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Citations sur La Parcelle 32 (15)

J’ai eu besoin de pain, dans ma vie… je n’ai jamais eu besoin de bonheur… Qu’est-ce qu’ils ont donc tous à me chanter avec leur bonheur ? Ma défunte voulait du bonheur…, et puis mon fils, et puis ma bru…

Et te voilà, toi aussi, maintenant, avec ton cœur mou ! Qu’ont-ils donc dans la poitrine, ceux de mon nom ? Le bonheur ! Il n’y a pas de bonheur… Il y a des gens qui savent se tenir droit et d’autres qui se couchent, tout de suite las… Éveline Mazureau, avant de songer au bonheur, il faut tenir sa maison, il faut lever l’honneur de la famille !
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- Voici que ma récolte est faite. Dites-moi, mes enfants, que j’ai bien engrangé ! Ma chair, maintenant, peut se détacher de mes os, car ma vie est remplie… Qu’il me soit pardonné si j’ai été dur aux faibles et si j’ai levé la main contre l’innocent. Qu’il me soit pardonné si je n’ai pas toujours marché sur les bons chemins d’amour !… Je n’ai jamais voulu que l’honneur de la famille.
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- J'ai eu besoin de pain dans ma vie... je n'ai jamais eu besoin de bonheur... Qu'est-ce qu'ils ont donc tous à me chanter avec leur bonheur ? Ma défunte voulait du bonheur... et puis mon fils, et puis ma bru... Et te voilà, toi aussi, maintenant, avec ton coeur mou ! Qu'ont-ils donc dans la poitrine, ceux de mon nom ? Le bonheur ! Il n'y a pas de bonheur... Il y a des gens qui savent se tenir droit et d'autres qui se couchent, tout de suite las... Evelyne Mazureau, avant de songer au bonheur, il faut tenir sa maison, il faut lever l'honneur de la famille !
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Des gens ennuyés étaient ceux qui avaient abandonné leur culture au début de la guerre, soit parce qu’ils se croyaient assez riches, soit qu’ils manquaient de bras et qu’ils ne se trouvaient plus en force, les jeunes étant partis.

Bien avisés au contraire, ceux qui avaient tenu bon ! Il leur fallait trimer, cela va de soi ; tout le monde sortait aux champs : les femmes, les enfants, les chétifs et jusqu’aux vieux hors d’âge. Mais aussi, la récompense venait !
Le blé se vendait à un très haut prix et le bétail n’avait plus cours. Quant au lait… Quant au lait qui était la grosse affaire de Fougeray, si l’on en parle, il vaut mieux n’en pas parler trop clairement… Car le gouvernement avait taxé le beurre.

On prenait l’argent du lait et on le mettait avec l’argent du blé, avec l’argent des pommes de terre, l’argent du bétail et l’argent des allocations que tout le monde avait bien finir par obtenir.

Et, encore une fois, il serait très méchant et tout à fait absurde de prétendre que cela faisait oublier le chagrin des séparations. Tout au plus pourrait-on dire que cela le rendait moins visible chez certains.
Les gros cultivateurs faisaient fortune ; les petits payaient leurs dettes et arrondissaient leurs biens. Les paysannes, quand elles allaient à la ville, dressaient la tête devant les dames.

A Fougeray, le curé en soutane élimée, le facteur et le maître d’école traînant des sabots plats, n’étaient plus du tout considérés. Il n’y avait guère au-dessous d’eux qu’un vieux réfugié belge, Jorden le dentelier.
Peu à peu, une fièvre d’orgueil gagna tout le monde. Les fermiers voulurent être propriétaires ; ceux qui avaient un champ en voulurent deux…et non point dans un an, dans deux ans, après la guerre, mais tout de suite.
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A Fougeray, ce printemps là [1918], la guerre causa de grands deuils. Les ennemis ayant tapé comme des fous – dans leur hâte d’en finir, disaient les journaux – les pauvres qui se trouvèrent aux points de grande bataille furent, encore une fois, décimés.

Six du village y laissèrent leur vie : deux petits gars tout jeunes et quatre anciens à brisques qui avaient passé partout.
Il n’y a que les menteurs pour dire qu’ils ne furent pas pleurés.
Il faut remarquer seulement que jamais, de mémoire d’homme, et même jamais depuis les temps des temps, il n’était entré autant d’argent chez ceux de Fougeray.

Il y avait environ deux ans que les produits de la terre se vendaient avantageusement. Cela avait été d’abord une surprise et puis ont s’était vite habitué à voir monter les prix de façon gaillarde
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