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Critique de BazaR


Volume 4 des nouvelles aventures d'Aquaman. Il contient les épisodes 26 à 31 augmenté de Swamp Thing #32 et Aquaman Annual #2 .
Que cela vienne de moi ou d'une éventuelle qualité intrinsèque, je trouve que la série marque le pas. Mais il faut dire qu'elle était au top jusqu'à présent et rien n'est plus difficile que de se maintenir au sommet.

Le dessin de Paul Pelletier, toujours impeccable, n'est pas en cause ; c'est plutôt le scénario qui patine un peu. La lutte contre le monstre des abysses nommé Karagan m'est apparue sans grand intérêt, de même que le conflit quasi allégorique entre « la mer » et « le végétal » supportés par leurs champions respectifs Aquaman et Swamp Thing.
Le pire est, je crois, la légèreté avec laquelle l'auteur Jeff Parker traite la géopolitique incluant l'Atlantide. Geoff Johns avait passé beaucoup de temps à la polir, à travers le conflit entre l'Atlantide et les Nations de la surface en particulier. A l'issue, l'Atlantide est considérée comme une vraie nation, dont on se méfie, certes, mais dont jamais on n'irait envahir le domaine sans avertissement. Or c'est exactement ce qui se passe ici lorsqu'on découvre une base « scientifique » installée sciemment dans les abysses par un groupe d'humains qui, faisant fi des relations internationales, traite avec mépris le roi de la nation où il s'est installé, allant jusqu'à lui tirer des torpilles dessus sans sommation alors qu'Aquaman, loin de leur infliger la correction qu'il mérite, n'est là que pour sauver un de ses ressortissants de requins alléchés par le sang. On a déclenché des guerres pour moins que ça ; Aquaman ne le fera pas. Non, décidément ça ne tient pas la route.

Le reste est beaucoup plus intéressant. La réunion des anciens du collège d'Amnesty Bay, où Aquaman apparaît en vedette, est une perle d'humour potache. La libération de la Gigantomachie, prisonnière depuis des éons d'une « cellule » atlante, ramène au premier plan la mythologie grecque avec Wonder Woman mais surtout le demi-dieu Hercule, devenu fou durant son emprisonnement avec les monstres. le bestiaire de la gigantomachie, emprunté à Cthulhu aussi bien qu'à Devilman, est assez effrayant. La fin de cette histoire, dessinée dans Aquaman Annual #2 par un Yvel Guichet moins inspiré, nous emporte toutefois dans un lieu inattendu : à savoir la ville de Carcassonne.

Une diminution de qualité toute relative, somme toute.
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