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Critique de MissFantomette


Les oranges... c'est pour la mise en route, la mise en bouche, le premier chapitre.
Et pas qu'une, des tas ! Dont les peaux, une fois pressées, s'entassent dans l'évier lors de la fête de baptême de Franny, la petite dernière de Berverly et Fix.
Fruits dont le jus poisse les mains des uns et des autres, qui s'essuient comme ils peuvent au moment de se saluer.
Des montagnes d'oranges !
Bien sucrées, cueillies directement sur l'arbre en cette banlieue de Los Angeles, entraînant gaité (aidées en cela par « quelques gouttes » de gin) et accompagnant la naissance d'un amour (interdit).

L'amertume, elle,... nous tombe dessus sans prévenir dès le deuxième chapitre, et court deci-delà au fil des pages, poursuivant le lecteur.
Attention, pas l'amer d'une bonne marmelade qui flatte agréablement le palais, non, une amertume... existentielle, pourrait-on dire.

Le choc est rude... et m'aurait presque dissuadée de poursuivre... (resssenti très personnel)
(Hasard des PAL « romans » et « essais », je lisais en parallèle Ci-gît l'amer de Cyntia Fleury et j'ai pensé pouvoir vaincre l'amertume...)

Le roman se développe ensuite pour combler partiellement la cinquantaine d'années qui séparent les deux chapitres. Dans le désordre. Auprès d'un personnage ou d'un autre, une bribe d'époque puis une autre. Entre Virginie et Californie.

Alors, et les oranges ? Eh bien, tel un fil rouge on les retrouve de temps en temps dans le récit. Que ce soit sous forme d'innocentes vodka-orange ou de nettement moins inoffensifs essains d'abeilles, les butinant et modifiant tragiquement certaines trajectoires.

Des personnages finiront par en vouloir aux orangers et aux oranges : « Bert a promis de couper les orangers dans le jardin (...) Il était furieux contre ces arbres ».

J'ai apprécié l'idée de la mise en abîme avec le roman dans le roman de titre éponyme qui révèle au grand public une histoire que les membres de la famille eux-même ne connaissaient pas... mais cela n'occupe qu'une petite part du récit.


Ayant sous les yeux le titre français, pas mal choisi je trouve, j'ai donc cherché -et trouvé- les fameuses oranges.
Le titre original me parle peu « Commonwealth » ? Je n'ai pas saisi le lien (si quelqu'un veut m'éclairer...)

En résumé, mon espoir et mon enthousiasme du début ont décliné de page en page, pour finir pas loin de zéro.

Cette lecture m'a finalement fait un peu le même effet que l'écoute de « Avec le temps» de Léo Ferré : avec le temps, oui, tout s'en va...
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