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Critique de sebthoja


Le crépuscule de nos espoirs.

Gênes 2001. le sommet du G8 s'annonce mouvementé. le mouvement altermondialiste est à son acmé, et les puissants en ont assez de se faire contester.
La tâche de clore cette plaisanterie sera confiée au plus ridicule chef d'état de l'époque, Silvio Berlusconi, qui ne boude pas son plaisir pervers de transformer "la Superbe" en poudrière.
À l'abri des odeurs de souffre derrière les ors du palais ducal, les puissants peuvent continuer de parlementer et de singer la solidarité.

Bien sûr il y aura de beaux discours, à l'exemple du président français de l'époque, Jacques Chirac, personnage croquignolesque s'il en est de ce roman. Ses belles idées battent autant d'air que ses grands bras, alors que dans les faits le peuple étouffe au sens propre comme au figuré. Les manifestants qui n'arrivent plus à respirer à travers la nuée lacrymogène lancée sur la ville, seront pourtant les plus chanceux. La répression se voulait sanguinaire. Elle sera sanglante.

Les chiens sont lâchés. Une horde d'hommes surarmés, caparaçonnés et lobotomisés aux idéaux fascistes a carte blanche pour "se venger" d'une "fange" prolétaire qui viendrait menacer le pouvoir de leurs maîtres.

Grâce à des personnages parfaitement incarnés implantés aux quatre coins du sommet international et de sa contestation, Frédéric Paulin parvient de façon magistrale à nous faire vivre un des moments clés de la scène politique et de l'engagement de ce siècle.

Si vous n'avez jamais vécu de manifestation, violente qui plus est, vous devez lire ce livre. Si vous n'avez rien compris aux Gilets Jaunes aussi, car on y retrouve les mêmes procédés de manipulation de l'opinion, notamment au niveau médiatique.

La nuit est tombée sur beaucoup d'âmes à Gênes, dont celle sans trop m'avancer de Frédéric Paulin qui était présent.
Elle est tombée aussi sur le corps d'un étudiant de 23 ans ce soir-là, Carlo Giuliani. Ne l'oublions pas.
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