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Critique de michfred


Voilà Une mère  qui n'a pas besoin de moi pour qu'on chante ses louanges.

Personne non plus, et sûrement pas moi,  pour lui faire sa fête.

 Chaleureux, braque, sensible, drôle, bien écrit, bien construit-  l'emballage des flash blacks successifs,  comme de jolis papiers cadeaux  en strates colorées, dévoilant  la surprise finale qui est  bien plus qu'un  cadeau de réveillon:  un vrai don d'amour - rien à voir avec un vulgaire kinder surprise! - .

Oui, vraiment, Une mère,  est un bon livre!

Alors,  pourquoi prendre la plume pour une énième critique qui n'arrivera pas à la cheville de celles d'Iris, de Booky ou de Latina, pour ne citer qu'elles? Pourquoi  rajouter du bon au bon, comme disait ma grand-mère en mettant de la crème sur son paris-brest, au  risque de frôler l'overdose glycémique?

 L'overdose glycémique,  tiens, justement...

J'écris pour faire mon Hugo, pas Victor, non, l'autre, notre pote Simpsono-babeliote, dont je suis une fidèle lectrice et une fervente admiratrice, pour faire mon Hugo, donc, mais sans sa gouaille ni son talent.

La seule ressemblance avec le maître sera d'écrire en faisant un pas de côté.

J'écris juste pour que le trop plein d'émotion ne m'étouffe pas, et pour vous dire,  derrière le masque commode de mon avatar babeliesque, protégée par mon ironie bien connue, que parfois, un livre, quand on le lit avec l'énergie de l'espoir, ça sauve .

Un mois de cauchemar vient de passer, un mois d'angoisse, un mois de surprises  - ni kinder , ni pochette-  plus mauvaises les unes que les autres, hélas, les surprises. Un mois d'épreuves.

 Un mois où j'ai compris comme jamais ce que c'était qu'être ...Une mère.

Oui, je reviens à mes moutons : en toute mère, il y a toujours une bergère qui sommeille...

Le dernier mouton de mon petit troupeau à moi vient d'être méchamment attaqué  par un de ces vilains crustacés à pinces qu'on trouve parfois sur la banquette arrière (Elisabeth Gille en savait quelque chose...). Tellement planqué dans le sable, ce salopard de crustacé,  qu'on n'a, pour l'instant, que son nom de famille et pas son petit nom de baptême- oui, même les f..batards ont des petits noms! Encore une "surprise" en perspective..

Mais pendant tous ces jours d'attente, et tous ceux à venir  où nous serons en ordre de bataille pour lui décortiquer la carapace et lui arracher les pinces, à  ce brachyoure  maudit, l'amour sera notre tour-prends-garde. Frère, soeur, copains, copines, compagne, chiens, père et mère,  tous à leur poste, en sentinelles -comme les foutus ganglions du même nom- pour repousser l'ennemi. Quant à l'assiégé lui-même,   il a revêtu sa cotte de guerrier pour descendre dans l'arène. Le décapode n'a qu'à bien se tenir!

Pour la mère, puisque c'est d'Une mère qu'il s'agit, elle est un peu sur le flanc, parfois, moins de pep ou trop de larmes, mais les livres  et leur chronique sont une merveilleuse façon de recentrer ses forces , de ressourcer son énergie.  Les livres, les chroniques  et ceux qui les lisent. La mère leur dit merci.

Merci, les potos. Voilà que je parle comme Hugo!

Une mère,  après tous ces livres dévorés depuis un mois pour éviter  les creux et surfer sur les vagues, est tombé entre mes mains au plus fort de la tempête,  un jour où une erreur médicale a failli expédier mon petit mouton dans un autre monde... Mais ce mouton-là est un bélier noir : il s' est battu à coup d'insuline,  après  sa toute premiere escarmouche chirurgicale,  contre un abruti qui avait oublié que le glucose c'était pas vraiment bon quand on est diabétique, fût-on attaqué par un vilain crustacé. 

L'overdose glycémique n'a pas eu lieu.

 Vous voyez qu'elle a encore sa tête, la mère, et qu'elle suit son fil.

Elle tisse son fil de mère,  la mère, son fil obstiné de tendresse et d'espoir.

C'est ça,  finalement, une mère,  ça tisse inlassablement, obstinément  un filet à attraper les crustacés. Les décapodes. Les brachyoures. Les étrilles.
 
Les crabes.

 Je n' ai pas tellement parlé d'Une mère,  c'est un fait, mais je suis restée dans le sujet quand même,  non? 


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