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Critique de MarcelP


Les passants curieux qui sont passés devant la vitre du Tabac Saint-Sulpice les 18, 19 et 20 octobre 1974 ont dû ressentir, posé sur eux un infime instant, le regard vibrionnant d'un barbichu concentré, stylo-bille en main. Georges Perec tentait alors d'épuiser la place Saint-Sulpice (comme Sade de malsains supplices dans ses 120 journées).

Au-delà de l'exercice de style, plutôt amusant, l'écrivain essaie ici d'arrêter le temps mais sa main ne court pas aussi vite sur le papier que la vie ne s'écoule dans la rue. Et petit à petit, l'objectivité draconienne du scripteur s'efface pour laisser fuser des éclairs de subjectivité qui font déraper l'ambitieux projet : notations humoristiques et gratuites ("J'ai revu (...) des bandes d'enfants, des gens à sacs, à sacoches, à valises, à chiens, à pipes, à parapluies, à bedaines, des vieilles peaux, des vieux cons, des jeunes cons, des flâneurs, des livreurs, des renfrognés, des discoureurs."), rêveries, apartés...

Le temps s'arrête le temps d'une lecture qui arrête le temps mais... le temps s'est-il vraiment arrêté ?
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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