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Critique de Litteraflure


Si Gallmeister a fait des trappeurs et des forêts sa spécialité, il semblerait que Liana Lévi creuse son sillon dans les champs de patates car après Alto Braco, Nézida parle encore de terroirs et de généalogie. Cette boutade mise à part, Nézida est un beau roman sur le désir d'émancipation d'une femme en cette fin de dix-neuvième siècle qui se sédentarise et s'industrialise (belle description des soieries lyonnaises - p120-122). Les campagnes se dépeuplent, les enfants s'instruisent et pour les idées politiques, certains hommes sont prêts à mourir. le progrès et la modernité, Nézida, tragique héroïne, les a ardemment souhaités - il y a une certaine ironie dans le fait qu'elle n'en disposera pas au moment le plus opportun. Pour raconter son histoire, Valérie Paturaud a choisi la formule du roman choral. Cela fonctionne à merveille parce que la vie de Nézida est subtilement déroulée à chacun des témoignages de celles et ceux qui l'ont croisée. L'écriture de Valérie Paturaud est gracieuse, efficace. Elle convient si bien aux mystères de la descendance, à la complicité des fratries, à l'incommunicabilité des sentiments.
Nézida, c'est comme avoir entre les mains une photo de famille et s'imaginer le destin de ceux qui la composent. A ce propos, petit regret, Je n'ai pas compris l'épilogue. Amis écrivains, arrêtez de nous dévoiler vos secrets de fabrication, ça gâche tout. Chère Valérie Paturaud, il suffisait de dire : « ce roman m'a été inspiré par la photo d'une certaine Nézida, dont le visage m'avait émue ».
Bilan : 🌹🌹
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