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Critique de Ogusta


Après la claque du polar de Minnier, Une putain d'histoire, je n'étais pas sûre du tout d'accrocher à un autre polar. Arturo Pérez-Reverte fait très fort, il écrit une histoire haletante et originale dont le sujet principal n'est pas, à priori, un assassinat et l'enquête, mais plutôt une traque dans le mon de l'art urbain, voire de l'art tout court.

Lex cherche Sniper, maître de l'art urbain, énigmatique et anonyme, celui-ci refuse systématiquement toutes les propositions émanant des autorités et des responsables culturels sous prétexte que l'art doit rester libre et illégal pour exprimer les contradictions de la société contemporaine. Lex aimait Lita, une jeune graffeuse, qui signait Spuma et a trouvé la mort dans la rue. De l'Espagne à l'Italie en passant par Lisbonne, elle rencontre des graffeurs indignés ou devenus sages et artistes, des graffeurs qui ont tous connus un jour Sniper mais ne veulent rien en dire époustouflés par son caractère honnête et son idéologie. Et pourtant...

Sniper organise des évènements dangereux où certains graffeurs meurent, souvent par accident ou lors de courses poursuites avec les forces de l'ordre. Certes, il ne les pousse jamais dans le vide mais il les incite à affronter la mort pour donner de la valeur au graffiti urbain illégal et, du coup, accroitre sa propre célébrité. Qui est Sniper ? Que lui veut vraiment Lex ? Où s'arrêtent les limites de la responsabilité ? Est-il un artiste génial ou simplement un agitateur dénué de scrupules ?

Il existe mille questions dans ce livre et l'écriture leur rend service, car je trouve la plume de Pérez-Reverte, ou la traduction, délicieuse et lire un polar bien écrit c'est souvent une très bonne surprise.
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