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Critique de la_chevre_grise


Je l'avoue, je ne connais ni le Chili, ni son histoire, ni ses personnages emblématiques. En fait, je ne connais, à quelques exceptions près, rien de la littérature sud-américaine. Et par sud-américaine, j'entends tous les pays se situant au-dessous des États-Unis, soit l'Amérique Latine et l'Amérique du Sud confondues. Et au fond, je me dis qu'il m'a manqué quelque chose d'essentiel pour apprécier ce livre : une remise en contexte. Que ce soit par le biais d'une introduction présentative spécifique à l'édition française, ou des annotations en bas de page. Mais quelque chose qui m'aide et sur laquelle m'appuyer pour entrer et partager réellement cet amour que Violeta Parra portait visiblement à son peuple et à sa culture. On sent un peu trop que ce témoignage n'est qu'une traduction du témoignage original, écrit en espagnol du Chili. Roman certainement fort touchant pour la diaspora chilienne, mais ces hommes et femmes, loin de leur pays, préféreront certainement le lire en version originale et voir chanter les mots, comme les chansons de Violeta qui rythment la narration. Des mots d'espagnol ont d'ailleurs été conservés, mots qui n'évoquent malheureusement rien pour moi qui ne connaît absolument pas cette langue. Et pour ma part, je n'ai pas été captivée par cette lecture.
Néanmoins, on peut en retirer plusieurs choses : déjà, je connais maintenant Violeta Parra, figure emblématique du Chili, mais qui nous ait présentée ici sous l'aspect d'une femme qui cherche sa voie et sa voix. C'est son fils, qui lui porte visiblement un grand amour, au point de prendre son nom et de ne parler que très peu de son père, qui, par souvenirs, nous donne à voir la vie auprès de cette femme hors du commun. Une femme entière, intransigeante. Qui sacrifie tout ce qu'elle a, parfois un peu de ceux qui s'approchent d'elle aussi. Cette impression est néanmoins mitigée : si elle semble peu se soucier des hommes qui croisent son passage, simples compagnons de vie, elle apporte pourtant une grande attention à ses enfants. Elle les façonne à son image, leur ouvre la vue sur son monde, au risque de les isoler d'autres choses peut être parfois. Elle se nourrit spirituellement des gens qu'elle croise : inspiration, force, vitalité ; que ce soit le simple paysan ou de futurs grands personnages (Pablo Neruda entre autres). Et elle transforme tout ça, par sa magie, pour en faire un emblème de la culture chilienne et porter cette parole partout à travers le monde. La preuve : s'il n'en fallait qu'une, sa chanson Gracias a la vida, reprise par Joan Baez en 1974.
Visiblement, elle a fortement influencé son fils, devenu lui aussi chanteur puis auteur.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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