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Critique de Melcleon


Si l'on se réfère à son bulletin de paye, Benjamin Malaussène, au sein d'un grand magasin parisien, est responsable du service Contrôle qualité : c'est lui qui est appelé au micro lorsqu'un ou une cliente vient se plaindre d'un problème rencontré avec un article, quel qu'il soit, acheté dans le magasin. En réalité, il est bouc émissaire : ses supérieurs, en présence du consommateur mécontent, lui font endosser la faute et, promis à un rapide licenciement, il joue si bien la consternation face au désastre personnel qu'implique ce renvoi que le ou la plaignante, apitoyée, annule sa réclamation. Il est vrai que la perte de son emploi serait fâcheuse pour Benjamin, qui joue le rôle des deux parents pour ses cinq (demi-) soeurs et frères.
Son statut ne s'améliore pas quand une explosion, dans le magasin, occasionne la mort d'un client, suivie quelques jours plus tard par une deuxième, puis une troisième. Benjamin, à chaque fois, se trouvant dans les parages de l'attentat, il devient rapidement le principal suspect.
Ce polar héroï-comique publié en 1985 constitue le premier épisode d'une saga à laquelle Pennac vient de mettre un terme près de quarante ans plus tard. Sa lecture – comme son écriture d'ailleurs – est assez jubilatoire et nous replonge dans l'ambiance, quasi historique à présent, du Paris (et plus précisément le quartier de Belleville) des années 1980, sans réseaux sociaux ni analyses ADN mais avec des journaux papier plutôt florissants que les moins de vingt ans, et même de trente, ne peuvent pas connaître (le magazine "Actuel" par exemple), et des enquêteurs à la Maigret qui accordent une importance primordiale au dialogue avec les protagonistes de l'affaire, laquelle, en ses origines, nous ramène encore quarante ans en arrière.
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