AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 56 notes
5
4 avis
4
3 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Un titre espagnol qui évoque Norman Mailer, mais les chiens de Arturo Pérez-Reverte ne sont pas tous de vrais durs et s'ils sont bien sans loi ni maître, ils dansent bien souvent dans l'arène des combats organisés par les humains.

Negro est le héros narrateur du livre, il se dit peu intelligent, modeste sûrement, car ses analyses sont très réalistes et ses attitudes d'une grande finesse même s'il se présente comme un molosse peu cérébral.

Il a une âme Negro, de l'altruisme et de la compassion pour ses semblables, un goût de la vie inébranlable, même s'il a perçu celui du sang et de la mort. Il démontre beaucoup d'humour tout en traitant un sujet tragique pour la gente canine et ce n'est pas la moindre qualité de ce livre court, tout en densité de muscles et de poils, de canines acérées, de pelages déchirés, de garrots fracassés dans des arènes de sable et de sang.

Les chiennes sont très présentes aussi, le plus souvent en chaleur, demandant à être montées par des mâles paraissant quelquefois indifférents mais finalement disponibles.

On a même un groupe de chiens nazis aux noms évocateurs d'un régime qui les a utilisés de manière aussi dégradante que l'ensemble de son système écoeurant. Arturo Pérez-Reverte les présentent avec humour et le court passage les concernant rappelle très justement tous les dangers d'une idéologie que certains seraient prêts à rétablir sans bien la comprendre.

Les relations canines sont superbement développées, l'amitié, la tendresse et même l'amour entre chiens étoffent ce roman original, bien dans le style de son auteur que les lecteurs qui l'apprécient savoureront une nouvelle fois avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          901
J'étais perplexe avant cette lecture en lisant la quatrième de couverture, et je le demeure après.
Qu'est-ce que Perez-Reverte a voulu écrire ? Une espèce de fable, où des chiens très (trop) humains, vont au bar, courtisent des chiennes, se méfient des hommes, parfois bons maîtres, mais souvent source de déception canine, voire d'horreurs ?

Ce livre place le lecteur dans la tête de Negro, croisement de matin espagnol et de fila brasileiro. Il n'est pas difficile à suivre, sa logique reste plus ou moins la notre. le cabot a du vécu : il a participé à des combats de chiens, ces combats où les paris grimpent et où l'animal vaincu meurt sous les crocs de son adversaire d'un jour. Mieux que ça : il a survécu.
Lui en sont restés les coups reçus, de vilaines griffures, et une caboche qui tourne à un rythme un peu lent. Mais l'animal garde sa fidélité. Quand son meilleur ami Teo, un limier de Rhodésie, disparaît du jour au lendemain, Negro part à sa recherche. Une enquête de voisinage, à coup d'aboiements et de rencontres canines. Teo et un compère, Boris le beau, ont manifestement été enlevés par des organisateurs de combats de chiens : ils risquent de n'être plus que des partenaires d'entraînement qu'on jette quand ils sont trop blessés. Negro ne peut laisser un ami, le voilà qui replonge dans son passé et rejoint de lui-même « l'abattoir ».

Perez-Reverte développe certains de ses thèmes récurrents : l'amitié, l'honneur, la violence qui taraude notre société… La même histoire aurait pu être écrite pour des humains. Il suffirait juste de changer l'époque : à la meute canine, on substituerait les gladiateurs formés pour aller mourir dans l'arène à l'époque romaine. le sable, le sang. Deux éléments qui reviennent pages après pages.

Le récit est-il hommage aux canidés ? Une autre façon de parler de la violence et des désirs de liberté ? Perplexe… Je reste perplexe...
Commenter  J’apprécie          252
De tous temps, L'anthropomorphisme a été une façon efficace pour les écrivains de traduire les sentiments et les comportements humains, à travers des fables à la morale transparente. Arturo Pérez-Reverte, eu égard à son abondante oeuvre antérieure, n'était pas de ceux dont on pouvait imaginer qu'ils se livreraient à cet exercice, somme toute casse-gueule et pouvant vite tourner au ridicule. le titre en V.O de Sans loi ni maître, Los perros duros no bailan, outre son clin d'oeil à Norman Mailer, établit d'emblée l'idée que l'humour ne manquera pas dans ce nouvel opus du romancier espagnol mais que la violence y aura aussi sa place. Et c'est exactement cela avec Negro, le narrateur/chien du livre, ancien combattant qui n'a plus l'agilité de ses quatre pattes de sa jeunesse mais qui est encore capable de lutter pour la bonne cause et la dignité canine, un peu comme un certain Alatriste, sorte d'alter ego sur deux jambes. Si le thème de la maltraitance animale est évidemment sous-jacente dans Sans loi ni maître, l'auteur se concentre sur son intrigue, bien construite, qui rappelle certains grands films noirs américains des années 40/50, avec le retour de boxeurs has been, par exemple. Dans cette vie de chien, le machisme domine et il y a tout de même de quoi s'interroger sur la misogynie (avérée ou feinte ?) de Pérez-Réverte, déjà remarquée dans la trilogie de Falco et ici guère dissimulée dans les portraits de femelles dont la lascivité semble être le principal trait de caractère. Hormis cet aspect embarrassant, Sans loi ni maître, très maîtrisé, et bourré de saillies drôlatiques, s'insère parfaitement dans la bibliographie d'un écrivain raconteur hors pair d'histoires, qui s'amuse avec son lecteur, sans peur de paraître par trop créateur de rocambolesque.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
Commenter  J’apprécie          192
Ce roman est une histoire de chiens, or moi je suis « plutôt chats » ; Je préfère leur autonomie à gérer leurs besoins, leurs câlins sans veulerie, leur indépendance ... enfin, bref !
C'est donc un roman anthropomorphique, où le « je » est un chien. Mais on n'est pas chez Disney, l'histoire est plutôt une caricature de roman noir, où le héros, courageux et loyal, doit retrouver son vieux pote disparu brusquement on ne sait où ... Mais vous savez quoi : Ne pas divulgacher !
Je ne me suis pas ennuyé pendant cette lecture, même si les thématiques sont un peu naïves : Courage, amitié, liberté ... Je croyais pressentir l'épilogue mais il rebondit vers une fin « héroïco-tragique » plus surprenante. L'anthropomorphisme est une manière facile de montrer les qualités et défauts humains, ainsi que nos sentiments ou nos comportements. Et ici certains lecteurs s'identifieront peut-être. Par contre je déconseille aux lectrices, féministes particulièrement, de lire ce texte ; Car « Nous, les chiens, sommes machistes » (titre d'un chapitre (et non d'un chat-pitre ;-)), et donc, là, les chiennes ... ne sont que des chiennes.
D'Arturo Pérez-Reverte, j'avais lu, il y a quelques temps, un beau roman d'aventure - le cimetière des bateaux sans nom - où il montrait déjà son talent de conteur et sa maîtrise du romanesque. Celui-ci n'est pas du même niveau, mais cette histoire de gentils toutous, de chiens rebelles et de méchants humains vaut néanmoins 3*. Allez, salut.
Commenter  J’apprécie          140
J'ai découvert l'auteur grâce.à ce roman. Difficile de lâcher ce roman qui nous fait plonger dans le monde des chiens. Chiens de ruelle, chiens domestiqués, chiens de combat, chiens abandonnés... L'histoire nous ouvre les yeux sur leurs souffrances et surtout sur la bêtise et cruauté humaines. Difficile de ne pas réfléchir à la condition animale une fois la lecture terminée.
Commenter  J’apprécie          50
C'est toujours un plaisir de retrouver la plume d'Arturo Perez-Reverte !

Même si cette fois-ci le registre était complètement différent, très loin de ses romans d'aventures passionnants, très documentés et souvent sur fond historique.

Cette fois-ci nous voilà plongés dans le monde des chiens, des corniauds, des cabots, des sacs à puces… et plus particulièrement dans celui cruel et violent des chiens de combat.

Avec toutes les analogies possibles à transposer aux humains.
Vraiment une agréable et émouvante lecture.

Ps. Âmes sensibles au bien-être animal s'abstenir.
Commenter  J’apprécie          40
Ce roman ne manque pas de chien ! Humour tragique et persiffleur. Nos amis “à quatre pattes sont de grands philosophes ignorés, finalement.


















Commenter  J’apprécie          40
J'ai beaucoup aimé cette lecture même si parfois mon petit coeur d'artichaut a été mis à rude épreuve, je suis contre toute maltraitance animale et les combats de chiens est une abomination que j'abhorre et là dans ce livre on en parle.

J'ai parfois eu l'impression de lire du Cetro, le vocabulaire employé surtout mais aussi certaines idées, visions des chiens sur les "humains"

Une chouette lecture, rapide et parfois drôle
Commenter  J’apprécie          41
Au bar l'Abreuvoir, où se réunissent les chiens du quartier, personne n'a de nouvelles de Teo ni de Boris le Beau. Tous sentent que leur absence cache quelque chose de louche, voire de sinistre. Et Negro, lutteur à la retraite aux cicatrices profondes, le sait mieux que quiconque.
Pour lui, cela ne fait pas un pli : il lui faut replonger dans son ancienne vie et les sauver des sanglants combats organisés par les hommes. Mais pourra-t-il faire face aux molosses plus jeunes et pleins d'arrogance qu'il affrontera dans l'arène ?
Moi qui suis fan de l'auteur je n'ai pas adhéré à ce roman.
Commenter  J’apprécie          30
Dans la peau d'un chien le temps d'un livre. Imaginer comment pensent les chiens, leurs doutes, leurs manières de voir les humains.
Très bon livre, qui une fois de plus, nous montre la cruauté des hommes avec les animaux.
Je ne regarderai plus jamais mon chien de la même manière 😉.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (133) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous Arturo Pérez-Reverte ?

De quelle nationalité est-il ?

espagnole
argentine
colombienne
mexicaine

8 questions
133 lecteurs ont répondu
Thème : Arturo Pérez-ReverteCréer un quiz sur ce livre

{* *}