Sûr de sa force, convaincu de sa supériorité. le guerrier toise les badauds d'un oeil farouche, une main ferme reposant sur la poignee de son katana glissé dans la ceinture de soie au côté du sabre court. Le hakama, jupe-pantalon, est soigneusement empesé, le chignon huilé effleure une tonsure impeccable, tandis que la veste d'étoffe légère arbore de part et d'autre d'une large poitrine le kamon - blason clanique -, valant allégeance au seigneur du château voisin. Voilà l'image, irriguée par les fresques historiques des maitres du cinéma japonais, qui vient spontanément à l'esprit lorsqu'on songe au samourai. Or, si cette représentation n'est pas dénuée de fondement, elle ne saurait refléter la foule des visages adoptés par le samourai au fil des âges.