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Critique de Bazart


Il n'aura pas échappé à l'équipe organisatrice de Quais du Polar que une élection présidentielle particulièrement indécise et meutrière interviendra seulement trois semaines après le festival.

Alors le Festival va se teinter de politique sa 13ème édition en évoquant largement autour de plusieurs tables rondes les questions de pouvoir, de ses abus et manipulations » et de « faire un tour du monde des régimes politiques et de leurs conséquences sur la société »
Du coup, pas mal d'auteurs noirs qui mettent des gros morceaux de politique dans leurs romans : Thomas Bronnec, le Lyonnais DOA, Marin Ledun, seront bien évidemment présents

Et parmi les politiciens qui s'essaient au polar, Eva Joly ( French uranium) et Vincent Peillon, ancien ministre de l'Education nationale seront également de la partie. Et cela tombe bien car c'est justement du livre de Vincent Peillon ( Un Chinois à Paris ),paru chez Stock il y a quelques semaines seulement qu'on a envie de parler .
Que vaut la nouvelle tentative - après Aurora paru de manière confidentielle, il y a quelques années- d'écrire un polar de notre candidat malheureux à la primaire de gauche?
Un travesti chinois en tenue de cérémonie retrouvé mutilé dans la poubelle d'une cour d'immeuble à Belleville, pour un vieux flic amateur d'Opéra, impossible de ne pas penser à madame Butterfly de Puccini. Un deuxième travesti chinois en tenue de cérémonie retrouvé dans une poubelle, pour le commissaire Bloom, ce n'est plus d'Opéra dont il sera question, mais d'une sombre histoire d'espionnage franco-chinois vieille de trente ans qui lui revient en mémoire.

Shi Bo Bo, le fils d'un(e) espion(ne) chinois(e) et d'un petit diplomate français semble dans l'oeil du cyclone. Commissaire Bloom il va falloir que tu arrêtes le Gin, la gueule de bois ça rend vulnérable et bien peu séduisant aux yeux de la belle commissaire Braun-Joly.

peillon
Vincent Peillon sait de quoi il parle et le prouve dans son enquête à tiroir mêlant polar poisseux et intrigue géopolitique internationale.

Vente d'arme, espionnage, retro-commission, compromission, blanchiment d'argent, faux suicide et vraie exécution : « Un chinois à Paris » c'est un roman policier à l'ancienne, très documenté, bien écrit, mais sans charme. Hélas, trois fois hélas, n'est pas Connelly ou Indridasson qui veut.

Le bien élevé Vincent P lorgne vers ses prestigieux ainés (en littérature, bien sûr) mais il y a dans son récit un coté bon élève qui aplatit tout.
C'est d'autant plus dommage car en tant qu'homme politique il a pas mal de choses à nous dire. Allez Vincent, lâche toi et ébouriffe ton prochain polar.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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