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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Découvert sur le stand d'actes sud au salon du livre de Montreuil en 2011, ce roman a été récompensé par l'attribution de la prix pépite dans la catégorie roman.
J'étais donc très curieuse de le lire et je me suis rapidement plongée dans l'histoire.
L'histoire se passe à une époque hors du temps, à la fois proche de nous et déroutant dans l'absence de norme. Les parents sont relativement absents, les adolescents semblent englués dans la solitude et incompris par les adultes.
Dès le début, le personnage s'adresse directement à nous lecteur ce qui attise bien la curiosité. Viima est donc un élève qualifié de rebelle qui a l'habitude de fuguer et ses parents veulent le remettre dans le droit chemin. Son père, sur les conseils de sa nouvelle compagne, inscrit donc son fils dans l'école de la dernière chance.

Très rapidement, on découvre que quelque chose cloche, que cette école repose sur un système de privation de libertés visant uniquement à faire entrer l'élève dans un moule. le recours à des brimades proche de la torture psychologique est monnaie courante et notre héros est peu à peu pris au piège de cette toile d'araignée. L'individualité de chacun est rejetée et on impose des loisirs, des amis, on marque les élèves qui sont des brebis galeuses...

Peu à peu le fantastique s'immisce dans le récit, le personnage est confronté à la soudaine disparition de sa mère, puis de son père et son horrible belle mère, CPE dudit établissement, le persécute.

On a l'impression de voir se dérouler sous nos yeux un cauchemar, Viima se heurte à l'injustice, à l'absence de dialogue possible avec des adultes puis à la disparition des adultes référents (le père et la mère). Au fil du récit, il va grandir, se faire son idée et mettre en place une rébellion.

Il sera épaulé par des personnages ayant refusé de se soumettre et vivant en marge de la société, des enfants perdus (en référence à Peter Pan et son refus de grandir peut on se demander ). Une ode à la liberté individuelle, à la lutte contre l'arbitraire et au réveil des consciences.

J'ai tout aimé dans ce roman, le style de l'auteur, le mélange de réalisme et de fantastique, les personnages et leur part de mystère, la liberté accordée au lecteur pour se forger sa propre opinion sur l'histoire et son interprétation.
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Viima a 13 ans. Il a des dreadlocks, fait du skate, graffe un peu, sèche les cours, parfois. Il lui arrive de prendre le train, sans destination précise, juste comme ça.
Ses parents sont séparés. Sa maman crée des robes de mariée, qu'elle vend tant bien que mal. Son papa est cuisinier. Sa belle-mère est conseillère principale d'éducation à l'école de la dernière chance.
Dans cette école, des règles drastiques sont mises en place pour essayer de "sauver" les élèves difficiles. La délation y est de vigueur, la surveillance rapprochée aussi. Les adultes enferment les élèves dans un moule, en utilisant des méthodes plus que douteuses.
C'est dans cette école que la belle-mère de Viima va convaincre ses parents biologiques de l'inscrire. Son skate y est confisqué tout de suite, on lui impose une petite amie qui surveillera ses faits et gestes. On l'empêche, ainsi que tous les autres élèves, de s'exprimer, en gros, d'être lui-même.
Ce qui est étrange, c'est qu'au coeur de cette école aucun élève ne semble être lui même. Que se passe-t-il réellement dans cet établissement ? Pourquoi tous ces jeunes ados semblent des êtres sans vie, sans compassion, sans personnalité propre ? Et ces masques, rangés dans la réserve, ces masques qui semblent vivants, à quoi servent-ils ? …
C'est ce que Viima va essayé de découvrir avec ses amis les brigands, les enfants des rues, ceux qui sont libres, ceux qui ont fuit.

Ce roman évoque de nombreux sujets délicats : la liberté d'être soi-même, d'expression, de penser. Finalement, la liberté au sens large. Mais aussi et surtout les relations adultes/enfants. La notion de révolte pour défendre ses idées est également fortement présente : au travers de la réaction d'une poignée d'enfants face au diktat des adultes. le fait que l'auteur ne nous situe jamais le lieu géographique, ne nous donne jamais d'indice, rend toutes ces problématiques encore plus universelles.

J'ai dévoré ce roman. L'écriture est claire, et simple. le narrateur, Viima, est très attachant. l'auteur a décidé qu'il s'adresserait directement à nous, créant un lien particulier. Puis toutes les questions que ces ados se posent, je pense que nous nous sommes tous posées les mêmes à un moment. Ce roman est profondément humain, sous la noirceur ambiante et la violence des adultes.
Une dernière chance a eut la pépite du roman ado européen 2011 (ce qui ne m'étonne pas hein).

A lire A-B-S-O-L-U-M-E-N-T !
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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L'histoire de Viima est sans aucun doute la plus sombre qu'il m'ait été donnée de lire jusqu'à présent. Cette histoire unique m'a profondément touchée et bouleversée. L'ambiance est glaçante, effrayante, voire glauque. On n'arrive pas à croire qu'une telle école puisse exister. Pourtant, l'auteure décrit les faits avec un tel réalisme, que le lecteur est forcé d'y croire. On se laisse entraîner par sa plume envoûtante, désirant à tout prix découvrir l'issue du récit.

La tension monte lentement, insidieusement. L'étau se referme progressivement sur Viima. Les enseignants, aidés de certains élèves, épient le moindre de ses faits et gestes. Chaque faux pas, aussi insignifiant soit-il, est lourdement sanctionné. Viima n'a plus le droit de faire de skate, de dire ce qu'il pense, de fréquenter ses anciens amis. Une menace constante, autant physique que morale, plane sur les élèves... L'École de la Dernière Chance est une geôle sordide et mystérieuse, qui renferme un terrible secret.

Rien n'est laissé au hasard : lieux, scènes, tout est étudié avec soin. Quant aux personnages, tous ont un caractère bien défini. Aucun d'entre eux ne m'a laissée indifférente. Peur, dégoût, haine, pitié ou tendresse, tous ont eu un impact sur moi. Virve Avanto, la conseillère d'éducation de l'École et nouvelle belle-mère de Viima, m'a particulièrement fait froid dans le dos. Cette femme redoutable est omniprésente ; elle sait tout, contrôle tout, est partout, comme une ombre. Les enfants de l'usine, India, Maou, et les jumeaux Ra et Lune, je les ai aimés de tout mon coeur. Livrés à eux-mêmes, ils sont dotés d'une force mentale incroyable, d'un courage, d'une imagination et d'une malice sans borne. Ils m'ont tout de suite rappelé les Enfants Perdus dans Peter Pan.

Les nordiques ont un véritable don pour raconter ce genre d'histoires. Digne des thrillers suédois, ce roman psychologique teinté de fantastique m'a donné la chair de poule à plusieurs reprises ; j'ai ressenti un certain malaise tout au long de ma lecture... Une dernière chance a remporté la Pépite du roman ado européen en 2011, décerné par le Salon du Livre et de la Presse Jeunesse à Montreuil, et pour cause, c'est une véritable perle. Une perle noire très rare, que j'ai refermée avec un pincement au coeur. Une dernière chance me hantera durant des années, et jamais je n'oublierai Viima, India et les jumeaux. Jamais.

Roman à partir de 13 ans.
Lien : http://unsimpletabou.blogspo..
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