AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9781443469111
304 pages
Harper Collins (06/06/2023)
4.09/5   52 notes
Résumé :
"Terminés les moments fugaces, les petites étincelles de bonheur, j’ai embrassé mon identité à bras-le-corps. "

À tout juste vingt ans, Elliot Page éblouit le monde entier dans le rôle phare de Juno. Ce film lui vaut une nomination aux Oscars et marque le début d’une carrière internationale au cinéma.
Mais, en secret, il souffre d’un mal-être indescriptible qui le ronge et le pousse à réprimer de profondes interrogations sur son identité et sa ... >Voir plus
Que lire après PageboyVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
4,09

sur 52 notes
5
7 avis
4
9 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
0 avis
Insta: https://www.instagram.com/druspike/

Facebook: https://www.facebook.com/Les-lectures-de-druspike-1848209112084092

Elliot Page m'a beaucoup touché par son parcours, c'est un acteur que j'aime bien mais j'avoue qu'avant il y avait quelque chose chez lui qui me posait soucis et qui je trouve transparaissait dans son jeu d'acteur. J'ai compris après son Coming Out Trans et en le voyant pour la première fois jouer en tant que Elliot. J'avais donc très envie de lire son autoportrait pour en apprendre plus sur lui, par lui-même et non par un média lambda qui brode avec n'importe quoi … C'est aussi et surtout un soutien à cet acteur, cet homme, une façon d'être ensemble et de le soutenir à ma petite échelle !
De quoi ça parle ? «"Terminés les moments fugaces, les petites étincelles de bonheur, j'ai embrassé mon identité à bras-le-corps. "
À tout juste vingt ans, Elliot Page éblouit le monde entier dans le rôle phare de Juno. Ce film lui vaut une nomination aux Oscars et marque le début d'une carrière internationale au cinéma.
Mais, en secret, il souffre d'un mal-être indescriptible qui le ronge et le pousse à réprimer de profondes interrogations sur son identité et sa sexualité. Après avoir passé des années à vivre la vie que l'on attendait de lui, il parvient à poser des mots sur sa dysphorie de genre et entame un parcours de transition.
Dans ce texte sincère et bouleversant, Elliot Page nous raconte le cheminement qui l'a mené à faire son coming out trans. Il nous ouvre aussi les portes d'une industrie hollywoodienne en pleine évolution depuis le mouvement #MeToo. À travers des souvenirs sombres ou joyeux, Elliot Page se livre avec sensibilité et justesse dans cet autoportrait lumineux.»

Waou quelle plume ! Ce livre n'est absolument pas décevant, Elliot sait écrire ! Il n'est pas seulement un excellent acteur, c'est aussi un auteur, qui se livre totalement à nous. J'ai compris avec ce roman que ce qui me dérangeait un peu chez lui à la base était bien plus complexe qu'un problème d'identité ! Il a traversé tant de choses c'est bouleversant à lire mais on comprend beaucoup son mal être en le lisant !
Je mets un TW quand même Elliot aborde des sujets très difficiles qui peuvent remuer les plus sensibles et surtout les personnes souffrant de ces problèmes. Il nous raconte son mal être, ses très gros TCA, le harcèlement moral qu'il a subit par sa belle-mère, le rejet, les insultes, les menaces de viol … Bref ça peut être intéressant de le savoir avant de l'ouvrir.
Moi qui suis vegan comme lui, qui aie souffert longtemps de TCA et de la même ambiance familiale que lui (comportement de ma belle-mère et un père qui fait semblant de ne rien voir) ça été un peu dur sur certains passages !
Elliot nous raconte aussi beaucoup Hollywood, particulièrement quand on est Queer, out ou pas et franchement tout n'est pas jolie ! Il nous parle de ses films, de ceux comme « An American Crime » qui l'ont complétement anéanti ou les moments merveilleux qu'il a passé sur Juno. Il nous livre son mal être profond, ses amours, ses amis, sa famille, ses bonheurs mais surtout cette dysphorie de genre qui l'habite depuis l'enfance et qu'il mettra si longtemps à vaincre ! Pour être « comme tout le monde, ne pas faire de vague, cocher les petites cases ». Il nous parle des gens qui ont croisé son chemin, certains du milieu « acteurs » c'est sympa à lire 😊
Elliot est devenu au fil du temps, en osant être lui, un être lumineux. J'ai adoré sa façon de se livrer sans langue de bois, sans détours. J'ai été très touché par cet autoportrait, j'ai adoré le découvrir à travers ses mots et son histoire, une facette qu'on ne connait pas forcément de cet acteur qui a toujours essayé d'être le plus discret possible !
Je vous recommande cette lecture, je vous recommande ses films, ses séries (les chroniques de San Francisco et Umbrella academy en tête
Commenter  J’apprécie          20
♀️MAUVAIS GENRE♂️
Un garçon prisonnier dans un corps de femme. C'est ainsi qu'Elliot Page a vécu pendant 30 ans.
Il est quasi impossible de se mettre à sa place, d'imaginer une seconde ce qu'il a pu ressentir pendant la majeure partie de sa jeune vie. C'est ce mystère entourant les transgenres qui a motivé notre lecture. Et le souvenir d'un film de 2007 beaucoup aimé, "Juno"...

A l'époque, Hollywood tient sa nouvelle star, une Canadienne de 20 ans à la bouille ronde, jolie comme un coeur. On croit Ellen Page au début d'un conte de fée, on a tout faux : elle vit un enfer.
A 4 ans, déjà, la petite tentait de faire pipi debout et demandait à sa mère quand elle pourrait être un garçon... Elle va grandir dans la honte et le dégoût d'elle-même parce qu'on la force à être ce qu'elle n'est pas. On l'oblige à porter des robes, à jouer au foot dans une équipe féminine alors que viscéralement, elle se sait un garçon. Plus tard, Hollywood va la contraindre à simuler le glamour, à cacher sa vraie nature. Avec des conséquences désastreuses. Dépression, anorexie, maltraitance, abus sexuels au travail...

Dans son autobiographie, "Pageboy", Elliot Page raconte son parcours du combattant sans rien omettre. Son coming out lesbien en 2014, son coming out trans en 2020, sa mammectomie. C'est une lecture parfois difficile, on est très loin de notre zone de confort mais c'est un document essentiel pour comprendre que la transidendité n'a rien d'un phénomène de mode comme le croient certains. On n'imaginait pas le déferlement de haine et de violence que subissent les trans de nos jours, surtout aux États-Unis... C'est d'ailleurs ce qui a poussé Elliot Page à écrire. On ne va pas vous mentir, sa bio est souvent dure, choquante, insupportable. Reste un témoignage fort, souvent bouleversant et un exemple de résilience incroyable.

Il vous tente ?Vous lisez des autobiographies ? Vous avez vu "Juno" ?
Bisous 😘Fran & Flo 🍒
Commenter  J’apprécie          30
Dans un récit sinueux, entre passé et présent, Eliott Page relate son parcours de vie, de sa petite enfance au succès d'Umbrella Academy aujourd'hui. Né Ellen, il se confie et témoigne de son chemin accidenté vers sa véritable identité, évoque sans détour son rapport à la célébrité et aux injonctions hollywoodiennes. Ou plus simplement à la société en général.

Attention, ce récit n'est pas à mettre dans toutes les mains. Certaines scènes sont relatées assez crûment, sans filtre. Il vaut mieux être prévenu.e. Ça secoue, volontairement c'est certain. Dommage cependant, car il eut été bon que ce texte puisse être découvert par les jeunes en pleine construction identitaire.

Le texte a un côté rock'n roll. Eliott Page balance sur la page avec la puissance de la frustration de ses années de silence. C'est fort, passionné, pas toujours linéaire, un peu foutraque par endroit, mais qu'importe ! Il souffle sur le récit comme un vent de la fureur de vivre, et sa photo de couverture lui donne des allures d'un James Dean contemporain.

Si le lecteur a parfois du mal à s'y retrouver dans la chronologie, les références cinématographiques aident un peu.
Cependant, ceci n'est pas un essai sur le cinéma. Ce n'est pas le propos. Pas de révélation/potin ou autre anecdote de tournage. Inception est à peine évoqué et Juno permet à Eliott de montrer le fossé entre l'image rendue et ses tourments intérieurs. L'auteur fait preuve de discrétion et cela renforce la portée de son propos et sa crédibilité.

La transidentité est au coeur du récit. Elle transparaît dans ses moindres gestes et actions depuis sa petite enfance quand déjà, elle se manifestait. À travers les événements de sa vie, ses choix (ou ceux dictés par les autres), ses errances, son anorexie, ses multiples partenaires, Eliott tente d'expliquer aux cisgenres la complexité de naître homme dans un corps de femme, et le chemin semé d'embûches pour le comprendre, l'accepter, faire ses coming-out et en digérer les retombées.
Il offre un récit brillant et courageux, criant de sincérité.

Bilan :
Malgré une chronologie un peu hasardeuse et quelques scènes que j'aurais aimé voir aborder avec plus de pudeur, ce récit est un témoignage de grande qualité afin de comprendre ce qui se trame derrière la notion d'identité.
Commenter  J’apprécie          10
Eh bien, ce n'était pas l'autobiographie la plus simple à lire : mais le sont-elles parfois ? Idole queer de ma génération, Elliot Page retrace ici sa vie (jusqu'à ses 33 ans, très bel âge soit dit en passant), parlant de son enfance, de ses débuts d'acteur ou encore de ses questionnements (presque sans fin) concernant son orientation sexuelle ou son identité de genre.

La chronologie est parfois chaotique, on revient en arrière, on avance à nouveau, on est un peu perdu.e mais on se repère grâce à la filmographie d'Elliot ou sa relation amoureuse du moment. Et puis, franchement, je peux tout lui pardonner je crois.

Attention cependant, lecture très difficile par moments, avec des descriptions difficiles de troubles du comportement alimentaire, d'agressions sexuelles, de violences homophobes, familiales... un chemin semé d'embûches qui me fait voir de manière complètement différente ce que je connaissais (ou pensais connaître) de sa vie.

Heureuse de lire qu'il est très amie avec une actrice d'Umbrella Academy (que j'adore), surprise des révélations sur la période Juno (en bien ou en mal), et très intriguée par les nombreuses amantes anonymes (mais célèbres) tout au long du récit...

J'ai adoré certains chapitres, comme celui sur le stage de permaculture (!) ou sa relation avec Kate Mara. Et, surtout, il m'a donné une terrible envie de chips au ketchup !

Merci à lui pour ce livre, pour son introspection, pour son parcours et pour sa vision des privilèges : même s'il a pu faire une transition "facilement" (niveau argent, médical ou soutien des ami.e.s), il a souffert pendant 30 ans avant d'accepter la vérité. Je sors de cette lecture avec encore plus d'amour pour cette personne : bravo.
Commenter  J’apprécie          20
Le titre de ce récit est un double jeu de mots sur le (véritable) nom de famille de l'acteur Elliot Page, né Ellen Page le 21 février 1987.
Un « page boy » étant un garçon (un page) et aussi une coupe de cheveux… attribut genré s'il en est.

Le sous-titre « autoportrait d'un artiste » est traduit de l'anglais « memoir » , qui relate les événements, lieux, rencontres qui ont marqué l'auteur et sont constitutifs de sa personnalité.

L'acteur a joué dans de grosses productions tels que X-men l'affrontement final (2006) ou Inception (2010) ainsi que dans des films plus confidentiels.
En 2007, le film Juno lui apporte la consécration à l'âge de 20 ans sous la forme d'un Golden Globe et d'un Oscar.

Mais c'est surtout à travers la série Umbrella Academy, l'une des séries les plus populaires de Netflix, qui met en scène 7 jeunes acteurs aux pouvoirs surnaturels, qu'Elliot Page est aujourd'hui connu du grand public.

Parallèlement à sa carrière, mais de façon non linéaire car « l'identité queer est tout sauf linéaire, et ressemble surtout à un parcours sinueux », l'acteur revient sur son enfance et son adolescence, les rencontres qui ont jalonné sa vie, les coups de griffes des uns et la tendresse des autres. Des souvenirs tantôt sombres et parfois plus joyeux, un récit pudique, bouleversant car criant de sincérité, qui aide à appréhender la souffrance, les doutes, la solitude et les angoisses d'une personne transgenre.

En 2014 Ellen Page révèle son homosexualité, et en 2020 Elliot fait son coming out trans et non binaire.

(Même si évidemment cela est absolument justifié du point de vue de l'auteur), j'avoue avoir été un peu déstabilisée par l'emploi du masculin dans les nombreux chapitres où Elliot s'appelait encore Ellen.
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (2)
LesInrocks
18 juillet 2023
La puissance de cette autobiographie ne réside pas dans les mots, ni dans les révélations qu’elle fait [...] mais dans ce qu’elle livre : le récit d’une personne qui intériorise le mépris, qui encaisse, qui cache pour ne pas confirmer des soupçons.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
LeJournaldeQuebec
26 juin 2023
L’autobiographie d’Elliot Page est riche en anecdotes. En plus d’être très bien écrite, le jeune acteur se confie sans filtre, sans gêne et en toute honnêteté, si bien qu’on ne lâche pas ce livre avant de se rendre à la fin.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
We sat together on an oversize chair, the splashes and music blending
together in the background. We spoke about gender, I shared the degree of
my discomfort, how even when I was playing a role, I couldn’t wear
feminine clothes anymore. How I always struggled in the summer when
layers were not an option and the presence of my breasts under my T-shirt
forced me to incessantly crane my neck, sneaking quick peeks down. I
would pull on my shirt, my posture folded. Walking down the sidewalk, I’d
glance at a store window to check my profile, my brain consumed. I had to
avoid my reflection. I couldn’t look at pictures, because I was never there. It
was making me sick. I didn’t want to be here. I wanted to be lifted out—the
gender dysphoria slowly crushing me.
“It’s a role, you’re an actor. Why are you complaining about such a
thing?” people would say.
“I would wear a skirt,” a straight, cis man had said to me, playing
devil’s advocate. I kept trying to explain the difficulty I was having. But he
kept spitting out his unwanted opinions while then berating me for getting
“too emotional.” “Hysterical” I believe was the word he used.
These words triggered a deep shame I’d held since I could remember. I
was puzzled, too—invalidating my own experience. How was I in so much
pain? Why did even slightly feminine clothing make me want to die? I’m an
actor, there shouldn’t be a problem. How could I be such an ungrateful
prick?
Imagine the most uncomfortable, mortifying thing you could wear. You
squirm in your skin. It’s tight, you want to peel it from your body, tear it off,
but you can’t. Day in and day out. And if people are to learn what is
underneath, who you are without that pain, the shame would come flooding
out, too much to hold. The voice was right, "you deserve the humiliation.
You are an abomination. You are too emotional. You’re not real."
“Do you think you’re trans?” Star asked me, locking eyes.
“Yes, well, maybe. I think so. Yeah.” We exchanged a soft smile.
I was so near. Almost touching it, but I panicked. And it burned away
like the joint I was smoking, becoming an old roach left to rot in a forgotten
ashtray. It all felt too big—the thought of going through this publicly, in a
culture that is so rife with transphobia and people with enormous power and
platforms actively attacking the community.
The world tells us that we aren’t trans but mentally ill. That I’m too
ashamed to be a lesbian, that I mutilated my body, that I will always be a
woman, comparing my body to Nazi experiments. It is not trans people who
suffer from a sickness, but the society that fosters such hate. As actress and
writer Jen Richards once put it:
"It’s exceedingly surreal to have transitioned ten years ago,
find myself happier & healthier than ever, have better
relationships with friends & family, be a better and more
engaged citizen, and yes, even more productive … and to
then see strangers pathologize that choice. My being trans
almost never comes up. It’s a fact about my past that has
relatively little bearing on my present, except that it made
me more empathetic, more engaged in social justice. How
does it hurt anyone else? What about my peace demands
vitriol, violence, protections?"
Sitting with Star by the pool, I couldn’t quite touch the truth, but I could
talk about my gender without bawling. That was a step. It had taken a long
time to allow any words to come out. When the subject came up in therapy,
my reaction felt inordinate, lost in sobs.
“Why do I feel this way?” I’d plead. “What is this feeling that never
goes away? How can I be desperately uncomfortable all the time? How can
I have this life and be in such pain?”
Not long after my thirtieth birthday, I did a U-turn, I bailed, I stopped
talking about it. I closed my eyes and hid it away. Somewhere I’d never
find it. It would be four more years until I disclosed who I was.
Commenter  J’apprécie          20
Je ne suis pas sorti de cette «phase» au moment où ma mère l'espérait, alors elle a de plus en plus critiqué mon style vestimentaire et mes fréquentations. Avoir des garçons pour amis et porter des habits masculins aurait dû me passer. Cette histoire de garçon manqué — une étiquette qui ne m'avait jamais paru adéquate mais à laquelle j'avais fini par m'identifier car tout le monde me définissait ainsi — aurait dû cesser, n'être plus qu'un souvenir nébuleux. Je devais me transformer en jeune femme, ou en l'idée que s'en faisait ma mère du moins. «Je ne veux que ton bonheur... Simplement te protéger... Je ne tiens pas à ce que tu aies la vie dure.» Ces considérations me glissaient dessus. Mon «bonheur» signifiait répondre parfaitement aux attentes de notre société. Ne pas sortir du cadre. Le parcours de l'héroïne parfaite, écrit à l'avance pour moi, à mon insu.
Commenter  J’apprécie          50
Nikki and I skirted around our chemistry, hovering and ducking. We’d
hang out constantly, it felt romantic at times. I was nearly certain it was not
just me, but maybe it was, maybe I was the only queer.
I remember sitting together in her mother’s beige Toyota Camry at
Dingle Park, not wanting to drive home just yet. The sun was setting, just
about to disappear for the night. We sat in the quiet, staring out at the Arm.
I thought we might kiss. Eventually, the sun winked from the tip of the
horizon, saying its final goodbyes. I smiled at her, she smiled back. I
remember how beautiful she looked. I could hear my heart and hoped she
couldn’t also. A few beats went by and we both exhaled, circumventing
once more, we turned our heads to face forward. We waited in the car until
the night took hold.
Moments like these hid in our friendship, tucked away, unnamed.
Another time we were huddled in a small tree house in her backyard. The
classic kind, just wood, a small trapdoor. Nikki’s dad had made it for her.
He had died when she was eight.
We smoked a joint, getting lost in conversation as the crickets joined in.
The house was dark, except for the living room, the light radiated out.
Inside, her mother watched television, distracted by the flickering glow. Our
faces were close, Nikki looked right at me and I looked right back. Time
stopped, the corners of our mouths offering the tiniest beginnings of a grin.
We did not move.
Lean in, I thought. You just need to lean in.
I didn’t, neither did she, and the moment passed. We climbed down
from the tree.
So many times where all I had to do was lean in, lean in to her and to
myself, but I couldn’t. And eventually, I lost my chance. One evening, we
lay on her bed talking. Her arm was around me, allowing me to nestle into
her, the closest we’d ever been. I glanced up, a new angle. Her neck
stretched as she looked to the ceiling, her chin pointed proudly. Nikki’s eyes
moved downward, her head following behind, a new angle for her, too. Her
lips, pink and full. I wanted them on my mouth.
“Nikki?” The door opened.
Immediately disconnecting, we created space in between. This was
useless, we had already been caught.
Slowly, we began to drift apart.
The lead of the school musical asked Nikki to prom shortly after. He
was tall, handsome, popular, friends with everyone, the kind of person who
can move their way in and out of various groups and cliques without having
to mutate. Talented, smart, funny … desirable.
Nikki said yes. The moment I found out, I felt my heart split. Earlier in
the year she and I made casual remarks about going together, a hidden
moment that evaporated like the rest. Yet some small part of me believed
we would. I wanted to yell, to say go with me, to say I love you, but nothing
came out. The image of someone else’s lips on hers stirred a new sensation.
Pumped by the heart, jealousy revealed itself, cycling through my body.
Nikki and I did not completely lose touch. Years later, she told me she
had felt the same.
I resent that we were cheated out of our love, that beautiful surge in the
heart stolen from us. I am furious at the seeds planted without our consent,
the voices and the actions that made our roads to the truth unnecessarily
brutal.
Commenter  J’apprécie          00
We sat together on an oversize chair, the splashes and music blending
together in the background. We spoke about gender, I shared the degree of
my discomfort, how even when I was playing a role, I couldn’t wear
feminine clothes anymore. How I always struggled in the summer when
layers were not an option and the presence of my breasts under my T-shirt
forced me to incessantly crane my neck, sneaking quick peeks down. I
would pull on my shirt, my posture folded. Walking down the sidewalk, I’d
glance at a store window to check my profile, my brain consumed. I had to
avoid my reflection. I couldn’t look at pictures, because I was never there. It
was making me sick. I didn’t want to be here. I wanted to be lifted out—the
gender dysphoria slowly crushing me.
“It’s a role, you’re an actor. Why are you complaining about such a
thing?” people would say.
“I would wear a skirt,” a straight, cis man had said to me, playing
devil’s advocate. I kept trying to explain the difficulty I was having. But he
kept spitting out his unwanted opinions while then berating me for getting
“too emotional.” “Hysterical” I believe was the word he used.
These words triggered a deep shame I’d held since I could remember. I
was puzzled, too—invalidating my own experience. How was I in so much
pain? Why did even slightly feminine clothing make me want to die? I’m an
actor, there shouldn’t be a problem. How could I be such an ungrateful
prick?
Imagine the most uncomfortable, mortifying thing you could wear. You
squirm in your skin. It’s tight, you want to peel it from your body, tear it off,
but you can’t. Day in and day out. And if people are to learn what is
underneath, who you are without that pain, the shame would come flooding
out, too much to hold. The voice was right, you deserve the humiliation.
You are an abomination. You are too emotional. You’re not real.
“Do you think you’re trans?” Star asked me, locking eyes.
“Yes, well, maybe. I think so. Yeah.” We exchanged a soft smile.
I was so near. Almost touching it, but I panicked. And it burned away
like the joint I was smoking, becoming an old roach left to rot in a forgotten
ashtray. It all felt too big—the thought of going through this publicly, in a
culture that is so rife with transphobia and people with enormous power and
platforms actively attacking the community.
Commenter  J’apprécie          00
In LA, we fought about who was closeting who the most. But, the truth
is, it was worse for Paula. I was in denial, desperate to make it work. The
family thing was somewhat manageable, albeit hurtful. The Hollywood ball
game was a whole other story, riddled with confusing rules that constantly
changed. And I had changed. I was different here, she wasn’t. I was being
told to lie and hide. It puzzled me to watch cis straight actors play queer and
trans characters and be revered. Nominations, wins, people exclaiming,
“How brave!”
“Keep your personal life private, that is what I tell all my clients,” my
manager would instruct me, while the same clients walked the red carpet
with a spouse or came out as heterosexual in an interview. Being arm in arm
walking down the street in paparazzi photos was a natural phenomenon,
even encouraged for publicity. There was always the pressure to appear
more feminine—dresses to events, high heels, “take off your hat.” This was
my manager’s attempt at helping me build my career. In her heart she was
caring for me, coaching me to morph into part of the club, making sure I
still had all opportunities available to me. I got lost in the part, unable to
fully lean into the character but still losing track of myself. Stuck in the
liminal space.
Hollywood is built on leveraging queerness. Tucking it away when
needed, pulling it out when beneficial, while patting themselves on the
back. Hollywood doesn’t lead the way, it responds, it follows, slowly and
far behind. The depth of that closet, the trove of secrets buried, indifferent
to the consequences. I was punished for being queer while I watched others
be protected and celebrated, who gleefully abused people in the wide open.
“The system is twisted so that the cruelty looks normative and regular
and the desire to address and overturn it looks strange,” Sarah Schulman
writes in her required read, Ties That Bind: Familial Homophobia and Its
Consequences.
Paula’s and my relationship was caught in the cross fire, and I was
losing track of how to make it work.
Being closeted while learning Roller Derby has a special type of irony
to it, given how intertwined queerness is with the sport, but throwing
myself into learning this new skill still opened up a much-needed pocket of
joy in my life at the time.
Commenter  J’apprécie          00

Video de Elliot Page (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elliot Page
6 déc. 2020 Ellen Page était surtout connue pour ses rôles dans Juno, Inception et la franchise X Men avant de décrocher un rôle dans The Umbrella Academy de Netflix. Mais beaucoup de choses ont changé pour cet acteur. En 2014, Ellen a rejoint le lgbtq le jour de la Saint-Valentin, et Ellen Page a prononcé un discours lors d'une campagne pour les droits de l'homme. Depuis sa sortie, l'actrice a été ouverte sur son identité de genre et son orientation sexuelle. En fait, elle a même épousé Emma Portner. Cette vidéo ne concerne pas seulement Ellen Page qui se révèle transgenre, ou Ellen Page et Emma Portner. Il s'agit de son histoire réelle, et nous discutons du style de vie d'Elliot Page et de l'histoire de la vie d'Ellen Page !
+ Lire la suite
autres livres classés : transidentitéVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Lecteurs (147) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1711 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..