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Critique de fredbologsen


Je suis un inconditionnel de Patrick Pecherot et me suis vraiment amusé et régalé à la lecture de ce "Soleil noir", de ce groupe de "bras cassés" qui vont monter au braco, et de leur malchance, car le jour "J", alors que tout semble prêt, maintes fois répétés, ce n'est pas un fourgon postal qui se pointe au lieu où nos quatre compères l'attendent, mais plus d'une vingtaine de fourgons de ladite société, les employés s'étant mis en grève.
Mais à tout "malheur" succède souvent quelque chose de positif, et là, c'est le renouveau du patelin où nos braqueurs préparent leur coup, car tous les convoyeurs de fonds vont venir se restaurer dans l'unique restau du coin, qui va se mettre à tourner à plein régime. Et puis quand la télé s'en mêle, reportage sur reportage, on revoit se pointer un agent immobilier, puis un couple qui veut faire repartir la boulangerie.
Sauf que la grève dure, ce qui n'arrange pas les affaires de nos quatre lascars, et l'agression qu'ils commettent sur le directeur de la société de transports de fonds, sous prétexte de faire avancer les choses et surtout la reprise du travail, synonime pour eux de possibilité de braquage, ne règle en rien la situation.
Sans compter que deux flics, un vieux grincheux qui pourrait nous rappeler le célèbre commissaire Bourrel de mon adolescence et ses fameuses "cinq dernières minutes", vous vous rappelez, quand il claquait son poing droit dans la paume de sa main gauche en criant"mais bon sang, mais c'est bien sûr", et un jeune flic plein d'ambition, viennent y fourrer leur nez respectif.
En paralèlle, l'histoire de "Félix", l'un de la bande des quatre, qui retrouve une photo de son oncle qui vient de décéder et de lui léguer sa maison, une maison pleine de souvenirs mais aussi de secrets. Une photo, un prénom, celui d'une polonaise, qui a soudainement disparu quelques dizaines d'années plus tôt, et dont le tonton était amoureux. Félix enquête à son tour, et va de découverte en découverte. Qui à l'époque, a balancé la "polonaise" expulsée avec plus de 200 autres mineurs polaks?
Le tout sur fond de nostalgie et de souvenirs qui ont pu par moments m'émouvoir, eh oui, le commissaire Bourrel, eh oui, les fameux "Disparus de Saint-Agil", de Pierre Véry, que Pecherot cite, et dont j'ai gardé dans mes rétines les images du film vu alors que je n'avais que 8 ans!!!! Et plein de noms encore, tels Blek le roc, Delon, Belmondo, leurs films du moment.
Un peu comme si les principaux protagonistes de cette histoire se les rappellaient, via Pecherot, parce qu'ils ont compris qu'à cet instant "T", c'était peut-être les seules choses qui leur restaient, leur avenir étant à l'image du titre du polar, "noir", comme son soleil aussi, fatalité et destinée obligent, au moment où le poids de leurpassé est bien plus lourd que celui du court futur qui se présente à eux.
Un polar écrit en "noir et blanc", avec beaucoup d'humour et les couleurs qu'il génère, beaucoup d'images suggestives, beaucoup de gueules "cassées", dont on ne voudrait pas lire la fin tellement elle semble évidente.
En bref, un excellent Pecherot.
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