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Critique de Bellonzo


Je découvre Boris Pahor. Pourquoi? J'aime bien la maison Phébus et ses écrivains étrangers. Et je ne connaissais aucun Slovène, écrivain ou autre. Va pour Pahor et "Printemps difficile". La quatrième de couverture parle des camps qu'a connus Pahor. Alors pourquoi pas? Il n'y a pas que Claude Lanzman ou Primo Levi. Radko Suban, rescapé de l'horreur, est soigné à Paris à la Libération. Comment réconcilier le corps et l'esprit pour cet originaire de Trieste qui a vu sa ville en proie au fascisme, sa langue interdite et sa culture bafouée. Probablement en tombant amoureux tout simplement.

Seulement voilà: je n'ai guère répondu présent à cette rencontre-rédemption dans les couloirs du sanatorium et les chemins buissonniers de l'immédiate après-guerre. Il s'est passé avec "Printemps difficile" ce qui arrive parfois. Un récit très bien écrit, manifestement de la bonne littérature, assez pour ne pas abdiquer le livre après quelques dizaines de pages. Mais un ouvrage qui m'a laissé, presque indifférent. La belle histoire d'amour entre Radko convalescent et Arlette infirmière n'a pas trouvé le chemin de mon coeur.

Me resteront quelques déambulations poétiques dans le Paris de 1945, Radko l'intellectuel féru de Baudelaire, et la douceur relative, très relative du retour de l'horreur, quand les chaises défraîchies du Jardin du Luxembourg peinent à faire croire que le mal est passé.
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