Cette critique dira au fond ce que les autres critiques ont déjà exprimé, qui constitue à la fois la (grande) force et la (petite) limite de ce Terminus.
C'est épatant pour les fans :
- de retrouver la tribu (on ne dit pas famille) Malaussène - et toutes ces générations, empilées les unes sur les autres, de personnages doux, attachants et déjantés,
- de se replonger dans la prose de
Daniel Pennac qui nous embarque comme peu d'auteurs savent le faire aujourd'hui, entre loufoquerie/ folie, inventivité, justesse et infinie tendresse,
- de remonter aux origines de tout, ces sommets qu'étaient
la Fée carabine et
la Petite marchande de prose, et d'atterrir en joie dans ce bel et vivace aujourd'hui...
Épatant, ce le sera peut-être moins pour des primo-lecteurs, en dépit du rappel de l'épisode précédent (le moins réussi Cas Malaussène dont Terminus est la suite) qui figure en début d'ouvrage, de l'arbre généalogique Malaussène (qui y figure aussi) et du répertoire (copieux) (une centaine de personnages) (rien que ça) en fin de volume.
Il est alors recommandé de commencer par les origines déjà citées (
la Fée carabine ou
la Petite marchande de prose) ou, à défaut, de
lire Terminus comme nous l'avons fait, d'une traite, en s'abandonnant grisé à Benjamin, Verdun ou Pépère, sans se référer aux glossaires et aux répertoires, en leur laissant le soin d'assembler les pièces du puzzle comme bon leur semble...
De toute façon, ils le font (très) bien !