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Critique de Ortie27


"Tout le mal qu'on dit de l'école nous cache le nombre d'enfants qu'elle a sauvés des tares, des préjugés, de la morgue, de l'ignorance, de la bêtise, de la cupidité, de l'immobilité ou du fatalisme des familles. "


Daniel Pennac/ Pennacchioni était un cancre, il a fait de cette difficulté à trouver ses marques à l'école, sa force…les membres de sa famille étaient désespérés, et contre toute attente, il est devenu professeur de français pendant 26 ans et romancier. Aujourd'hui il intervient encore dans les classes à la rencontre des élèves et des professeurs.

Allez voir les extraits de l'intervention dans la classe de Joëlle ( professeur de français passionnée) @jokareopage, qui date de 2022 !

Dans cette autobiographie qui est aussi un plaidoyer pour l'école, il nous explique comment il en est arrivé là, ses rencontres, des méthodes de certains enseignants qu'il a eu la chance de croiser et qui lui ont appris à sortir de la spirale du "Je n'y arriverai jamais."


Il y a le cancre Daniel et ses lettres qui se métamorphosaient d'elles-mêmes en "petits-êtres sautillants et joyeux "les idéogrammes de son besoin de vivre."


Il y a Daniel, le professeur de français… et ses cours de grammaire dans la 3ème partie, chapitre 2 et ce fameux "y" qui reviendra plusieurs fois dans son récit et qui fait partie des mots énigmatiques dont il faut crever l'abcès.

L'harmonie : 3ème partie, chapitre 7, dans lequel il évoque la violoncelliste de Blanc-Mesnil et professeure, son rapport aux élèves de sa classe et comment elle est entièrement là et pas ailleurs lorsqu'elle est avec eux et comme cela est bénéfique pour eux.

L'oncle Jules, le modèle de Daniel : professeur des écoles dans deux villages corses qui aimait faire faire des exercices de calcul à tout le monde et en toutes circonstances, la légende dit qu'il allait jusqu'à enlever les enfants que les parents faisaient travailler, il les ramenait chez lui, prévenait les parents esclavagistes " Je te rendrai ton garçon quand il aura son certificat."

La solution que propose Daniel pour réconcilier l'école et les élèves, c'est l'amour parce qu'il a été sauvé par des personnes qui enseignaient leur matière avec empathie, passion et qu'il a transmis son savoir de cette manière. 

"Si je devais caractériser ces cours, je dirais que mes présumés cancres et moi y luttions contre la pensée magique, celle qui, comme dans les contes de fées, nous fait prisonniers d'un présent perpétuel. En finir avec le zéro en orthographe, par exemple, c'est échapper à la pensée magique. On rompt un sort. On sort du rond. On se réveille. On pose un pied dans le réel. On occupe le présent de l'indicatif. On commence à comprendre. Il faut bien qu'un jour arrive où l'on se réveille ! Un jour, une heure ! Personne n'a croqué pour jamais la pomme de la nullité ! Nous ne sommes pas dans un conte, victimes d'un charme!"

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