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Critique de Nikouette


Parler comme tu respires et un récit sensible et au thème plutôt original.
On suit Sybille, une jeune fille devenue bègue soudainement quand elle avait 6 ans. Avec ses parents ils ont tout essayé mais le bégaiement reste même si moins prononcé, sauf en cas de forte émotion. Et justement c'est ce que va traverser Sybille, une période d'émotions fortes. Déjà quand elle va apprendre que ses parents lui ont caché que l'état mental de sa grand-mère se dégradait. Mais aussi quand elle se rend compte que la voie royale des études que ses parents s'attendent à ce qu'elle suive n'est pas la sienne. L'ambiance à la maison se tend alors, devient plus conflictuelle. Il faut dire que ses parents sont très aimants, ont tout fait pour elle et pour la rendre heureuse, ils sont aussi assez envahissants et très attente (surtout sa mère), ce qui lui pèse de plus en plus.
Ce bégaiement lui gâche la vie, elle a l'impression de décevoir ses parents et surtout cela l'a empêché de nouer des liens avec les autres, elle est très sauvage et n'a pas vraiment d'amis. Elle s'attendait à ce qu'il passe en grandissant mais ça n'est pas le cas et elle est horriblement déçue, tout comme ses parents. Et puis elle commence à découvrir ce qu'elle a vraiment envie de faire de sa vie, ce qu'elle ne s'était jamais autorisé à rêver, un métier plus artistique, tailleuse de pierre. Mais elle sent que ses parents lui cachent encore des choses…

C'est une jeune fille pas toujours aimable car elle s'est construit une sacrée carapace pour faire face aux moqueries et aux regards de pitié que provoquent son bégaiement. Elle est à la fois sensible et tourmentée, attentive au fait de ne pas décevoir ses parents mais aussi excédée par eux. L'adolescence est souvent un moment difficile, mais encore plus pour Sybille ainsi que les autres « pierreux » qu'elle rencontre dans son école et qui eux non plus ne sont pas là par hasard, mais parce qu'eux aussi portent quelque chose de lourd et doivent s'y confronter. Elle va tout doucement accepter de s'ouvrir un peu, avec des reculs parfois, et réussir à finalement trouver sa place, malgré son bégaiement qui la gêne et tout le reste qui l'empêche également.
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