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Critique de Root


J'espérais, j'espérais retrouver Charly là où je l'avais laissé : en pleine chasse aux CMI (les Cons Méchants Irrécupérables).

Le meurtre de Dylan Paillard – le « mister-freeze géant » – n'a pas été résolu. La découverte de deux autres cadavres décapés à la javel agite la SR d'Orléans. Ana Malivois et Florian Vibel sont le coup, et il faut reconnaitre que ces deux-là forment une bonne équipe. Ils sont malins. Plus malins que Charly ? Lui se laisse éhontément aller à sa nouvelle lubie sur la personne de Kévin Bosquet, un candidat de premier choix. Celui-là non plus ne manquera à personne. de porte en porte, les flics se heurtent au même manque évident de coopération, le mobile est clair pour tout le monde, même si on rechigne à l'avouer. Tuer des cons, c'est vraiment un crime ?

Inutile de vous préciser de quel côté je suis.

Les dialogues entre Charly et ses cons sont jubilatoires. On se laisse aller à rêver qu'on pourrait être à sa place, et comme lui, on en tirerait un plaisir déculpabilisé, empreint d'une satisfaction toute légitime : ce nettoyage est dans l'intérêt de tous. Charly est méticuleux, jusqu'à présent, il a pris beaucoup de précautions, et a su réfréner ses pulsions. Pourra-t-il se contenir longtemps et garder la même prudence ? Kevin réussit à la faire sortir de ses gonds, et les choses s'accélèrent. La police piétine, mais pour combien de temps ?

Avec la même verve que pour le premier opus, Cédric Péron met en scène des personnages on ne peut plus humains, avec leurs failles et leur conscience, le tout mené tambour battant, jusqu'au dernier mot. Vif, délicieusement cynique, assurément bien tourné, j'ai dévoré La traque comme le commencement, et je bouillonne d'impatience en attendant la suite. Et fin ?
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