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Critique de umezzu


J'étais perplexe avant cette lecture en lisant la quatrième de couverture, et je le demeure après.
Qu'est-ce que Perez-Reverte a voulu écrire ? Une espèce de fable, où des chiens très (trop) humains, vont au bar, courtisent des chiennes, se méfient des hommes, parfois bons maîtres, mais souvent source de déception canine, voire d'horreurs ?

Ce livre place le lecteur dans la tête de Negro, croisement de matin espagnol et de fila brasileiro. Il n'est pas difficile à suivre, sa logique reste plus ou moins la notre. le cabot a du vécu : il a participé à des combats de chiens, ces combats où les paris grimpent et où l'animal vaincu meurt sous les crocs de son adversaire d'un jour. Mieux que ça : il a survécu.
Lui en sont restés les coups reçus, de vilaines griffures, et une caboche qui tourne à un rythme un peu lent. Mais l'animal garde sa fidélité. Quand son meilleur ami Teo, un limier de Rhodésie, disparaît du jour au lendemain, Negro part à sa recherche. Une enquête de voisinage, à coup d'aboiements et de rencontres canines. Teo et un compère, Boris le beau, ont manifestement été enlevés par des organisateurs de combats de chiens : ils risquent de n'être plus que des partenaires d'entraînement qu'on jette quand ils sont trop blessés. Negro ne peut laisser un ami, le voilà qui replonge dans son passé et rejoint de lui-même « l'abattoir ».

Perez-Reverte développe certains de ses thèmes récurrents : l'amitié, l'honneur, la violence qui taraude notre société… La même histoire aurait pu être écrite pour des humains. Il suffirait juste de changer l'époque : à la meute canine, on substituerait les gladiateurs formés pour aller mourir dans l'arène à l'époque romaine. le sable, le sang. Deux éléments qui reviennent pages après pages.

Le récit est-il hommage aux canidés ? Une autre façon de parler de la violence et des désirs de liberté ? Perplexe… Je reste perplexe...
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