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Critique de Athenapan


Dès les premiers mots, le ton est donné. On sait dans quel univers l'on vient de plonger. Il s'agit d'un temps des plus patriarcaux, où les jugements posés sur la femme sont innombrables et déprimants d'imbécillité. Un temps où comme depuis toujours, les gens luttent pour tout. Pour vivre, payer les factures et ne pas devenir fou dans ce monde qui l'est pourtant. Un temps où les femmes ne savaient même pas pourquoi elles supportaient tel ou tel homme, cherchant seulement le moins violent, le moins ivre, le moins pervers.

Si vous cherchez du raffinement et du chic, ouvrez un autre livre. Pierre Pelot ne s'encombre pas de synonymes soutenus. Les mots, il les préfère crus, sans détour, bruts, secs, tranchants, grossiers ; à l'image de ses personnages.

Pierre Pelot a l'art de raconter le quotidien, le banal, les choses de la vie, tous ces gestes instinctifs et primaires qui forment chacune de nos journées. Chaque mot est important, chaque qualificatif précisément choisi. Aucune description ne découle du hasard.

C'est ce genre de livre qui te fait haïr les hommes et qui te fait même envisager de devenir nonne, ou lesbienne. C'est ce genre de livre qui te reste en tête, qui te martèle pendant plusieurs mois après sa lecture. Parce que c'est la vraie vie ; de celle à laquelle on n'échappe pas avec un filtre ou un faux profil. Lire Pierre Pelot c'est se confronter au réel, sans édulcorant d'aucune sorte pour te sauver. Pierre Pelot c'est l'auteur qui te bouscule, qui te met les nerfs et qui te donne envie de craquer ou de buter quelqu'un dans la minute pour faire redescendre la pression.

J'ai la conviction que Monsieur Pelot pourrait raconter n'importe quoi, il parviendrait à nous saisir.

Ce séjour au sein de ce village de rien du tout, aux côtés de Fane, Lilas et Mo, je ne suis pas prête de l'oublier. Les sensations, les sentiments, sont comme gravés, instillés dans ma mémoire à long terme.

Ces pages démontrent encore une fois que le drame, ce ne sont pas les faits malheureux ou les catastrophes ; le drame, c'est l'Homme.
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