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Critique de Roberte53


Le témoignage de ce médecin urgentiste est poignant : 15 000, c'est le nombre de morts enregistrés après la canicule de l'été 2003 ! Dans cet ouvrage, Patrick Pelloux, dresse un constat dramatique et sans appel sur la mauvaise gestion étatique de cette catastrophe humanitaire. Il pointe également du doigt les trop nombreuses défaillances dans le fonctionnement du système hospitalier et fait part de son pessimisme pour l'avenir.

L'hôpital est en crise, exsangue, à genoux, à bout de souffle… On sent du vécu mais aussi beaucoup d'amertume et de colère dans les propos qu'il tient à l'égard de celles et ceux qui ne se sont pas montrés à la hauteur dans la gestion de cette crise. Il n'y a pas de place pour la langue de bois dans son récit, le verbe est haut, la plume court sur le papier, l'écriture est sèche et égratigne certains « hiérarques » de la politique et de l'administration médicale.
Comme on ne tire jamais aucune leçon des erreurs passées, la dégradation de l'état de nos hôpitaux n'a cessé de s'amplifier depuis la publication de ce récit, en 2004. Il ne serait donc pas étonnant que l'auteur nous confie un jour ses sentiments sur la mauvaise gestion de la dernière crise sanitaire liée au COVID, dans un prochain opus.

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