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Critique de PatriceG
Souvenirs des montagnes au loin : carnets dessinés. Octobre 2022, Gallimard. Beau livre.
Orhan Pamuk (1952 ....)
Ah, la la ! comme je suis touché par cette évocation que traduit Gallimard dans un livre magnifique : Souvenirs des montagnes au loin, Carnets dessinés. Pour le jeune Pamuk, c'était son premier rêve de devenir peintre auquel il a renoncé au profit de celui d'écrivain. Il n'a rien perdu au change bien entendu puisqu'il est connu dans le monde entier, mais on voit ici sa passion dévoratrice, dominante qui prend le dessus sur la peinture comme des carnets de voyage, puisqu'il écrit sur ses propres dessins.
S'il n'avait aucun talent pour la peinture, je pense que j'aurais dit ici ma grosse déception vu que j'aime tellement le lire. Je suis heureux de constater qu'à défaut de ressembler à l'écrivain, je partage avec lui la passion des paysages côtiers, qu'ils soient turcs ou bretons .. Ses croquis doublent cette qualité d'artiste hors normes qu'il y a en lui, manifestement..Que de beaux souvenirs des montagnes au loin !..
Bon j'adore l'écrivain Orhan Pamuk mais je ne suis pas un idolâtre qui me pousserait à tout savoir sur lui. Alors on en apprend tous les jours : j'ai pensé à un moment qu'on ressortait ses dessins de jeunesse quand j'ai appris le projet. Je me suis dit alors qu'il serait dur de reprendre ses vieux textes, surtout s'ils ne sont pas formalisés. Non je ne savais pas que Pamuk avait repris ses pinceaux en 2008 et s'est employé dans des carnets à son art en y mêlant dessins, aquarelles à des réflexions idoines : une forme particulière de journal relevant de l'intime. Cela correspond je pense à un désir très profond de l'auteur, un besoin d'y adjoindre sa part d'enfance pour le rasséréner face à un monde de brutes comme s'il disait qu'on ne pourra jamais enfermer cela dans la geole. L'intouchable comme un Tolstoï se révèle encore plus un intouchable. Il a donc cultivé son art, en a choisi les meilleures feuilles parmi des pelletées glanées sur plus d'une décennie
L'avantage de ce magnifique ouvrage est qu'on peut le lire dans le désordre, je me demande même si l'auteur ne nous invite pas à le faire d'ailleurs, les pauses n'étant pas interdites ..
Orhan Pamuk (1952 ....)
Ah, la la ! comme je suis touché par cette évocation que traduit Gallimard dans un livre magnifique : Souvenirs des montagnes au loin, Carnets dessinés. Pour le jeune Pamuk, c'était son premier rêve de devenir peintre auquel il a renoncé au profit de celui d'écrivain. Il n'a rien perdu au change bien entendu puisqu'il est connu dans le monde entier, mais on voit ici sa passion dévoratrice, dominante qui prend le dessus sur la peinture comme des carnets de voyage, puisqu'il écrit sur ses propres dessins.
S'il n'avait aucun talent pour la peinture, je pense que j'aurais dit ici ma grosse déception vu que j'aime tellement le lire. Je suis heureux de constater qu'à défaut de ressembler à l'écrivain, je partage avec lui la passion des paysages côtiers, qu'ils soient turcs ou bretons .. Ses croquis doublent cette qualité d'artiste hors normes qu'il y a en lui, manifestement..Que de beaux souvenirs des montagnes au loin !..
Bon j'adore l'écrivain Orhan Pamuk mais je ne suis pas un idolâtre qui me pousserait à tout savoir sur lui. Alors on en apprend tous les jours : j'ai pensé à un moment qu'on ressortait ses dessins de jeunesse quand j'ai appris le projet. Je me suis dit alors qu'il serait dur de reprendre ses vieux textes, surtout s'ils ne sont pas formalisés. Non je ne savais pas que Pamuk avait repris ses pinceaux en 2008 et s'est employé dans des carnets à son art en y mêlant dessins, aquarelles à des réflexions idoines : une forme particulière de journal relevant de l'intime. Cela correspond je pense à un désir très profond de l'auteur, un besoin d'y adjoindre sa part d'enfance pour le rasséréner face à un monde de brutes comme s'il disait qu'on ne pourra jamais enfermer cela dans la geole. L'intouchable comme un Tolstoï se révèle encore plus un intouchable. Il a donc cultivé son art, en a choisi les meilleures feuilles parmi des pelletées glanées sur plus d'une décennie
L'avantage de ce magnifique ouvrage est qu'on peut le lire dans le désordre, je me demande même si l'auteur ne nous invite pas à le faire d'ailleurs, les pauses n'étant pas interdites ..
