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Critique de LivresdAvril


"Et le désert disparaîtra", c'est d'abord le souvenir d'une lecture commune de mes copinautes, réactivé récemment par un échange avec Cekankonvaou.
Des avis très différents qui m'ont donné envie de me forger le mien, et d'en profiter pour découvrir le travail de Marie Pavlenko.

Je comprends que l'on puisse être rebuté par le style sec et le discours alarmiste de ce roman. Mais il me semble que c'est justement l'objectif de l'auteure : envisager le pire pour inciter à protéger un environnement malmené.
La rudesse de la langue correspond à celle du quotidien de Samaa, fille orpheline de père élevée dans une tribu nomade du désert. Car ce peuple est contraint de revenir à une organisation archaïque pour survivre en milieu hostile. Femmes confinées au campement, hommes seuls responsables de la subsistance des habitants, vieillards offerts en pâture aux bêtes sauvages. Un futur peu enthousiasmant !

Marie Pavlenko sait aussi glisser de la poésie et de l'espoir quand elle aborde l'apprentissage de la lecture par son héroïne ou sa découverte d'un nouvel environnement. J'ai beaucoup aimé le choix du livre chéri par Samaa et le jeu sur l'orthographe des éléments oubliés. Car le temps altère forcément le nom de choses disparues.

Si le discours de "Et le désert disparaîtra" est un brin appuyé et aurait peut-être gagné en finesse en développant un second personnage (Kalo par exemple) c'est aussi une lecture riche en promesses qui m'a donné envie de poursuivre ma découverte de l'univers de cette auteure.
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