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Critique de ladesiderienne


Ce roman n'est ni plus, ni moins que la novélisation du célèbre film de Christophe Gans, sorti en 2001 et inspiré librement de l'étrange histoire de la Bête du Gévaudan, monstre dont on ne sait pas encore actuellement s'il était d'origine animale ou humaine (ou l'alliance des deux) et qui a décimé les populations rurales dans les années 1760 dans ce coin reculé de la Lozère.

Bien sûr, j'avais aimé le film, tout en étant désarçonnée par tant de violence que je préfère lire que voir. Fascinée par les loups et leurs yeux hypnotisants, je n'ai pu qu'apprécier les magnifiques descriptions qu'en a faites Pierre Pelot et je suis tombée sous le charme de Mani, l'Indien, le "Dernier des Mohicans", celui qui parle aux loups, qui accompagne le naturaliste Grégoire de Fronsac. Quelle belle leçon d'humanité que l'amitié qui lie ces deux-là au grand dam des biens-pensants ! La sauvagerie de la nature, des animaux et des hommes donne à ce récit un aspect monstrueux et maléfique totalement révélateur de l'obscurantisme qui pouvait régner encore dans les campagnes pour le plus grand avantage de certains, fermement opposés au "Siècle des Lumières".
le mystère de cette "Bête du Gévaudan" reste passionnant à mes yeux et ce n'est pas la visite, il y a quelques années, du musée qui y est consacré à Saugues, petite commune de Haute-Loire près du Mont Mouchet, qui m'en a apporté la solution. J'ai bien aimé l'exploitation qu'en a faite le réalisateur du film même si elle frôle le surnaturel par certains côtés.
Quant au style de Pierre Pelot (que j'avais découvert et apprécié dans "Méchamment dimanche"), il m'a ici totalement déconcertée. Je ne peux nier qu'il touche parfois à une sublime poésie... pour se complaire l'instant d'après dans une débauche de sang ou de luxure. Mais, sans doute pour plus de réalisme l'auteur a utilisé tant de termes anciens ou de patois, de tournures de phrases alambiquées, qu'il a donné une telle âpreté au récit que j'en ai perdu mon latin et qu'il m'a été parfois difficile d'en comprendre toutes les subtilités d'où ma note finale de 14/20.
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