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Critique de AgnesdeC


Par l'auteur de la célèbre Guerre des boutons, le Roman de Mirault lui emprunte le même cadre, les fameux villages de Longeverne et Velrans et les bois et champs qui les séparent.
Les garnements de son roman précédent ne sont plus que des figurants, gâtant le jeune chien d'une croûte de pain ou le chassant à coup de pierres.
Dans le style fleuri et vivant qu'on lui connaît, Louis Pergaud nous fait vivre à hauteur de truffe l'acclimatation du chiot à sa nouvelle famille, Lisée le chasseur passionné un peu trop porté sur la bouteille, et la Guélotte qui n'aime pas les chiens, le travail domestique supplémentaire qu'ils lui donnent, ni l'argent dépensé pour la chasse qu'elle méprise.
Le chien grandit, les bêtises se raréfient et Miraut se révèle un excellent chasseur, son intelligence se traduisant également par une capacité unique à déjouer la vigilance de la Guélotte pour vider les placards de leurs provisions, ouvrir les portes closes et faire des siestes confortables sur le lit de ses maîtres.
La réputation de Miraut, qui chasse seul en période de fermeture, et attire moult amende à son propriétaire, dépasse les limites cantonales, et un riche chasseur en propose un jour un bon prix.

Les femmes ont le mauvais rôle dans ce roman de 1913, on les conspue, on les bat, un siècle après l'on se demande si le regard de Pergaud sur ce couple n'est pas un peu biaisé… il reste une langue rabelaisienne et une sensibilité à fleur de poil, une connaissance de la nature, des hommes et des bêtes justement récompensées par le Goncourt 1910 pour « De Goupil à Margot », recueil de nouvelles rurales et animalières du même tonneau. Une belle lecture avant de partir en vacances à la campagne, histoire de réviser nos jugements urbains sur ceux qui y vivent !
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