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Critique de JML38


JML38
08 novembre 2019
Un très beau roman qui envoûte par sa prose magnifiquement poétique, où le monde merveilleux d'Alice se mêle à celui de Détélina, lui permettant d'accompagner son fils Léo qui l'a « devancée dans la Maison du miroir ».

Passionnée et hantée par l'histoire d'une époque révolue peuplée de mineurs de fond, dont un père inconnu parti vers des cieux plus radieux, Détélina s'est repliée sur elle-même, se consacrant à son fils avec sa logique d'enfant extraordinaire dans son univers coloré, et à sa mère pour qui elle est devenue la gentille demoiselle à l'odeur de calendula.

« Elle est en solitude depuis longtemps », pour reprendre les termes de l'auteur, avouant à sa mère : « c'est étrange, j'aime des gens qui n'existent plus... ou comme toi, maman, qui existes si peu...ou comme Léo qui n'existe que pour lui...».

Son fragile microcosme va cependant être bouleversé par l'arrivée de Stepan, sur un vieux side-car vert que Léo adopte et appelle «sauterelle». Un homme dont elle ne sait pas ce qu'il fuit ou ce qu'il recherche, avec ses souvenirs d'un autre pays minier meurtri par la guerre, ses cicatrices physiques et morales, ainsi qu'une carte postale d'un coin de France nommé Montagne Perdue, un trèfle à quatre feuilles et les poèmes de Rimbaud, en héritage du passé de son père.

Je ne peux que vous inviter à vous laisser séduire par cet émouvant récit dans lequel « les merveilles d'Alice et les illuminations de Rimbaud vont à l'unisson à travers la Montagne Perdue », « territoire où viennent s'échouer des mémoires égarées ».
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