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4,01

sur 236 notes
J'ai bien aimé Parler Comme tu Respires, un roman qui évoque l'adolescence et tout ce qui change à cette période : les relations avec les parents, les amis, les premiers amours, les choix à faire pour l'avenir.
Pour Sybille, les tourments "habituels" de l'adolescence sont amplifiés par un bégaiement qui lui donne des complexes et l'amène à rester en retrait. Mais Sybille, jeune fille menue et bonne élève, désire devenir tailleur de pierre, un choix que son entourage ne comprend pas et qu'elle devra défendre pour l'imposer à son entourage avant de partir à l'école à l'autre bout de la France.
Le roman évoque donc de nombreux sujets qui ne sont peut-être pas toujours aussi développés qu'on ne l'aurait aimé (des personnages pas approfondis, des problèmes tout juste effleurés sans qu'on ne connaisse les suites...).
Néanmoins, j'ai passé un bon moment avec ce portrait touchant d'une jeune fille à la sensibilité à fleur de peau...
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Pourquoi Sybille bégaie-t-elle depuis sa plus tendre enfance?
Pourquoi se sent-elle, à quinze ans, étouffée par des parents trop protecteurs? Pourquoi ressent-elle par instants une telle fureur qu'elle pourrait tout casser autour d'elle, et faire souffrir les personnes auxquelles elle tient le plus?
Sybille, alias Sissy à cause de son bégaiement, est à une étape charnière de sa vie, celle où elle va devoir s'affirmer après tant d'années à se cacher, celle où elle va devoir s'opposer à ses parents et choisir une voie: tailleuse de pierre.
Hormis le mystère qui entoure Sybille, responsable de son bégaiement, ce qui fait toute la force de ce roman à mon avis c'est de l'avoir inscrit dans cet univers très particulier de la taille de pierre. le lycée que Sybille a choisi, dans les Vosges, existe vraiment, et c'est le seul à former à tous les métiers de taille, gravure et sculpture. J'ai trouvé fascinant de nous emmener dans ce monde un peu fermé, qui m'a par ailleurs aussi rappelé l'option cinéma de mon lycée où nous étions un peu comme un groupe à part.
Mais beaucoup d'autres aspects de ce roman m'ont ramenée à mon adolescence et je l'ai trouvé très justement écrit, abordant certaines difficultés propre à l'adolescence, bien que je m'y retrouve également en tant que parent.
Je suis tombée sur ce roman, dédicacé à ma fille, lors d'un salon du livre jeunesse, donc complètement par hasard, et je ne regrette pas d'avoir découvert cet autrice qui, après des années d'enseignement en ZEP, a décidé de se consacrer à l'écriture de romans jeune adulte.
Une belle rencontre.
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Sybille est une jeune adolescente de quinze ans et qui est bègue depuis presque toujours. Après en avoir cherché la cause auprès de beaucoup de spécialistes, il s'avère que personne n'y trouve aucune explication. Malgré tout, la jeune fille se battra pour tenter d'avancer. Mais bientôt, elle va s'apercevoir que le chemin tout tracé pour elle par ses parents est loin de la convaincre. Elle va décider de travailler la pierre.

J'ai beaucoup aimé ce roman, que j'ai trouvé très bien amené et très divers de par les différentes thématiques que l'auteure va aborder, toujours avec une grande délicatesse et beaucoup de sensibilité.

D'emblée, je me suis attachée à Sybille. J'ai trouvé ce personnage très abouti, et l'auteure a su lui accorder une bonne gamme de nuances. La jeune fille va devoir se battre, que ce soit contre son bégaiement, ainsi que contre les adversités, à plusieurs niveaux. Elle va vite s'affirmer en refusant les études proposées par ses parents, et elle va se diriger vers la pierre.

L'auteure s'est renseignée sur ce métier et cela transparaît tout au fil des pages. Je connaissais mal cet univers, et Isabelle a su en parler avec des mots abordables et beaucoup de simplicité, afin de pouvoir intéresser son lecteur sans le perdre dans des explications trop techniques.

Ce qui m'a réellement plu dans ce roman, c'est la diversité des thématiques abordées par l'auteure. Je ne voudrais pas vous en dire plus, afin de rien vous spoiler à l'histoire. Par contre, je dois avouer que les thèmes composant ce récit sont si nombreux, que l'auteure n'a pas forcément réussi à tous les approfondir. C'est le seul bémol que j'ai trouvé à cette lecture.

La plume de l'auteure est simple, directe et empreinte de beaucoup de sensibilité. J'ai beaucoup aimé le choix narratif de la première personne afin de mieux comprendre ce que ressent Sybille. Les chapitres sont plutôt courts et cela donne un bon rythme à l'histoire.

Un roman empli de sensibilité et servi par une héroïne touchante. Une multitude de thématiques sont abordées et j'ai trouvé ce récit très intéressant. À découvrir sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Vous voulez savoir quels sont les thèmes les plus "hype" de la littérature jeunesse en 2021 ?
Ne cherchez plus, Isabelle Pandazopoulos en a gentiment fait un catalogue dans "Parler comme tu respires" :
- la jeune fille brillante qui envoie bouler Parcours Sup et rejette le beau parcours prévu par ses parents pour se former à un métier manuel ? Check.
- le handicap ? Check. Enfin partiellement : bégayer n'est pas considéré comme un handicap, et surtout Sibylle bégaie seulement quand l'auteur y pense.
- la douce et compréhensive mamie qui perd la tête et est envoyée en EHPAD ? Check. La petite fille est dévastée : elle tenait tellement à sa mamie qu'elle met plusieurs mois à apprendre qu'elle a déménagé (elle ne l'appelle jamais ?!) et ne lui rend pratiquement pas visite.
- la fille livrée à elle-même avec une mère en prison ? Check.
- des homos ? Check. Un garçon et une fille, pour l'équité. On a même droit aux parents intolérants qui mettent leur enfant à la porte, c'est cadeau de la maison.
- des hommes misogynes ? Check. En même temps ce sont des tailleurs de pierre, tout le monde sait que ce sont des bourrins... non ? Tant pis.
- un secret de famille susceptible de faire verser quelques larmes aux lecteurs ? Check. Il arrive d'ailleurs avec ses gros sabots, un modèle du genre et (oh surprise !) explique le bégaiement.
- une relation amoureuse "je t'aime / je ne veux pas être avec toi de peur de te blesser / je t'observe sans me montrer / j'ai peur de mes sentiments" digne d'une sitcom avec LE beau gosse talentueux de l'école ? Check aussi.

J'ai eu le sentiment de me trouver devant l'un de ces gâteaux monstrueux, plein d'étages et de crème... À trop vouloir en mettre on frôle l'indigestion.
C'est dommage car placer l'intrigue dans le milieu des tailleurs de pierre était original. D'autant que moi aussi j'aime beaucoup l'oeuvre de Rodin.
Mais ce côté catalogue des misères humaines, qui m'avait déjà gênée dans "Demandez-leur la lune" semble être une constante chez cette auteure.
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Un récit sur le bégaiement vécu à travers Sybille, une jeune adolescente de quinze ans et qui est bègue depuis presque toujours.
Ce regard contemporain sur ce trouble du langage sensibilisé avec force au handicap et ses impacts sur une vie. Après en avoir cherché la cause auprès de beaucoup de spécialistes, il s'avère que personne n'y trouve aucune explication. Malgré tout, la jeune fille se battra pour rester maître de son destin. Malgré les intentions de ses parents, elle trouve sa vocation pour devenir tailleur de pierres. Et c'est effectivement le coeur de ce roman de traiter de manière juste des choix d'orientations qui entraîne toute une vie qui sont si cruciaux vers 15 ans.
Ce roman est d'une grande délicatesse et aborde les sujets avec beaucoup de sensibilité. Les combats de Sybille contre son bégaiement et sa lutte contre les adversités sont de beaux exemples des engagements de l'adolescence. Une très belle lecture pour donner l'exemple d'une jeune adolescente qui prend son destin en main.
#NetgalleyFrance #Parlercommeturespires
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Les mots qui glissent.

Depuis de nombreuses années Sissi est bègue. Maintenant qu'elle va rentrer au lycée, se pose la question de l'orientation.

L'oral du brevet va cristalliser toutes ses préoccupations et faire voler en éclat sa carapace. Quelle voie va-t-elle choisir ?

J'ai beaucoup aimé ce roman qui met en scène une tension familiale autour d'un secret. La maladie de la grand-mère et l'accumulation des non-dits amènent l'héroïne à étouffer au sein de sa famille.

Son handicap ne l'empêche pas d'avoir des amis, mais il limite quand même le nombre de ses relations notamment par autocensure. Car il peut être long et douloureux d'assister aux efforts de la jeune fille pour s'exprimer.

Sa passion pour l'art et notamment la sculpture va faire jaillir d'autres possibles. Car dans ce domaine la communication utilise d'autres médias.

Un roman émouvant avec un joli portrait d'adolescente qui tente de briser le carcan qui l'emprisonne au prix de douloureux efforts, mais avec beaucoup d'espoir.

Lien : https://www.nouveautes-jeune..
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L'histoire touchante de Sybille, 15 ans, qui depuis l'enfance bégaie et a du mal à s'exprimer avec les autres. En quête de sens dans son existence, en quête d'une voie pour pouvoir enfin s'épanouir, c'est dans la pierre que la jeune fille va pouvoir enfin dire qui elle est.

Isabelle Pandazopoulos est une autrice dont j'apprécie les thématiques qu'elle aborde, pas forcément souvent évoquées en littérature jeunesse. Dans Parler comme tu respires il est tout aussi bien question de la difficulté d'être bègue, que d'orientation, de choix de vie, de « rébellion » mais aussi de sexisme et d'homophobie. Sybille est une adolescente que l'on découvre en lutte, qui va apprendre à se battre contre ceux qui voudrait parler et décider pour elle. Elle combat ainsi autant son bégaiement que les stéréotypes de la filière qu'elle va choisir : la pierre ou encore les idées préconçues de sa famille. J'ai aimé le tempérament de cette adolescente et sa force de caractère malgré l'adversité de son quotidien. Elle est un bon exemple pour les ados qui auront la curiosité de découvrir son histoire.

Isabelle Pandazopoulos dans Parler comme tu respires nous fait aussi découvrir une filière et un métier méconnus. Elle nous en parle avec simplicité et tout est très facilement abordé. On ne se perd pas dans les explications trop techniques et en même temps on découvre un univers très riche, fascinant. le style de l'autrice est simple et sensible. le fait d'avoir un récit à la première personne nous permet de mieux comprendre ce que ressent Sybille.

J'ai bien aimé aussi la grande diversité des thématiques du roman même si certains sont abordés de manière un peu trop artificielles et qu'ils m'ont semblée un peu « plaqués » car Isabelle Pandazopoulos ne les a pas suffisamment abordés en détail. C'est dommage car la littérature jeunesse ne doit pas non plus être un « cahier des charges » de certains thèmes, ce qui a parfois (et malheureusement) été mon sentiment lors de cette lecture.
Lien : http://www.lirado.fr/parler-..
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Parfois, j'aimerai pouvoir rédiger des avis courts. J'ai aimé ce roman donc je vous recommande sa lecture. Simple, net, efficace. Seulement, il faut un peu développer son avis. Ce n'est pas que cela se gâte, c'est simplement que je n'ai pas envie de trop en dire.
Sibylle bégaie. Je ne sais pas ce qui est le plus rare, le fait de bégayer, ou le fait de consacrer un roman à un personnage qui bégaie. Rien n'a pu venir à bout de son bégaiement, ni les nombreux spécialistes rencontrés, qui ont tous un avis sur la question, ni l'affection de ses parents, ni l'affection de sa meilleure amie, qui la soutient depuis le CP. Or, l'oral est devenu extrêmement important dans l'enseignement – voir le développement des épreuves orales – et la rapidité aussi. Qui prend réellement le temps d'écouter Sibylle, de lui laisser le temps de parler ? Pas grand monde. Une personne émerge cependant : Mamie Lise, sa grand-mère. Seulement, Sibylle la voit de moins en moins. Pourquoi ?
S'il est un mot d'ordre, pour moi, dans ce livre, c'est le mot « étouffement ». Sibylle étouffe sous l'affection de ses parents, sous la prévenance de sa meilleure amie. Sibylle voit des personnages – Salma, Emma – comme des êtres positifs. Pour ma part, cela n'a pas toujours été le cas, ce qui tient à ma personnalité, à mon propre vécu d'adolescente, et au fait que je suis aussi, en lisant, du côté des adultes. Sibylle étouffe aussi sous les liens communs, les clichés, les désirs de ses parents, désirs de sécurité qui ne sont pas les siens. Sibylle veut simplement exercer le métier qu'elle a envie d'exercer.
Le second sujet important est là aussi : même de nos jours, on peut expliquer à une jeune fille qu'il existe des métiers d'homme, et des métiers de femme. Je pense que le constat est valable aussi pour les garçons qui ont envie de débuter des études pour être sage-femme, puériculteur, danseur, et autres métiers « de femmes ». Il est bon d'élargir les horizons aussi, de montrer que c'est possible, que c'est faisable, même si les obstacles à surmonter sont plus nombreux que pour une filière classique. J'ajoute aussi, et c'est valable pour les filles comme pour les garçons, que le nombre d'établissements qui proposent des formations pour des métiers rares est faible.
Il sera question aussi d'homophobie. J'ai toujours la faiblesse de croire que les choses ont changé. Pas toujours, malheureusement. J'ai partagé l'étonnement de Sibylle à ce sujet.
Il est d'autres sujets, encore, dont j'aurai aimé parler, mais là, j'aurai vraiment l'impression, à raison de spoiler. Je terminerai donc en disant qu'il serait dommage de passer à côté de cette oeuvre sensible et bien documentée.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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J'ai dévoré ce livre.
C'est la première fois que je suis une héroïne bègue et je trouve que ce qu'elle doit ressentir est très bien retranscrit.
J'ai aimé la réflexion sur l'orientation, l'opposition entre les aspirations personnelles et les rêves des parents.
Je ne m'attendais pas à une réflexion sur le thème LGBT mais il est vrai que c'est à la mode et c'est plutôt bien amené ici, d'autant que ce n'est pas le sujet principal.
Le secret de famille est un fil rouge dont j'ai trouvé le dénouement un peu trop prévisible mais les relations entre les trois générations sont intéressantes. Dommage qu'on ait quitté la grand-mère si brutalement et si longtemps quand même... Je craignais une fin trop facile une fois le secret révélé mais elle reste réaliste.
J'aurais voulu en savoir plus sur Louna et Balthazar, je serais bien restée plus longtemps avec tous ces personnages...
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J'ai commencé la lecture de ce livre parce que le résumé m'avait interpellé : l'histoire d'une jeune adolescente bègue qui décide contre l'avis de ses parents de s'orienter dans la pierre. Je ne m'attendais cependant pas à ce qu'il me plaise autant et pourtant !
Dans ce livre il est question de Sybille, une jeune adolescente de 15 ans, bègue qui plus est, j'insiste car ce simple état de fait lui complique grandement la vie et la pousse à s'isoler. C'est pourtant une jeune fille intelligente qui aurait des choses à dire mais dont les mots restent prisonniers de ses lèvres. Mais voilà, « Sissi » grandit et elle à désormais besoin de se trouver, seule, loin de ses parents surprotecteurs, ainsi, elle va décider de s'éloigner du parcours tout tracé et de s'orienter dans la pierre…
J'ai beaucoup aimé ce livre car je trouve que l'adolescence y est très bien dépeinte : les envies d'indépendance, les doutes, la relation avec les parents qui se complique, ce besoin d'affirmer ses propres choix de vie, la découverte de l'amour, les amis… Ce livre ne s'adresse ainsi pas qu'à un jeune public, vous pouvez tout à fait le lire en tant que parent - c'est mon cas – et vous y retrouver aussi.
Le choix de Sissi de choisir cette orientation dans la pierre qui ne paraissait pas être forcément taillée pour elle, est aussi très intéressant. Sissi est petite, menue et c'est une fille… et pourtant il va vite paraître évident que c'est ce pour quoi elle est faite. Ça m'a beaucoup parlé car j'ai moi-même fait des études de « garçon » (mécanique). Cette filière professionnelle est ainsi mise en lumière et on sent que l'auteure s'est vraiment renseignée, sur la façon de faire, les outils, les sensations… j'avais l'impression d'être avec eux dans l'atelier.
Petit à petit, nous allons donc observer Sissi laisser place à Sybille et c'est à la fois beau, touchant et parfois énervant (ahhhh l'adolescence!)
Je vais m'arrêter là et pourtant j'aurais encore tellement à dire! Cette lecture était donc une très agréable surprise, j'ai vraiment apprécié la sensibilité de l'auteure, je ne peux donc que la recommander.
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