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Critique de MarieCzar


Merci à Babelio et aux éditions Seuil pour l'envoi de ce roman.
Le Cid, on le connaît en France surtout à travers la pièce de théâtre de Corneille. Alors, quoi de plus intéressant que de lire un roman espagnol écrit par l'un des plus grand romancier contemporain du pays ?
Pour situer, on est après les événements racontés par Corneille. Ruy Diaz est marié et père. Banni par le roi en représailles de son insolence, il s'est fait mercenaire en se plaçant à la tête d'un groupe constitué de parents et d'hommes attirés par sa renommée.
Le rythme est lent, Arturo Pérez-Reverte prend le temps de présenter l'homme et le guerrier, de revenir sur son histoire.
L'auteur utilise tantôt l'ellipse temporelle, quitte à faire un petit retour en arrière, tantôt (le plus souvent) il dilate le temps, nous faisant ressentir la même chose que les guerriers de son roman, cette attente angoissée dans la chaleur de l'Espagne. Les détails du quotidien sont nombreux, Arturo Pérez-Reverte s'est visiblement bien documenté. Mais ne vous attendez pas à un rythme fou, à des combats dignes de films hollywoodiens : Arturo Pérez-Reverte semble éviter volontairement le héros qui est dans toutes les imaginations pour s'intéresser à l'homme qui pense plus qu'au guerrier qui combat.
Il fait néanmoins de Ruy Diaz, alias Sidi, un homme digne d'un roman épique : solide mentalement, empathique envers ses hommes, et ferme dans ses décisions. Intelligent sans être roué, franc à la limite de l'insolence. Bref, un personnage intéressant, quoiqu'à la limite de l'archétype.
Ce n'est pas non plus une biographie, Arturo Pérez-Reverte ne raconte que quelques mois de la vie de Sidi, des mois déterminant dans sa légende.
Au final, je suis un peu partagée : ce n'est pas le roman que j'imaginais, j'ai trouvé le rythme trop lent et le style parfois répétitif ; cependant, Arturo Pérez-Reverte a su recréer ce monde flou de la frontière christiano-mauresque, ce que j'ai trouvé particulièrement intéressant.
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