus confidentiels.
En 2007, le film Juno lui apporte la consécration à l'âge de 20 ans sous la forme d'un Golden Globe et d'un Oscar.

Mais c'est surtout à travers la série Umbrella Academy, l'une des séries les plus populaires de Netflix, qui met en scène 7 jeunes acteurs aux pouvoirs surnaturels, qu'Elliot Page est aujourd'hui connu du grand public.

Parallèlement à sa carrière, mais de façon non linéaire car « l'identité queer est tout sauf linéaire, et ressemble surtout à un parcours sinueux », l'acteur revient sur son enfance et son adolescence, les rencontres qui ont jalonné sa vie, les coups de griffes des uns et la tendresse des autres. Des souvenirs tantôt sombres et parfois plus joyeux, un récit pudique, bouleversant car criant de sincérité, qui aide à appréhender la souffrance, les doutes, la solitude et les angoisses d'une personne transgenre.

En 2014 Ellen Page révèle son homosexualité, et en 2020 Elliot fait son coming out trans et non binaire.

(Même si évidemment cela est absolument justifié du point de vue de l'auteur), j'avoue avoir été un peu déstabilisée par l'emploi du masculin dans les nombreux chapitres où Elliot s'appelait encore Ellen.

Une autobiographie très instructive, que j'ai lue et refeuilletée avec beaucoup d'intérêt.

Je voulais commencer par souligner quelque chose, qui dans certains essais ou autobiographies peut être un problème pour être captivé : la plume. Ici, ça n'a pas du tout été un sujet, voire même c'est le point fort de ce livre. La façon dont est écrit ces bouts de vie, à la première personne, est percutante et super fluide. Alors je sais, ce sont des histoires vraies, l'idée n'est pas de raconter une histoire imaginaire, mais cette plume rythmée m'a vraiment gardée très concernée par le récit.

L'acteur va nous raconter pas à pas son parcours vers son coming out lesbien, ses doutes, ses pensées, parfois son impression d'être différent. Mais nous allons ensuite nous plonger vers son coming out trans, son opération, et tout ce qui en découle.

J'ai appris énormément de choses sur la transidentité mais aussi sur la manière de l'appréhender, et comment ces personnes ont l'impression d'être perçues.
On prend conscience de ce combat intérieur, et de la résilience nécessaire pour le mener.

Ce que j'ai trouvé vraiment instructif, au-delà du fait que j'aime beaucoup l'acteur et son travail, est de voir comment il a fait face à ces grandes décisions en tant que personnalité publique.

Vraiment un super récit, à lire d'un coup, à feuilleter, à annoter... un témoignage poignant.

Il nous rappelle que l'acceptation de soi, bien avant celle des autres, est primordiale.

L'histoire d'une fille mal dans son corps. Ses états d'âme, ses amours, son orientation sexuelle et enfin son coming out trans. Un livre décousu et trop de répétitions, pas assez de profondeur. Un peu trop superficiel et beaucoup trop de description sur les films qu'il a fait, qui encombre le livre.

Très "attachée" a l'acteur au travers de ses films et séries, et pourtant peu fan des autobiographies modernes, j'ai tenté la lecture de ce récit ponctué d'espoirs et de passages "au fond du trou" et ne regrette rien. Au delà du partage factuel des épreuves traversées, il y a un cheminement à suivre pour comprendre combien sa quête du bien-être peut être totalement dépendant des regards extérieurs et des rencontres, et aurait pu prendre un tout autre chemin. C'est donc un message adressé aux lecteurs qui vivent les mêmes difficultés, ainsi qu'à ceux qui souhaitent les comprendre.

Malgré une chronologie très décousue, cette oeuvre est d'une grande puissance. Elliot Page se met à nu, et nous découvrons le calvaire qu'il a vécu de sa toute jeune enfance, jusqu'à il y a encore quelques années.

J'aime particulièrement quand les témoignages et les combats de personnes de notoriété sont partagés, cela apporte force et visibilité aux personnes concernés, mais apporte connaissances à celles cherchant à s'informer.

Le livre Pageboy d'Elliot Page est une vraie mise à nu, un témoignage bouleversant. de la génèse de la transition à la transphobie, Elliot s'y dévoile et touche. Tout un parcours, une soif d'authenticité d'être et de devenir soi-même, d'encourager les autres à le devenir, un livre pour faire changer les mentalités.

Ce livre est l'autobiographie de l'acteur Eliott Page qui explique son parcours de vie jusqu'à ce qu'il ose affirmer publiquement sa transidentité.

Son histoire est intéressante car elle permet de toucher du doigt le mal être très profond que peuvent rencontrer les queers et les petites humiliations quotidiennes qui leur sont réservées une fois leur statut assumé.

J'ai été très choquée par certains passages relatant notamment des agressions sexuelles que se sont autorisées plusieurs personnes. L'attitude de son père et de sa belle mère m'ont aussi interpellée.

Elliot a mis du temps à comprendre qui il était, de s'autoriser à être qui il veut et à s'aimer.

J'ai trouvé la narration assez confuse, on passe d'une anecdote à une autre sans qu'il ne resitue la situation. Cela m'a gênée d'autant que je ne connaissais pas toute sa filmographie.

Avant tout, je suis contente d'avoir reçu ce livre grâce à la masse critique babelio, j'étais très intrigué de connaître le parcours d'Elliot Page dans sa transition.

Au début de ma lecture, j'ai été décontenancé par le côté très décousu, très fouillis de ce roman. On passe d'une période de la vie de Elliot à une autre sans vraiment comprendre...

Et puis peu à peu au fil de ma lecture, j'ai fini par me repérer plus facilement.

Le parcours d'Elliot et surtout sa vie en tant qu'Ellen à été peuplé de violence, d'injustice, de maltraitance, et c'est vraiment déplorable de voir qu'au 21eme siècle, on est encore si en retard sur les mentalités, sur la tolérance surtout.

Ce mot est une base et devrait être ancré dans l'ADN de chacun.

Une lecture instructive et vraiment intéressante